Sören Gehlhaus
· 03.07.2023
J'ai un bon réseau avec les autres skippers de superyachts. Lorsque la société de production était à la recherche d'un voilier, mon nom est apparu. J'ai montré notre ketch de 54 mètres aux gens du film. Après quelques discussions avec moi et mes équipiers, ils se sont décidés pour nous.
À l'époque, "Parsifal III" était mal exploité. Le propriétaire voyait dans l'émission une possibilité de relancer l'activité de charter. Et c'était aussi mon objectif, faire de la télévision n'était effectivement pas ma motivation à l'époque.
C'est bien sûr ce que j'ai d'abord pensé, je n'avais même pas encore vu un épisode ! Et toutes les personnes à qui j'en ai parlé m'ont dit que c'était une mise en scène. Mais ensuite, j'ai parlé avec mes prédécesseurs des saisons déjà tournées. Et ils m'ont dit que je ne devais pas faire semblant. La seule différence avec mon ancien travail, ce sont les caméras...
Non, les épisodes sont simplement montés ensemble. Pour la vie quotidienne à bord, il n'y a pas de scénario et personne n'est chargé de la réalisation.
... oui, mais avec une équipe de production complète à bord, en plus de l'équipage habituel et des invités de l'affrètement, cela devient assez étroit. Bien sûr, on ne le voit pas plus tard dans le spectacle, car la plupart des cameramen sont hors champ.
Dans les années quatre-vingt, je voyageais en Europe avec mon sac à dos et je faisais la queue à l'auberge de jeunesse à Rome lorsque j'ai vu une annonce sur le tableau d'affichage : recherche main de pont non rémunérée. J'ai composé le numéro, j'ai rencontré l'homme le samedi matin et je suis parti sur le bateau le lundi matin. Ce fut de loin le meilleur été de ma vie. Et peu de temps après, j'ai navigué en Méditerranée sur ma propre quille.
Je pense que oui. La panique n'aide jamais, c'est ma philosophie. Parfois, je dois jongler avec trois ou quatre crises en même temps, et pourtant je me sens bien. Quand la cinquième ou la sixième arrive, je commence à prononcer des mots que seuls les marins utilisent. Mais j'essaie de rester calme. Si le capitaine ne peut plus se contrôler, que peut-on attendre du reste de l'équipage ? Et il est vrai que nous avons toujours des problèmes. Il faut apprendre à les gérer : Trouver les causes et développer des solutions.
Travailler sur un superyacht, surtout s'il est à voile, est toujours une aventure. Il se passe toujours quelque chose de fou, d'où le dicton.
Originaire de Montréal, cet homme de 64 ans est équipier à plein temps sur des superyachts à voile depuis 22 ans, dont les 13 dernières années en tant que skipper. Dans sa vie privée, il navigue avec sa compagne sur un yacht de 42 pieds en Grèce.