Chers lecteurs, chères lectrices,
Pour les fans du skipper hambourgeois d'Imoca, la semaine a été difficile. Certes, il avait laissé entendre dans l'interview de YACHT avant le départ qu'il considérait la Route du Rhum plus comme un convoyage et une course de fiabilité pour le nouveau "Malizia - Seaexplorer" que comme une course. Mais comme ça ?!?
Dès l'ouverture, Boris Herrmann a été l'un des rares à franchir la ligne au large de Saint-Malo sous gréement, grand-voile et petit foc déployés. Comme il l'avait annoncé, il a abordé cette transat en solo de manière prudente et contrôlée, bien que les conditions n'étaient pas du tout houleuses.
En faisant le tour de la côte nord-ouest de la Bretagne, il n'a pas profité, comme Charlie Dalin et d'autres skippers Imoca, des effets de courant loin sous la terre. Il a effectué son virement de bord vers le sud, en passant par l'île d'Ouessant, plus tard que les leaders. Il est néanmoins resté à portée de main.
Attaquerait-il en eau libre dès l'arrivée du premier front de gros temps ? Allait-il jouer les atouts de sa conception VPLP, délibérément optimisée pour les conditions de mer difficiles, comme l'espéraient de nombreux observateurs ? Utiliserait-il la régate comme un véritable test des conditions qui ont toujours fait défaut à l'équipe lors des essais de la fin de l'été ?
Rien de tel.
Boris, à qui l'auteur-compositeur-interprète Frank Schönfeldt avait dédié la chanson "Flieg, Boris, fliiieg !" il y a un an et demi lors de la finale de la Vendée, n'a pas lâché son bateau - laissant les navigateurs chez eux, devant leur ordinateur, à se poser des questions.
Chaque jour, son retard augmentait. Et puis, lui qui est d'habitude si doué pour la météo et le choix du parcours, a fait une erreur tactique qui l'a bloqué pendant 30 heures dans une zone de vent faible. On n'avait presque plus envie de regarder.
Vendredi midi, neuf jours après le départ, le professionnel de la course au large était 24e à près de 740 milles derrière Thomas Ruyant et Charlie Dalin. Yoann Richomme, dont le nouveau foiler Imoca est encore en construction, le devançait d'une centaine de milles - sur un Class 40 !
Il y a quatre ans, lorsque Boris a fait ses débuts dans la classe Imoca et dans la Route du Rhum, il avait même été brièvement en tête avec un bateau plus ancien. Il avait finalement terminé à une solide cinquième place. Maintenant, il ne peut même plus espérer terminer 10e jusqu'en Guadeloupe, même dans les conditions les plus favorables.
Cela fait mal d'assister à cela. Car le skipper et le bateau ont un potentiel incomparablement plus grand. Mais pourquoi Boris ne réalise-t-il pas cette performance ? D'autres, comme Paul Meilhat ou Maxim Sorel, avec des bateaux neufs, à peine testés, et des budgets plus modestes, se donnent beaucoup plus de mal, prennent beaucoup plus de risques - et auront tiré de cette régate des enseignements bien plus précieux, si tout se passe bien.
Je crains que ce ne soit le malaise, la peur, le souci constant de ne rien casser qui freine Boris.
Son "Malizia - Seaexplorer" est un SUV marin. Il ne craint rien. Mais le bateau est bourré de capteurs et d'alarmes dont les sons stridents signalent un état d'urgence permanent. Cela doit être une horreur de s'y exposer seul en permanence, et encore plus de faire des régates avec.
Le traumatisme de la collision avec le cargo, la veille de son arrivée en Vendée, n'est peut-être pas encore totalement digéré. En effet, dans la Manche et le Golfe de Gascogne, Boris n'a pratiquement pas dormi pendant plusieurs jours, ce qui ne lui ressemble pas, comme il le dit lui-même.
Il semblait avoir perdu l'envie de pratiquer son sport, sa vocation, en tout cas de naviguer en solo.
De nombreux régatiers, même hautement décorés, vibrent avec lui ces jours-ci à la maison, souffrent avec lui - notamment parce qu'il ne fait pas semblant, parce qu'il parle ouvertement de ses problèmes et de ses difficultés dans ses vidéos. Dans sa capsule spatiale sur l'Atlantique, il n'enregistrera guère l'étonnement collectif. Son équipe le confrontera-t-elle ? Difficile à dire. Ce serait bien qu'il le fasse. Car il ne le fait pas pour lui, mais pour le public.
Rater un coup, perdre le mordant, cela peut arriver à tout le monde. Le sport en vit. Souvent, les professionnels atteignent leur zénith après avoir été à terre. Mais il n'y a guère que dans la réalité qu'un tel choc se déroule au ralenti, de manière aussi impitoyable que dans cette Route du Rhum, où Boris a irrémédiablement perdu tout contact avec la pointe.
S'il avait fallu un réveil pour lui rappeler la signification du slogan sur sa grand-voile, il a été clair. "A Race we must win", peut-on y lire en grand. Actuellement, il serait plus approprié de lire : "A Race we must want to win".
Jochen Rieker,Rédacteur en chef de YACHT
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