Pour 40.000 euros, on peut facilement trouver un yacht optimal. Mais : acheter à bas prix et investir ou plutôt tout dépenser et partir tout de suite ? Nous avons testé cinq yachts à cet effet :
On se sent bien sous le pont du Winner, qui est clair, spacieux et offre de bonnes places assises. Le regard se promène sur le bois bien travaillé. C'est au-dessus de la porte du pont avant qu'il est le plus rond. Les premiers modèles avaient une ouverture à angle droit ; des fissures s'y formaient parfois sous le poids du gréement, l'arrondi transmet mieux les forces. À propos de l'introduction des forces : Le cadre en acier galvanisé est presque invisible. Il a disparu sous une épaisse couche de topcoat. Il convient néanmoins de surveiller attentivement les fissures. Si un point de rouille apparaît quelque part, il faut absolument inspecter la soudure de la quille de l'extérieur. Si elle est intacte et que la zone de rouille ne présente pas de fissures, il suffit généralement de poncer la rouille et d'appliquer un vernis au zinc. Dans le cas contraire, il convient de faire appel à un expert.
La particularité du Winner est sa chambre arrière ouverte. Elle libère de l'espace à bord, car il n'y a plus de cloison ni de porte. L'accès à la couchette se fait par le coin navigation, ce qui permet d'agrandir la cuisine. La petite salle d'eau se trouve à l'avant, elle sépare le salon de l'avant - idéal pour les familles avec enfants, ceux-ci peuvent dormir tranquillement le soir à l'avant pendant que les grands sont encore assis dans le salon. C'est aussi là que l'un des deux voudra dormir : 1,34 m de largeur à l'arrière ne suffisent pas pour un sommeil réparateur à deux.
Sur le bord élevé, la barre franche dans la main, le regard fixé sur les fils du vent dans le génois, et l'arrière-train sentant le feedback du bateau - c'est la discipline de prédilection des winners, de préférence par 15 à 18 nœuds de vent. Le bateau s'en approche alors avec une facilité déconcertante et la vie du barreur est simple. Le Winner permet ainsi de faire des milles en toute décontraction. Accessibilité parfaite, rien de compliqué, une navigation sportive et rapide - c'est ce que le Winner 9.50 a ressenti lors du test de bateau d'occasion à Cahier 5/2015 de l'année dernière. Malheureusement, l'étai s'est cassé dès la première sortie et il a été impossible de poursuivre les essais sous voile. Peu importe, car l'impression du test de l'époque est toujours présente. La barre franche difficile à manœuvrer de l'exemplaire actuel n'a donc pas gêné. Si elle est en bon état, parce qu'elle est équipée de bons roulements, elle donne exactement cette sensation de légèreté que la Winner avait procurée lors du test.
Cela laisse beaucoup de temps pour s'occuper de l'agencement sur le pont. Le matériel y est manifestement marqué par une existence épuisante. Les pinces à levier et les winchs sont en fin de vie, tout comme les poulies en pied de mât. Si tout cela doit être remplacé, en plus du matériel courant, cela fait beaucoup. Bien sûr, sur d'autres bateaux comparables, le matériel est également en mauvais état, mais ils ne sont pas aussi sportifs. Et pour être à la hauteur, l'équipement doit être en parfait état. Sur les gelcoats foncés, le miroir incliné vers le soleil se craquelle. Mais il est possible d'y remédier avec du vernis. Cela en vaut la peine.
Coque et pont en sandwich de mousse. Plaques d'aluminium sous l'accastillage. Strongback en acier, quille en fonte
Les seuls changements ont été le passage de moteurs à simple à double circuit de refroidissement ainsi que le passage à l'avant qui est devenu rond par la suite. Les deux ont des avantages
* Situation en 2020
Un croiseur familial polyvalent avec lequel on peut aussi gagner une régate. Sportif à naviguer, spacieux, bien construit