MarinismeBruits de gréement agaçants - voici ce que vous pouvez faire pour y remédier

Michael Rinck

 · 15.10.2024

Marinisme : Bruits de gréement agaçants - voici ce que vous pouvez faire pour y remédierPhoto : YACHT/Hauke Schmidt
Une solution qui n'est pas idéale : il est plus facile de réduire le niveau sonore dans le gréement sans protection auditive. Cela préserve aussi le matériel
Les drisses battantes font peut-être partie du romantisme portuaire pour les touristes, mais elles dérangent les plaisanciers, surtout pendant le repos nocturne. De plus, l'usure du matériel est plus rapide. Mieux vaut donc rester tranquille dans le gréement !

L'ancre est tombée après une belle journée de navigation, un repas simple est pris dans le cockpit avec vue sur le coucher de soleil, puis on se couche tôt, épuisé et heureux comme seuls les navigateurs peuvent l'être. Il n'est pas rare d'être réveillé au milieu de la nuit par le bourdonnement d'un pataras ou le battement d'un tendeur de club, lorsque le vent s'est soudainement levé. Il faut alors aller sur le pont, pieds nus et frigorifiés, identifier les sources de bruit et les calmer. Mais ensuite, la fatigue s'estompe et, avec une ouïe particulièrement aiguisée, on perçoit désormais les moindres bruits de gréement.


Minimiser les bruits de gréement : Voici comment faire

Apprivoiser la toile : La housse de protection sur le génois enroulé, en particulier, peut se mettre à flotter si elle n'est pas correctement serrée. Elle fait alors vibrer tout le gréement. Outre le bruit, le matériel en souffre énormément. Il faut donc bien serrer ! Il en va de même pour le taud de grand-voile. Par grand vent, il est possible d'enrouler une corde autour de la bôme et de la voile déployée afin de calmer efficacement le tissu.
Photo : YACHT/Hauke Schmidt

Que de cliquetis, de bourdonnements, de sifflements, de claquements et de vrombissements dans le vent ! En tant que propriétaire de longue date, on connaît immédiatement chaque bruit et sa cause. Avec un bateau neuf ou loué, la seule solution est d'agir de manière planifiée, de préférence à la lumière du jour, avant même d'aller se coucher.

En effet, beaucoup de choses remontant du pont vers le mât peuvent devenir des sources de bruit gênantes. Le classique est la drisse qui frappe le mât. Si la drisse de grand-voile n'a pas été coupée et qu'elle a été fixée à une distance importante du mât, par exemple à la bôme ou à la poupe, elle devrait au moins être éloignée du mât à l'aide d'un hauban. La drisse de spi et le tangon sont également souvent fixés au mât de misaine. Ici, ils ne gênent pas la manœuvre et maintiennent une certaine distance avec le mât. Mais si le vent se lève fortement, il se peut que cela ne suffise pas, surtout plus haut, et qu'il y ait quand même des coups. Il faut alors augmenter la distance, par exemple avec un point d'ancrage sur l'avant du bateau, sur la corbeille d'étrave ou un œil de pont.

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Bruit énervant, les matériaux souffrent

Dans un mouillage isolé, le cliquetis ne tire de son sommeil que l'équipage lui-même, mais dans le port, il tient éveillé de nombreux autres équipages à proximité. C'est pourquoi la drisse n'est qu'un point parmi d'autres qu'il convient de passer en revue directement lors du rangement du yacht après la croisière. Comme par exemple la bâche de voile d'avant. Elle protège la précieuse toile, notamment contre les rayons UV nocifs. Mais si la housse n'est pas bien tendue, elle flotte de manière gênante dans le vent. Le bruit n'est pas le seul inconvénient, le taud et la voile souffrent énormément du frottement. De plus, le gréement tout entier peut s'agiter sous l'effet du flottement. S'ajoutent ensuite des bruits qui ne semblent peut-être pas particulièrement forts sur le pont, mais qui font d'autant plus de bruit sous le pont. Il peut s'agir de câbles qui claquent contre le profil dans un mât qui s'agite.

Dans ce cas, il est utile de calmer la source des fortes vibrations (le taud qui flotte), mais les câbles devraient également être posés de manière à ce qu'ils puissent battre le moins possible. Un conduit de câbles peut aider. Mais si ce dernier est déjà plein et qu'il faut poser un nouveau câble, il faut prendre des précautions à ce niveau : On peut le faire à l'aide de colliers de serrage qui sont posés en étoile et qui servent d'entretoise au profilé tous les 50 centimètres le long du câble.

Mais cela ne suffit pas toujours, car le mât peut aussi s'élever sous l'effet du courant d'air et bourdonner de lui-même, même si aucun câble ou aucune drisse ne vient battre en plus. Plusieurs mesures peuvent alors se combiner pour rétablir le calme nocturne : Un pare-battage tiré dans le mât a une influence positive sur le flux d'air, une tension plus ou moins grande de l'étai arrière et un étai bébé improvisé avec le tape-cul sur le tape-cul avant empêchent le balancement. Ici, il faut éventuellement jouer un peu avec la hauteur du pare-battage dans le gréement et les tensions de l'étai jusqu'à ce que le calme revienne.

Des pièges percutants dans le port

Une fois le calme revenu à bord, la drisse du bateau voisin se met à claquer : bing, bing, bing ! Le propriétaire s'est peut-être amarré par petit temps, est parti, et maintenant, par vent plus fort, la drisse de grand-voile bat de manière assourdissante. Peut-on ou doit-on monter à bord et attacher la drisse ? Il est en effet interdit de monter sur un bateau étranger sans être chargé. Et ce n'est pas parce que l'on est agacé par un léger claquement qu'il y a automatiquement une exception à cette règle. Et pourtant ? Il faut agir au plus tard lorsqu'un problème s'ajoute au bruit et qu'il entraîne des dommages sur le bateau du voisin ou même sur le sien.

Un génois qui flotte et qui s'enroule lentement peut rapidement frapper le gréement si l'on est amarré sous le vent. Si la voile d'avant est enroulée jusqu'à ce que quelques tours d'écoute entourent la saucisse de voile et que la drosse d'enroulement et les écoutes sont fermement attachées, le propriétaire du bateau voisin vous en remerciera certainement. Ou si des drisses battantes font vibrer le gréement à tel point qu'un ridoir mal fixé se secoue de manière lâche, il faut définitivement intervenir. La première chose à faire est d'en parler à la capitainerie. Mais si le problème n'apparaît que tard ou au milieu de la nuit, il semble même nécessaire d'agir dans un cas aussi extrême. Si un seul cas se manifeste, on pourrait argumenter avec un clin d'œil que l'on évite des dommages plus importants en ne focalisant pas le mécontentement général des équipages environnants sur ce bateau. Et il n'y a pas non plus de dommages si une drisse est décrochée au niveau de la ferrure de tangon ou de la tête de voile et fixée à nouveau au bastingage, bien loin du mât.

Il est passionnant de découvrir des bruits qui ne sont pas du tout audibles sur le pont. Mais ils peuvent être d'autant plus perceptibles sous le pont. Il suffit d'attacher de petits lacets au bastingage - par exemple avec un crochet en plastique pour fixer le sac de gennaker - pour que des clics retentissent dans le salon. Il est alors utile de fixer le lacet ou l'élastique sous tension, de sorte qu'il ne frappe plus nulle part. Même les drisses attachées à un point commun peuvent se heurter les unes aux autres. Cela est presque inaudible sur le pont, car il n'y a pas d'espace de résonance comme le profil du mât. Mais le choc se transmet alors par l'œil de pont ou le balcon avant sous le pont, où il peut être très gênant. Cela se produit généralement lorsque les lignes sont très tendues. Si l'on donne un peu de mou, il n'y a pas de force et elles ne se balancent pas non plus de manière rythmique.

Bruits de gréement en mer

Mais en mer aussi, les bruits de gréement trop forts peuvent être gênants. Les manilles métalliques du point d'écoute du génois, par exemple, provoquent des impacts bruyants sur le mât lors des virements de bord. Cela ne fait pas seulement un bruit martial sous le pont, cela va aussi de pair avec la certitude que chaque manœuvre laisse des éraflures. Ce n'est pas une fatalité. Il suffit d'attacher les écoutes par un palastre ou d'installer une manille souple, de préférence même épissée dans l'écoute, et il y aura moins d'usure.

Les câbles arrière et arrière en Dyneema sont également une source de bourdonnement en mer. Aussi léger que soit ce matériau, il peut aussi devenir très bruyant sous charge. Ici, des bandes de caoutchouc enroulées en escargot sur une longueur d'environ 1,50 mètre autour du ponton permettent de réduire considérablement les vibrations et donc le bruit.

Les ralingues battantes sont également une source de bruit extrêmement gênante sous les voiles. La solution consistant à faire passer légèrement la ralingue entre en fait déjà dans la catégorie des réglages de voile, mais assure le calme et protège en outre la toile de graves dommages. Double avantage.

Bruits apaisants du gréement dans la tempête

Outre le fait de pouvoir dormir sans être dérangé et le souhait largement répandu d'être tranquille à bord, il existe encore un cas spécial de mesures visant à calmer les gréements, à savoir la tempête dans le port. Au plus tard à partir d'une vitesse de vent de 30 nœuds et plus, les sifflements et les claquements sont inévitables. Il ne s'agit alors plus de réduire les bruits gênants, mais de protéger le matériel contre les dommages.

Comme cela concerne également les périodes où le yacht est au port sans équipage, il convient de procéder comme si l'on voulait, en tant que propriétaire, pouvoir dormir tranquillement sous le pont à chaque fois que l'on quitte le bateau. Dans les cas extrêmes, en cas de forte tempête, il peut être utile de prendre d'autres dispositions. Par exemple, abattre le génois si la coque ne peut pas être suffisamment serrée même par vent faible. En cas d'urgence, le taud de grand-voile peut également être entouré d'une amarre pour le protéger des coups ou de l'envol.

Le pare-battage dans le gréement peut aussi être plutôt contre-productif en cas de tempête et battre plus que réduire les vibrations. Dans ce cas, la variante avec l'amortisseur de secousses vers l'étai est certainement préférable.

En dehors de ces mesures particulières, il est judicieux de réfléchir à une routine adaptée au bateau pour le dégréage après la croisière. Où les drisses sont-elles le moins gênantes et ne battent-elles pas, quelle est la tension idéale de l'écoute de grand-voile et du pataras pour éviter le balancement du mât, les lazyjacks sont-ils attachés suffisamment loin et le taud de voile d'avant est-il suffisamment serré ?

Car la brise fraîche arrive certainement de temps en temps, même au milieu de la nuit. Et si toutes les causes des bruits de gréement ont déjà été éliminées, il n'est pas nécessaire de monter sur le pont pieds nus et en grelottant la nuit.


Conseils de lecteurs pour le calme dans le gréement

Conseil 1 : Bommel à la Dirk

yacht/100085046_e5ea2e5151aac2af3279e28a187dd154Photo : J. Peschke

Pour lutter contre le bourdonnement d'une marchandise à l'arrêt ou en mouvement, il est utile de modifier le flux d'air. Un lecteur y est parvenu avec un pompon. Pour cela, deux disques en carton avec un grand trou au milieu sont entaillés de manière à pouvoir être glissés sur le Dirk. Ensuite, un fil de laine est enroulé autour des disques. Ensuite, couper la laine le long des disques et la fixer en faisant quelques tours entre les disques.

Conseil 2 : Crochet sur la barre de flèche

yacht/100085051_b8da4ff5aac47d982549f9fbf59ddebePhoto : J. Peschke

Desserrer la drisse, se balancer derrière le crochet et resserrer. C'est aussi simple que cela pour délier la corde. Les crochets peuvent être fabriqués à partir de porte-serviettes, comme nous l'avons improvisé dans cette astuce de lecteur, ou être achetés dans le commerce spécialisé en tant que déflecteur de drisse Pfeiffer. Ainsi, le calme règne rapidement dans le gréement et il n'est pas nécessaire d'utiliser un zélateur pour délier les drisses.

Conseil n° 3 Deux défenses dans le mât

yacht/100085047_e9f5dbcffebd5e8a994c567153718e56Photo : J. Peschke

Le pare-battage sur le mât, censé réduire le ronflement et le cliquetis, est bien connu. Ce conseil de lecteur va encore plus loin et propose non seulement deux défenses, mais aussi de les placer à l'horizontale. Pour ce faire, on utilise un point d'ancrage au-dessus et au-dessous des pare-chocs. Le positionnement est décisif. En effet, si les défenses heurtent les barres de flèche, cela peut éventuellement être encore plus bruyant que le mât bourdonnant sans défenses. Il faut donc faire quelques essais pour trouver le bon emplacement dans le gréement.

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