Une fois le routage établi, je me préoccupe de la navigation proprement dite. Celle-ci s'appuie sur différents documents et sources : sur une carte marine papier à jour de la zone maritime à parcourir, ainsi qu'une carte électronique sur tablette. De plus, nous avons à bord de notre bateau divers guides de navigation et manuels de port. Bien sûr, il ne faut pas oublier de mentionner Internet. Des récits de croisière d'autres navigateurs aux services de cartographie des grands moteurs de recherche, en passant par les sites web de divers ports, c'est une source d'informations quasiment inépuisable.
Le service de cartographie sur Internet fournit presque toutes les informations souhaitées
C'est surtout le programme Google Earth que nous avons utilisé à plusieurs reprises avec succès dans l'archipel suédois. Les cartes marines proposent certes en général tout ce qui est possible pour la navigation, mais Navionic et consorts ne disent généralement pas s'il y a un chemin fixe jusqu'au prochain magasin après l'amarrage au rocher, et encore moins s'il y a des chemins à terre. Il en va autrement du service de cartographie sur Internet. Si l'on zoome suffisamment, presque toutes les informations souhaitées sont visibles.
En outre, un survol est plus qu'utile. L'emplacement actuel y est inscrit chaque jour. Cela permet de se faire une idée claire du chemin parcouru et de celui qui reste à parcourir. Épinglez cette carte d'ensemble quelque part de manière bien visible dans le bateau et observez combien de fois l'équipage se tient devant elle. On mesure, on calcule et on discute pour savoir si l'un ou l'autre détour est encore possible.
Naviguer à l'aide d'une carte et d'un classeur
Au début de chaque journée de navigation, nous traçons notre itinéraire prévu, y compris les caps à suivre, sur la carte marine papier. Dans un cahier, nous notons également les points de passage particuliers : où et quand nous voyons quels feux de secteur ainsi que les fréquences et les numéros de téléphone des services de secours et d'information, des ponts et des écluses. Les bouées et les points de passage sont cochés plus tard sur la carte marine. Ainsi, il est possible de continuer à naviguer uniquement à l'aide de la carte et du carnet de bord si l'électronique tombe soudainement en panne.
Le principe de base de la voile est le suivant : Plus nous réfléchissons à la croisière potentielle avant de larguer les amarres, plus nous serons détendus par la suite. Mais il y aura toujours une ou deux surprises. Nous pouvons alors y faire face avec beaucoup plus de sérénité que si nous n'étions pas préparés.
