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L'attrait réside dans le plaisir de naviguer en toute simplicité. Simplement selon l'envie et l'humeur, même à court terme si les conditions sont bonnes, sans annonce après le travail ou le week-end. Il suffit de hisser les voiles, de sortir et de s'amuser, de se reposer et de rentrer au port - c'est tout ! C'est le daysailing par excellence, un plaisir nautique qui n'est ni axé sur une sportivité particulière, ni trop exigeant en termes de confort d'habitation. C'est un pur plaisir, défini par le simple fait de se déplacer et de passer du temps sur l'eau.
Les daysailers et les weekenders modernes se distinguent par leurs concepts simples, leurs jolies constructions et leur grande fonctionnalité tout en étant aussi faciles à manier que possible. Avec peu de franc-bord, des superstructures courtes et des cockpits d'autant plus grands, ils se distinguent déjà visuellement des bateaux de croisière axés sur un volume habitable maximal. Les bateaux ont généralement une allure particulièrement élégante, leurs coques sont souvent courtes et ont tendance à être élancées.
Malgré son attractivité et la demande élevée qui en découle, le marché des daysailers en Europe est tout à fait gérable. On cite souvent des marques comme Saffier, Tofinou, Brenta ou Black Pepper, entre autres. De l'autre côté de l'Atlantique, le thème est plus important, en particulier sur la côte est des États-Unis, où de nombreuses petites manufactures de yachts enrichissent le segment de marché et diversifient encore plus l'offre.
J/Boats à Newport propose à nouveau un modèle typique de ce genre. Cette entreprise familiale riche en traditions, située dans le petit État américain du Rhode Island, propose une large gamme de Daysailers, de bateaux de sport et de Performance Cruisers et est également présente sur le marché européen avec une filiale en France. Son J/9 arrive en Europe en tant que successeur tardif du légendaire J/100, qui est devenu pour le chantier naval un important best-seller pour la marque à partir de 2006. Le J/9 reprend pour l'essentiel le concept simple de Daysailing de son populaire prédécesseur, mais il est environ 1,5 mètre plus court et donc moins large.
Le nouveau bateau sera toutefois construit exclusivement par J/Boats aux Etats-Unis, ce qui complique sa distribution sur le marché local avec des coûts d'importation élevés. Le directeur de la marque et du chantier naval, Jeff Johnstone, envisage donc, en raison de la demande déjà élevée, de confier la fabrication du bateau à la production sous licence de J Composites aux Sables-d'Olonne, sur la côte ouest française.
En Europe, le premier J/9 de fabrication américaine a été livré à l'automne au partenaire de distribution Dyna Sport Boats en Suisse. L'occasion pour YACHT de procéder à un essai exclusif. Toutefois, cet essai n'est pas placé sous une bonne étoile en ce qui concerne les conditions de vent. Sur les rives du pittoresque lac de Zoug, le vent reste presque totalement absent toute la journée, sous un soleil radieux et une situation anticyclonique. Ce n'est que pendant une courte période qu'un faible thermique d'une force maximale de cinq nœuds permet de donner quelques coups près de la terre. Les conditions ne sont malheureusement pas suffisantes pour une évaluation vraiment pertinente des caractéristiques de navigation. Et comme le bateau doit sortir de l'eau et entrer en hivernage juste après le test, il n'est malheureusement pas possible d'effectuer un test ultérieur dans un premier temps.
C'est tout de même ce que l'on peut retenir : Même avec un peu de vent, le J/9, de construction relativement légère, accélère bien et sensiblement vite. Il réagit très agilement et immédiatement aux impulsions de la barre franche. Avec un vent à mi-course et un gennaker, la vitesse dépasse parfois les quatre nœuds. Toutefois, compte tenu des conditions extrêmement difficiles, ces quelques valeurs de performance sont à prendre avec précaution.
La construction d'Alan Johnstone, qui conçoit depuis longtemps et avec beaucoup d'expérience les plans d'eau rapides et réussis de tous les bateaux de J/Boats, garantit des performances cohérentes même par vent fort. On peut supposer qu'il ne s'est pas trompé avec sa dernière création et que les caractéristiques de navigation par vent sont aussi bonnes que celles de tous les bateaux de la marque J.
Comme le veut la marque, le mât en aluminium de Sparcraft est traversé par une paire de barres de flèche et se trouve sur la quille, mais dans ce cas inhabituellement à l'avant du bateau. Le J ne mesure que 3,05 mètres pour une longueur de coque de 8,53 mètres. Il y a une bonne raison à cela : le J/9 doit en effet présenter des caractéristiques au vent presque aussi bonnes et équilibrées uniquement avec la grand-voile qu'avec la voile d'avant déroulée. Des vidéos et des rapports de tests américains confirment le très bon fonctionnement avec un plan de voilure réduit. Cela réjouit les navigateurs en solitaire, dont le maniement déjà très simple est ainsi encore facilité, surtout par grand vent.
En standard, le J/9 est équipé d'un rail d'enroulement automatique pour un foc. Comme alternative plus performante, les clients peuvent commander, moyennant un supplément, un génois à recouvrement court avec des points d'écoute réglables sur la structure de la cabine. Le beaupré en fibre de carbone est fixe, mais n'est également proposé qu'en option et en package avec des voiles supplémentaires comme le gennaker ou le code zéro.
L'équipement sur le pont est clair et réduit à l'essentiel. "Keep it simple", tel est le credo éprouvé de J/Boats pour l'agencement sur le pont du J/9. Le chantier naval mise plutôt sur la qualité et ne monte que des pièces de fabricants renommés et de taille raisonnable. Harken fournit toutes les pièces d'accastillage ainsi que les winchs pour les drisses et pour l'écoute de génois sur le toit.
Le thème du day-sailing comprend également un cockpit relativement grand avec beaucoup de place pour profiter et se détendre. Sur le J/9, les bouts font 2,50 mètres de long. Jusqu'à huit personnes peuvent s'y asseoir confortablement au port ou dans la baie. Les bancs peuvent également servir de chaises longues pour prendre un bain de soleil. L'espace sous les dunettes est prévu des deux côtés pour y ranger les petits et les grands objets. Il y a de la place en abondance, même pour les objets encombrants comme les voiles supplémentaires. Malheureusement, les coffres de rangement n'ont qu'un seul couvercle et il n'y a pas de séparation à l'intérieur. Ainsi, les choses à ranger qui glissent vers l'arrière sont difficilement saisissables.
La particularité de la construction est qu'à l'arrière, une petite plateforme de bain est séparée du cockpit. Une échelle de bain n'est toutefois disponible qu'en option. Pour l'accès à la poupe, le simple point d'écoute en Dyneema pour le guidage de l'écoute de grand-voile peut être facilement retiré et la bôme peut ainsi être attachée sur le côté. Pour monter et descendre du bateau par la poupe, le réglage de l'étai arrière en deux parties avec réduction multiple est cependant gênant.
En tant que pur day-sailer, l'intérieur n'a qu'une importance secondaire. Néanmoins, le bateau dispose en bas d'un aménagement certes très simple et sobre, mais néanmoins fonctionnel et tout à fait habitable. Les couchettes à l'avant et sur les côtés du salon offrent des possibilités de couchage suffisamment confortables pour deux à trois personnes maximum. Pour une excursion le week-end, l'offre d'habitabilité est tout à fait suffisante.
Il n'y a pas non plus de possibilité de cuisiner comme un bloc pantry en option. En revanche, le J/9 est équipé d'une glacière dès le départ du chantier naval, ce qui ne laisse aucun doute sur l'origine du bateau. En revanche, le chantier naval installe de manière standard des toilettes avec réservoir à matières dans le bateau. Les toilettes sont toutefois complètement libres devant la descente, sans séparation spatiale avec la couchette double à l'avant. Cela peut être désagréable pendant la croisière. Un léger rideau assure une modeste intimité avec le salon. On peut se demander si des toilettes chimiques portables ne seraient pas une solution plus simple, plus avantageuse et plus pratique.
Les espaces de rangement sont nombreux sous le pont. Des nids d'hirondelles, des placards, des boîtes et des rangements ouverts permettent de maintenir l'ordre. Sous les couchettes à l'avant et dans le salon, il y a également des compartiments de rangement spacieux et faciles d'accès. Les possibilités d'aération parfaites méritent également des éloges. Toutes les fenêtres de la superstructure peuvent être ouvertes et, avec le grand panneau de pont à l'avant, la ventilation est parfaite.
Les prix communiqués par les concessionnaires en Europe se basent sur la liste actuelle pour le marché américain. Là-bas, le bateau coûte actuellement 123.000 dollars américains dans sa configuration de base relativement simple. Selon le taux de conversion actuel, le prix de base en Europe est de 115.890 euros nets ou 137.910 euros, TVA de 19 pour cent comprise. En comparaison avec la concurrence, ce prix de base est encore compétitif. Toutefois, la spécification standard n'inclut ni les voiles ni la motorisation. Prêt à naviguer, avec moteur Yanmar ou moteur électrique Torqeedo, le J/9 coûte plus de 180.000 euros. C'est beaucoup d'argent pour un bateau de cette taille et de cette orientation.
De plus, les frais de transport du chantier naval américain vers l'Europe restent à la charge de l'acheteur. Pour cela, il devra débourser au moins 10.000 euros supplémentaires, selon l'offre. Le J/9 peut toutefois profiter de ses dimensions. En effet, ce petit bateau élancé tient facilement dans un conteneur de 40 pieds, gréement compris. Les frais de transport restent donc raisonnables.
Le concept de day-sailing attractif et polyvalent du J/9 a un grand potentiel de réussite sur le marché européen. Mais sans doute seulement si le bateau est également construit prochainement par J Composites en France. Dans ce cas, les coûts globaux pourraient être plus compétitifs. Pour les personnes intéressées dans notre pays, ce serait une évolution très appréciée. Et ce bateau réussi mérite de meilleures chances sur le marché.
sans dérive/courant ; vitesse du vent : 4 à 5 nœuds (2 Bft), hauteur des vagues : eau lisse (* avec gennaker)
En comparaison, le bateau est léger avec une surface de voile modérée. La charge de voile est relativement élevée
Construction sandwich en fibre de verre avec E-Glass et noyau en mousse. Quille en plomb boulonnée et collée. Plancher laminé
Gréement en aluminium de Sparcraft avec un écarteur de barre de flèche. Le mât est peint en blanc par poudrage en standard. Haubans et étai en fil 1x19. Etai de pataras en Dyneema
Equipement standard départ chantier naval sans moteur. Le J/9 peut être équipé en option d'un moteur diesel (Yanmar 2YM15) avec Saildrive (supplément de 22.490 euros) ou, en alternative, d'un moteur électrique (Torqeedo Pod Drive, supplément de 21.980 euros). Le bateau peut également être propulsé par un moteur hors-bord
L'aménagement sous le pont suffit pour le week-end. Trois personnes peuvent y passer la nuit. Les couchettes sont assez longues et larges pour cela. A l'arrière de la cloison principale, le bateau reste vide.
Daysailer/week-end attrayant en provenance des États-Unis avec un concept extrêmement simple. L'aménagement intérieur est simple, mais néanmoins agréable à vivre. Le prix élevé du bateau prêt à naviguer est décevant.
Orientation claire en tant que Daysailer
Aspect très plaisant
Coûts d'acquisition élevés
Potentiel de performance élevé
navigation possible uniquement avec une grande voile
Manipulation à une main
Aménagement fonctionnel
Intérieur agréablement lumineux
fonction WC douteuse
Equipement de pont de haute qualité
Motorisation au choix
Pas de profondeur variable
Weekender attractif en provenance de Belgique avec de nombreuses caractéristiques optiques et conceptuelles uniques. Lors du test, le bateau a montré de très bonnes caractéristiques de navigation sportive. Intérieur simple et sobre.Longueur de la coque 8,40 m ; largeur 2,46 m ; poids 1,85 t ; à partir de 133 875 euros
Le nouveau produit néerlandais a été présenté au salon boot de Düsseldorf. Le Pointer 30 est un véritable multitalent et convient aussi bien comme simple weekender que comme bateau de sport.Longueur de la coque 9,20 m ; largeur 2,90 m ; poids 2,4 t ; à partir de 132 670 euros
Maniable, simple et rapide. Le Saffier des Pays-Bas est une sorte de roadster sur l'eau. L'aménagement sous le pont est réduit, mais suffit aux exigences modestes pour le week-end.Longueur de la coque 8,10 m ; largeur 2,55 m ; poids 1,9 t ; à partir de 112.455 euros
Joli weekender autrichien pour passer des heures agréables et sportives sur l'eau avec un petit équipage. Sous le pont, le bateau est aménagé de manière confortable, avec un espace toilettes séparé.Longueur de la coque 8,50 m ; largeur 2,49 m ; poids 2,3 t ; à partir de 130.780 euros