L'Oceanis 34.1 en testLe best-seller des yachts de croisière aux multiples facettes

Jochen Rieker

 · 28.06.2024

Ça marche ! Nonchalamment appuyé dans le panier arrière, l'Oceanis 34.1 se dirige avec deux doigts.
Photo : YACHT/A. Lindlahr
Elle est probablement le meilleur exemple de ce que la VW Golf a été pendant des années en matière de voitures : le bateau du monde. Compact mais spacieux - et très maniable si on le souhaite. Le Beneteau Oceanis 34.1 a tout et peut tout faire. Même enthousiasmer ?

Dans cet article :

Dans la catégorie des bateaux d'une longueur de coque de dix mètres, rares sont les grands chantiers navals qui font preuve de rigueur dans la dénomination de leurs modèles. Ainsi, le Bavaria d'entrée de gamme, lancé sous le nom de Cruiser 32 puis devenu Cruiser 33, est devenu depuis longtemps le 34 pour des raisons de marketing. Le nouvel Oceanis 34.1 s'inscrit parfaitement dans ce contexte.

La coque dessinée par Marc Lombard ne mesure en fait que 32,8 pieds de long. Mais grâce au franc-bord élevé et à la forme large de la membrure, le bateau semble plus grand de loin. En termes d'espace et de volume sous le pont, il surpasse la concurrence, non seulement en sensation, mais en réalité. On pourrait le qualifier de "faux raie", même si ce terme a une connotation négative.

Le Beneteau Oceanis 34.1 séduit par son design original

Comme ses sœurs de la même maison, l'Oceanis 34.1 dispose de cales qui s'étendent de l'arrière, où elles sont souples, jusqu'à l'avant. Alors que la surface mouillée en position neutre reste ainsi réduite, le bateau offre plus de largeur utile à l'intérieur.

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La coque est légèrement chanfreinée vers le pont, ce qui lui confère un peu plus de solidité et un léger avantage de poids. Mais surtout, cela donne un aspect plus contemporain et dissimule le franc-bord élevé. Les doubles safrans sont désormais obligatoires chez Beneteau, contrairement à la concurrence. Et il est presque surprenant que Marc Lombard n'ait pas poussé la plus grande largeur de 3,57 mètres jusqu'à l'arrière. En effet, la poupe est légèrement rentrée, ce qui fait du bien visuellement au projet.

Comme le mât est haubané par deux larges paires de barres de flèche, l'Oceanis n'a pas besoin de pataras. Cela a permis de déplacer les colonnes de direction loin vers l'extérieur et vers l'arrière, ce qui agrandit le cockpit. La recherche d'une utilisation maximale de l'espace se retrouve dans tout le bateau.

Une diversité unique : trois quilles, deux gréements, deux intérieurs

Et puis, il y a quelque chose que le 34.1 pousse à l'extrême : sa polyvalence et sa variabilité vraiment inégalées. Il est disponible avec trois appendices différents, dont une quille pivotante, rarement proposée dans cette catégorie, pour les zones de marée ou les mouillages à faible profondeur.

A cela s'ajoutent deux gréements différents (mât standard ou enrouleur) avec trois plans de navigation différents et deux variantes d'aménagement : À l'arrière, il y a au choix deux cabines doubles ou une chambre, à laquelle font face à bâbord une salle d'eau plus grande et un énorme coffre de bâbord.

Le programme des souhaits est loin d'être terminé. En effet, la liste des options et des packs d'options compte bientôt 100 lignes, complétées par 20 notes de bas de page indiquant quel équipement spécial peut être associé à quelle version et lequel ne peut pas l'être. Trouver ce qu'il faut parmi cette multitude de possibilités est un véritable défi pour les intéressés comme pour les revendeurs. Mais c'est ce qui fait de l'Oceanis ce qu'il doit être : un bateau pour le monde entier.

On trouve ainsi des options qui ne sont pas disponibles ailleurs sur les yachts de dix mètres. Il s'agit par exemple d'un climatiseur compact de Dometic qui peut être alimenté par des batteries au lithium et un onduleur et qui ne dépend pas du courant de quai ou d'un générateur. Une innovation très intéressante pour la Méditerranée ou les Caraïbes, que nous présenterons séparément et en détail dans un prochain numéro du magazine Skippers.

Le Beneteau Oceanis 34.1 couvre une large gamme de besoins

C'est sa polyvalence inégalée qui a valu au 34.1 d'être nommé bateau européen de l'année l'année de sa première. Elle s'étend de la diversité des composants possibles à leur conception fondamentale. Le nombre de voiles portées est un bon indicateur. Si l'on choisit la variante la plus confortable avec un mât à enrouleur et un foc auto-vireur, l'Oceanis obtient une valeur de 3,8, ce qui n'est pas vraiment un signe de tempérament. Dans la version standard, ce chiffre est de 4,0, alors qu'il est de 4,5 dans la version la plus élevée avec grand mât et génois - un écart extrême.

Nous avions à notre disposition pour le test la version First Line, hautement recommandée. Elle n'était toutefois pas équipée du génois de 27 mètres carrés correspondant, mais d'un foc auto-vireur (18,3 mètres carrés). Au vent, la portance de la voile est donc légèrement supérieure à celle de la version de base (4,1 au lieu de 4,0), mais reste nettement inférieure au potentiel maximal possible. En dépit de cela, le bateau a procuré du plaisir.

Le 34.1 semble léger, mais reste toujours contrôlé, même sous pression.Photo : YACHT/A. LindlahrLe 34.1 semble léger, mais reste toujours contrôlé, même sous pression.

Naviguer avec le Beneteau Oceanis 34.1, c'est comme faire du karting

Par 3 Beaufort et malgré une mer agitée, l'Oceanis croise allègrement sur l'eau à près de 6 nœuds. Sous code zéro et sur un cap plus ouvert, à environ 60 degrés du vent vrai, la caisse s'est vraiment animée. D'une part, parce que l'augmentation de la surface de voile se traduit directement par une augmentation de la vitesse. D'autre part, parce que le bateau réagit très directement aux impulsions de la barre. C'est presque du karting, du moins dans une mer agitée. Cela demande aux novices de s'habituer, mais cela donne aussi du plaisir, d'autant plus que son caractère direct ne s'accompagne pas de nervosité.

Au contraire : le 34.1 navigue de manière rigide, bien contrôlable et sans embûches. De plus, il offre une résistance structurelle et une solidité qui semblent supérieures à la moyenne : pas de torsion, pas de tremblement dans les vagues et, en plus, peu de bruits d'aménagement. C'est d'autant plus surprenant qu'il fait partie des yachts les plus légers de son genre.

Sous moteur, l'Oceanis reste discret. Le bateau d'essai équipé du trois cylindres Yanmar de 29 CV en option a couru à une vitesse de pointe de 7,5 nœuds, soit la vitesse de la coque ; en marche, elle était encore de 6,6 nœuds. Les caractéristiques de manœuvre se sont révélées sans problème, malgré les doubles safrans qui ne sont pas directement alimentés. Là encore, la maniabilité favorisée par le concepteur Marc Lombard est mise à profit. Comme sous voile, le bateau réagit directement et avec agilité, ce qui permet de le diriger facilement dans les ports pleins et les espaces étroits.

Intérieur sobre avec un grand confort d'habitation

Ceux qui recherchent davantage le bien-être sur l'eau que le plaisir de se déplacer peuvent également trouver leur bonheur avec le 34.1. La rigueur et la sobriété de son intérieur, conçu par Nauta Design, ne sont certes pas très accueillantes, voire même austères par temps gris et bruine. Mais au-delà de l'atmosphère, il n'y a pratiquement rien à redire.

Des lignes droites. Le salon semble spacieux, mais son ameublement est un peu austère.Photo : YACHT/A. LindlahrDes lignes droites. Le salon semble spacieux, mais son ameublement est un peu austère.

Aucun concurrent n'offre autant de yachts sur la même longueur : hauteurs debout, espaces de rangement et dimensions des couchettes sont tout à fait corrects, même dans la version avec deux cabines arrière. A l'avant, toutes les variantes sont très confortables.

Ceux qui veulent se faire plaisir peuvent choisir une seule cabine à l'arrière, qui offre presque la même surface de couchage qu'à l'avant, ainsi qu'une salle d'eau avec douche séparée et environ 2,5 mètres cubes d'espace de rangement supplémentaire dans le coffre arrière. En combinaison avec le gréement First Line, il s'agit de la variante la plus complète - une variante qui est en mesure d'enthousiasmer de nombreux propriétaires.


Valeurs mesurées Beneteau Oceanis 34.1

Prestations de navigation

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sans dérive ni courant, vitesse du vent : 8-10 noeuds (3 Bft), hauteur des vagues : vieux lac environ 0,5 mètres

* Avec code zéro ** Avec gennaker

Potentiel

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Le 34.1 porte peu de voile en standard et relativement beaucoup en First Line (STZ 4,5).

1 : nombre sans dimension. Calcul : 2√S/3√V. Plus la valeur est élevée, plus la surface de voile (S) du bateau est importante par rapport à son déplacement (V).

Dimensions des couchettes

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Évaluation YACHT Beneteau Oceanis 34.1

Extérieur costaud, intérieur un peu froid - l'Oceanis 34.1 n'est pas un de ces bateaux dont on tombe immédiatement amoureux. Mais la somme de ses vertus secondaires donne au final un très bon ensemble pour presque tous les goûts.

Construction et concept

  • + Tourer configurable de manière très variée
  • + Lignes de coque efficaces
  • + Actuellement le yacht le plus moderne de sa catégorie

Performance de la voile et réglage

  • + Direct et vivant sur le gouvernail
  • + Avec gréement de première ligne, bonne performance
  • - Une gestion des laisses parfois laborieuse

Habitat et qualité d'aménagement

  • + Bonne utilisation de l'espace
  • + Finition ordinaire
  • - Sous le pont, une ambiance sobre

Équipement et technique

  • + Liste d'options très complète
  • - Un équipement standard limité

Données techniques Beneteau Oceanis 34.1

Variabilité maximale : deux configurations de cabine, trois quilles, deux gréements différents - aucun autre bateau de dix mètres n'offre autant de possibilités.Photo : YACHTVariabilité maximale : deux configurations de cabine, trois quilles, deux gréements différents - aucun autre bateau de dix mètres n'offre autant de possibilités.
  • Constructeur : Lombard Design
  • Catégorie de conception CE : A
  • Longueur de la coque : 9,96 m
  • largeur : 3,57 m
  • Tirant d'eau/alternatif : 2,0/1,5, 1,25-2,55 m
  • Poids : 5,5 t
  • Taux de ballast : 1,6 t/29 %.
  • Grande voile : 31,0 m2
  • Foc auto-vireur : 18,7 m2
  • Moteur (Yanmar) : 15 kW/21 CV

Construction de la coque et du pont

  • Coque : stratifié massif en fibre de verre posé à la main
  • Deck : Injection sous vide avec âme en balsa

Prix et chantier naval

(Situation : T4/2021)

  • Prix de base départ chantier naval : 129710 €
  • Prix prêt à naviguer* : 150740 €
  • Prix confort* : 168920 €
  • Garantie/contre l'osmose : 2/2 ans
  • chantier naval : Chantier Beneteau, 85850 Saint-Gilles-Croix-de-Vie (France) ; www.beneteau.com

* comment les prix affichés sont définis, vous trouverez ici!


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