Pascal Schürmann
· 23.09.2025
L'homme était parti le matin vers neuf heures de la localité d'Attersee am Attersee, située sur la rive ouest, avec son bateau. Alors qu'il mettait le cap sur la commune de Weyregg située en face, la barre dorsale s'est détachée pour une raison encore inconnue. Le plaisancier est alors tombé à l'eau en arrière, tandis que son bateau continuait à naviguer sans pilote. C'est ce que rapporte la police de Haute-Autriche.
Au moment de l'accident, le vent soufflait de l'est avec des rafales pouvant atteindre 12 nœuds ; la température de l'air était de 17 degrés et la température de l'eau d'environ 18 degrés Celsius.
Le sauvetage est intervenu par un heureux hasard : un plaisancier de 30 ans originaire de Linz et sa compagne ont découvert l'homme en détresse, qui était entre-temps en forte hypothermie et souffrait déjà de crampes. Le couple a sorti l'homme de 63 ans de l'eau et l'a ainsi sauvé de la noyade. Après avoir reçu les premiers soins, la victime a été transportée par l'hélicoptère du médecin urgentiste à la Salzkammergut Klinikum de Vöcklabruck.
Le sauvetage aquatique de Weyregg am Attersee a rapporté sur Facebook que l'alerte initiale pour un "sauvetage de bateau" s'était transformée en sauvetage de personnes.
Cet incident montre à quel point il est important de porter de bons vêtements de voile et un gilet de sauvetage résistant à l'évanouissement, même lorsque la température de l'eau n'est pas encore trop basse dans de nombreux endroits. Alors que le gilet empêche une personne tombée à l'eau de se noyer, les vêtements empêchent le corps de se refroidir trop rapidement. Cet aspect est justement sous-estimé par de nombreux amateurs de sports nautiques : une hypothermie peut rapidement mettre la vie en danger.
Les experts distinguent quatre phases par lesquelles passe le corps après une chute dans l'eau froide. La première phase est la réaction de choc au froid, qui ne dure que quelques minutes. Le corps réagit par une respiration profonde et une hyperventilation frénétique, le plus grand danger étant d'inhaler de l'eau et de se noyer.
Dans la deuxième phase, qui débute après une dizaine de minutes, les fonctions nerveuses et musculaires se dégradent, ce qui entraîne une défaillance de la nage. Les capacités motrices fines deviennent déjà difficiles avant cette phase, après quoi la personne ne peut plus se maintenir à flot par ses propres moyens.
La troisième phase est l'hypothermie proprement dite, qui débute après environ 30 minutes, selon la température de l'eau et la condition physique. Dans un premier temps, les bras et les jambes se refroidissent, les vaisseaux sanguins se contractent sous l'effet du froid et du stress, et les extrémités ne sont plus suffisamment irriguées.
Les experts parlent d'hypothermie lorsque la température centrale du corps descend en dessous de 35 degrés. Avec une température de l'eau de cinq degrés, une personne en hypothermie peut survivre jusqu'à deux heures - à condition qu'elle porte un gilet de sauvetage anti-évanouissement avec cap spray. La quatrième phase est ce que l'on appelle le collapsus de sauvetage, au cours duquel la victime en hypothermie n'est plus maintenue en vie que par un circuit minimal.
Lors du sauvetage d'une personne en hypothermie, il faut être particulièrement prudent. Le rythme cardiaque et la tension artérielle sont fortement réduits et des influences extérieures peuvent perturber cette fragile fonction circulatoire. Les experts recommandent une position horizontale et des mouvements lents. Si la personne secourue est encore réceptive et tremble, elle n'en est qu'à la première phase de l'hypothermie - un bon signe.
Dans la deuxième phase, la température corporelle centrale baisse à 32-28 degrés, le patient semble inconscient et ne tremble plus. Dans la troisième phase, le patient est encore plus froid et inconscient, mais il respire encore. Dans la quatrième phase de l'hypothermie, la température centrale est tombée en dessous de 24 degrés, le patient est inconscient et n'a pas de battements de cœur perceptibles.
Dans un Nous avons rédigé un guide complet sur ce qu'il faut faire en cas d'hypothermie. Il contient également des conseils sur la manière de ramener une personne tombée à l'eau sur le bateau à l'aide d'un équipement et de systèmes de récupération appropriés. Le rapport se base sur les événements d'un skipper tombé à l'eau qui n'a pas pu être récupéré à temps par son équipage. Le cas avait ensuite été traité par le Bureau fédéral d'enquête sur les accidents maritimes.