Location de multicoques12 conseils pour les débutants en catamaran

Andreas Fritsch

 · 17.09.2025

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Un catamaran jette l'ancre dans une baie au large de Majorque. Le hahnepot est important. Le conseil n° 6 explique comment l'utiliser au mieux.
Photo : YACHT/N. Günter
Si vous voyagez en catamaran, vous devez connaître les différences avec le monocoque. Avec ces connaissances dans vos bagages, vous tirerez le meilleur parti de votre première croisière en multicoque !

Cet article fait partie d'un spécial charter. Le contenu :


Pour les skippers et les équipages qui n'ont encore jamais navigué en catamaran, le maniement du multicoque implique un changement de mentalité sur de nombreux points : manœuvres de port, maniement des voiles, prise de ris, ancrage - sur deux coques, certaines choses sont plus différentes que certains ne le pensent. C'est ce que ressentent tous ceux qui doivent faire passer le catamaran pour la première fois dans une allée étroite - l'énorme largeur et le déplacement rapide par vent de travers exigent de l'anticipation et de la prudence.

Certes, de nombreux équipages ont fait leurs premières expériences avec les catamarans, car ils sont en forte progression dans les flottes de location depuis des années, mais cela ne signifie pas toujours que l'on connaît déjà toutes les particularités des bateaux et que l'on peut les maîtriser en toute sécurité par tous les temps.

De nombreux exploitants de flottes rapportent que, depuis des années, la part des équipages qui naviguent peu avec leur bateau et qui utilisent de plus en plus le moteur ne cesse d'augmenter. Cela peut aussi s'expliquer par le fait que le catamaran est bien adapté aux personnes qui changent de voie et qui recherchent davantage les vacances sur l'eau que le plaisir de naviguer, mais peut-être aussi tout simplement par une méconnaissance de la matière. Et tous les skippers n'ont pas envie de suivre une formation de skipper avant de partir en vacances.

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Nous avons rassemblé ici 12 conseils issus de notre propre expérience rédactionnelle de nombreuses croisières charter avec des catamarans de différents chantiers navals et de discussions avec des chefs de base et des propriétaires de catamarans. Ces conseils vous aideront à faire de votre prochaine croisière charter en catamaran un succès complet - et à augmenter la part de voile.

Les avantages d'un cat charter ...

  • Un espace énorme. Un catamaran de 40 pieds offre autant d'espace qu'un bateau comparable de 46 à 48 pieds.
  • Cuisine, cockpit, navigation - tout sur un seul niveau, beaucoup de lumière
  • Moins de couche et donc moins d'accumulation avant de naviguer
  • Généralement une salle de bain complète par chambre
  • Bonne manœuvrabilité dans le port grâce à deux machines
  • Manipulation très simple et rapide de l'annexe
  • Peu de tirant d'eau, donc plus de choix de baies et de ports
  • Pas de roulis au mouillage en cas de légère vague

... et les inconvénients

  • Frais d'amarrage nettement plus élevés dans les ports et les champs de bouées par rapport au monocoque
  • Une navigation moins sportive au prix d'un gain de confort
  • Plus d'espace nécessaire dans le port et pour les manœuvres
  • Sommes de caution parfois jusqu'à 50 % plus élevées, donc assurance de caution plus chère
  • Prix hebdomadaire de location plus élevé par rapport à un monocoque avec le même nombre de cabines
  • Prise de ris et taxes en fonction des chiffres et non du sentiment

1ère manœuvre de port avec le catamaran

Approche dans le vide : Le cata peut toujours être redressé facilement grâce à deux moteurs
Photo : YACHT/N. Günter

Les dimensions imposantes de la plateforme de certains catamarans font souvent hésiter les débutants. Il n'est pas toujours facile de manœuvrer ce monstre hors et dans des ports méditerranéens parfois trop étroits. Mais le cata a un grand avantage, avec ses deux machines, il peut être tourné sur son assiette comme un char d'assaut : une machine en avant, l'autre en arrière, et le bateau tourne déjà sur place.

Important : pour les derniers mètres en arrière, il est préférable de naviguer uniquement avec les machines et non plus avec les rames. Pour cela, on peut bloquer les pales en position centrale (attention : bien serrer les vis de la roue !) et déterminer ensuite la vitesse et la direction en actionnant uniquement la manette des gaz. L'avantage : si le vent latéral pousse le bateau de manière inégale sur le côté, on peut le redresser facilement à tout moment, même en marche arrière. Les catamarans sont vulnérables à cet égard en raison de leur faible surface latérale. Il faut souvent changer un peu de mentalité, surtout pour les premiers départs et arrivées.

C'est pourquoi il est préférable de s'entraîner à faire quelques rotations et manœuvres en marche arrière après avoir largué les amarres pour la première fois, peut-être dans l'avant-port ou juste devant le port, là où il y a un peu plus de place. Très important : les hélices de nombreux nouveaux catamarans sont situées à l'arrière du safran et souvent à moins d'un mètre de la poupe ! Cela permet d'attraper très facilement les lignes de mouillage. Il faut donc faire très attention en tournant le bateau dans et hors de l'espace.

En s'exerçant, le skipper remarque aussi rapidement s'il a des angles morts dans sa vision depuis la position de barre. S'il y en a, positionner un membre de l'équipage à cet endroit lors de l'accostage afin que le barreur puisse demander s'il y a des obstacles et des distances. Et : parfois, les machines ne tournent pas au même régime lorsque le levier de commande est placé dans la même position.

En savoir plus sur les manœuvres de port en catamaran


2. manœuvre de bouée avec le catamaran

Bouée de catamaranPhoto : YACHT/N. Günter

Dans de plus en plus de régions, notamment en Croatie, en Italie et en Espagne, on trouve des champs de bouées dans les baies. L'ancrage y est généralement interdit. Lorsque les équipages de catamarans s'approchent d'une bouée, ils se compliquent inutilement la tâche et se dirigent vers elle par l'avant. Comme les catamarans sont souvent peu visibles depuis le poste de pilotage et que le franc-bord est beaucoup plus élevé que celui des monos, les membres d'équipage ont des difficultés à ramasser la bouée ou la ligne qui flotte généralement à côté dans l'eau et à y attacher la leur.

Au lieu de cela, il vaut mieux reculer jusqu'à la bouée. Là, le skipper peut presque toujours voir lui-même la distance sans problème, et l'équipier avec la ligne est à la même hauteur que la bouée. Passer la (les) corde(s) et la (les) prendre sur le côté du catamaran avec en avant, pendant que le skipper fait tourner le catamaran avec les machines sur le plateau. S'amarrer également à la bouée avec un point d'amarrage, c'est-à-dire deux amarres sur les taquets à chaque fois à l'avant.


3. hisser les voiles du catamaran

Voile de catamaranPhoto : YACHT/N. Günter

Comme les grandes voiles de catamarans sont souvent plus grandes en surface que les voiles de monocoques et qu'elles sont en outre presque toujours lattées sur des glissières de plus ou moins grande qualité, c'est une nouveauté pour de nombreux équipages qui ne naviguaient auparavant qu'avec des grandes voiles à enrouleur sur des monocoques. En raison du poids élevé, les drisses sont même souvent démultipliées une fois de plus par une poulie. Il y a donc soit des charges élevées au winch et/ou de longues distances à parcourir à la manivelle.

Il n'est donc pas rare de trouver à bord un winch électrique avec une vitesse rapide et une vitesse lente. Les utiliser avec précaution, car deux problèmes surviennent souvent lors de la mise à l'eau en cas d'utilisation négligente : Les extrémités des lattes se coincent souvent dans les lazy-jacks de la grand-voile ou on oublie de sortir un ris de la voile. Le winch électrique, très puissant en petite vitesse, peut alors soit déchirer les lignes de lazy jack, soit endommager les prises de ris dans la voile, ce qui est un dommage très coûteux. Il faut donc utiliser le winch avec précaution et prudence.


4. sous les voiles

Catamaran Voile d'écoutePhoto : YACHT/N. Günter

Les catamarans sont conduits différemment des monos. Le chariot d'écoute de grand-voile, qui s'étend généralement sur toute la largeur du toit de la cabine, est un instrument central de réglage. C'est justement l'instrument privilégié pour relâcher rapidement la pression avant l'écoute de grand-voile. En cas d'empannage, il est particulièrement important de ramener le traveller au centre au préalable. Sinon, en cas d'empannage incorrect ou même d'empannage breveté, le chariot peut prendre de l'élan très longtemps et soit claquer les butées, soit, dans le pire des cas, les lattes de la voile dans les haubans. Si cela se produit, les lattes peuvent même se briser.

Une autre erreur que l'on voit souvent : Les équipages veulent faire un virement de bord, mais n'ont pas navigué correctement vers le haut auparavant et ont réglé les écoutes en conséquence. Par vent très faible ou fort, le bateau peut alors mourir de faim dans le virement de bord. La seule solution est alors de tenir le génois brièvement.


5. prendre des ris à temps

Relever le catamaranPhoto : YACHT/A. Fritsch

Les kats ont un inconvénient par rapport aux mono : si le vent se renforce, ils n'indiquent pas au skipper, ni par leur position, ni par l'augmentation de la pression sur le gouvernail, si le bateau est surpuissant et doit donc être pris des ris. Pour cela, il existe des tableaux de prise de ris dans le mode d'emploi.

Tableau des risPhoto : YACHT/N. GünterTableau des ris

Parfois simples, basées uniquement sur la force du vent, parfois élaborées, qui tiennent également compte de l'angle d'incidence du vent et même de la hauteur de la mer pour chaque vitesse de vent. Les équipages inexpérimentés devraient s'y conformer.

Ce qui est parfois agaçant, c'est que certains exploitants de flottes mettent à bord leurs propres tableaux de vitesses de vent, qui sont même un peu plus basses. Ceux qui les suivent se retrouvent souvent avec un catamaran qui navigue difficilement. Dans ce cas, il est possible de consulter les manuels de chantier naval du bateau (site web du fabricant), où l'on trouve parfois des tableaux complètement différents. Mais le problème des grands catamarans de série typiques pour les charters n'est presque jamais la simple pression du vent, qui entraîne très rarement des chavirages. C'est souvent la combinaison avec une mer agitée qui pose problème.


6. mouiller en toute sécurité avec le catamaran

Ancrer un catamaranPhoto : YACHT/N. Günter

Les catamarans flottent beaucoup plus que les monos au mouillage en raison de leur superstructure haute et de leur petit plan latéral dans l'eau. Pour réduire cela, il y a pratiquement toujours une gaffe de cordage montée sur les beams, que l'on accroche à la chaîne avec une manille. Donc : poser suffisamment de chaîne pour la profondeur de l'eau, puis attacher des manilles à la chaîne devant le davier et la ficeler jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de traction sur elle jusqu'à la manille. Le bateau est alors beaucoup plus calme. Néanmoins, lors de l'ancrage avec le catamaran, il faut prévoir plus d'espace pour naviguer dans les baies étroites qu'avec le monocoque. Si l'espace est restreint, il est également possible d'installer une amarre à terre.


7. maniement de l'annexe

Dingi CatamaranPhoto : YACHT/N. Günter

La manipulation de l'annexe avec les deux bossoirs est beaucoup plus simple que sur le monocoque, mais on peut aussi se tromper. Un point important : le bateau est parfois très mal accroché aux bossoirs lorsqu'il est tiré vers le haut. Les boudins frottent alors souvent contre les bossoirs ou la poupe dans la mer agitée. C'est pourquoi il faut bien attacher l'annexe avec des cordes. Fixer le réservoir et la pagaie, fermer la vis de purge du réservoir.

Si le catamaran a moins de franc-bord, il peut être nécessaire de relever le moteur, sinon il s'enfonce dans les vagues quand la mer est agitée. Important : certains catamarans ont une poupe très courte, si l'annexe est accrochée dans les bossoirs, elle peut toucher le quai dans les ports où les jetées en béton sont hautes, avant que le bateau ne soit suffisamment proche du quai pour la passerelle. Il faut alors parfois sortir l'annexe des bossoirs et la placer entre les coques en flottant à l'avant.


8. accostage et amarrage latéraux avec le catamaran

yacht/bildschirmfoto-2023-03-12-um-194352_1830c41b654759ee218d8cfdada29e45Photo : Nils Günter

L'un des avantages du catamaran est qu'il permet de faire tourner le bateau sur la jetée grâce à ses deux moteurs. Si l'on se trouve sur le côté et que le vent souffle vers le large, la seule solution avec le monocoque est de se mettre à l'abri dans un spring. Avec le multicoque, les deux machines s'en chargent. L'une en avant, l'autre en arrière, et le catamaran commence à s'éloigner de la jetée. Il est important de ne pas oublier de bien caler à l'avant et à l'arrière, selon le sens de rotation !


9. amarrer en croix

yacht/katamaran-heck-leinen-kreuz_e178b5f2377fb3aac5dc2cc10d4b623ePhoto : YACHT/J. Erdmann

Comme les catamarans sont sensibles au vent, il peut arriver que le bateau soit agité dans la marina ou le port lorsqu'il y a beaucoup de vent latéral ou de houle et que l'arrière sous le vent soit pressé contre la jetée en raison de la grande largeur du bateau. Cela peut être évité de manière relativement simple en croisant les lignes de poupe à terre dans de telles conditions. L'angle de traction est ainsi beaucoup plus favorable et le bateau est ensuite beaucoup plus calme. Il faut juste veiller à ce que les lignes ne deviennent pas un piège pour la passerelle ou qu'elles ne s'accrochent pas à l'annexe et à ses bossoirs.


10. ne pas sous-estimer la houle

Catamaran HoulePhoto : YACHT/A.Fritsch

Certains équipages pensent que parce qu'il navigue à la verticale, les coéquipiers d'un catamaran n'ont pas facilement le mal de mer. Ce n'est pas vrai, car les multicoques se déplacent différemment des monocoques dans les vagues : en raison de leur énorme largeur, ils ont une grande stabilité de forme. Et lorsqu'il y a plus de vagues, il y a deux coques dans la houle, pas toujours dans la même vague.

En principe, le catamaran effectue des mouvements de redressement plus rapides et plus courts, ce qui rend certains plus malades en mer que les monos. De plus, lorsque le bateau traverse une vague, beaucoup sous-estiment le fait que celle-ci, après avoir passé la première coque, frappe la seconde avec un très court décalage. Cela entraîne deux mouvements du bateau et parfois des vagues qui frappent fortement sous le plancher du cockpit. Cela peut déstabiliser les personnes inexpérimentées.


11. motoriser en respectant l'environnement

Moteur de catamaranPhoto : YACHT/A. Lindlahr

Si l'on navigue longtemps avec un catamaran à moteur, il est nettement plus écologique de ne faire tourner qu'une seule machine. En effet, une fois que le catamaran a pris un peu de vitesse, c'est-à-dire une fois qu'il a quitté le port ou la baie, il ne tire plus autant d'un côté si l'on ne laisse tourner qu'un seul moteur. Cette astuce est très répandue chez les propriétaires de catamarans, car elle permet d'économiser du carburant et d'espacer les intervalles d'entretien. Jusqu'à présent, cette tactique ne s'est guère répandue parmi les clients de charters. Essayez donc, mais ne le faites pas lors de manœuvres dans un port ou à l'entrée d'une baie !


12. monter en toute sécurité sur le toit de la cabine

Test for YachtPhoto : YACHT/P. Contin

Il faut monter sur le toit de la cabine pour ouvrir le lazy-bag, accrocher la drisse, régler les cordages de ris et plier la grand-voile. Pour cela, il est nécessaire de grimper sur le toit depuis le pont. C'est souvent plus facile à l'avant, car c'est là qu'il est le plus bas. En effet, tous les kats n'ont pas prévu de marches fixes à cet effet. Celles-ci sont généralement placées à l'avant du pied de mât, rarement sur le côté. Si la mer est forte et humide, le pont n'est pas un lieu de travail idéal, car il n'y a pas de possibilité de se tenir et la surface est parfois glissante, par exemple à cause des surfaces solaires collées.

Très important : si un membre de l'équipage doit monter sur le roof, le traveller d'écoute de grand-voile ne doit pas avoir de lots, afin d'éviter qu'il ne vire par-dessus le pont, ce qui est vite arrivé avec les interminables trajets des travellers (voir conseil 4). Le barreur peut également annoncer aux membres de l'équipage les vagues importantes, afin qu'ils sachent à temps quand s'accrocher.



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