Peu de tests sont aussi appréciés par les rédacteurs que celui d'un nouveau tri de Quorning Boats. En effet, les Dragonfly promettent un plaisir de navigation énorme, un maniement facile et une finition soignée. De plus, le chantier naval est une entreprise familiale très sympathique, dont le propriétaire et chef ne regarde pas les bénéfices de ses sociétés, mais est un constructeur de bateaux et un trimaraniste pur sang. Les attentes étaient donc grandes pour le nouveau modèle de 36 pieds que le chantier naval a présenté au milieu de l'année dernière et qui a été dévoilé lors du boot de Düsseldorf.
Autant le dire tout de suite : la Dragonfly a livré la marchandise - à la fin de notre test de deux jours, la vitesse de pointe était de 21,6 nœuds, et ce avec environ 19 nœuds de vent. Le 36 dépasse même la valeur maximale de la Modèle haut de 40 piedsNous avons donc décidé d'utiliser le même modèle que celui que nous avions testé dans des conditions comparables.
Officiellement, le chantier naval prévoit une vitesse maximale de 23 nœuds, ce qui signifie que le 36 serait un nœud plus lent que le Dragonfly de 40. Au vu de la facilité avec laquelle le 36 a franchi la barre des 20 nœuds lors des tests, on peut penser que les prévisions sont plutôt conservatrices et que le 36 a au moins le même potentiel de vitesse que son grand frère. Une des raisons pourrait être les flotteurs perfectionnés. Contrairement au 40, ils sont asymétriques et possèdent une carène plate. Ce design est courant sur les tris de régate actuels et permet un meilleur écoulement de l'eau et moins de résistance. "Nous partons du principe que nous produirons le 36 en plus grand nombre que le 40, c'est pourquoi nous voulions pouvoir laminer deux flotteurs en même temps et avons construit des moules doubles. Ainsi, les coques asymétriques n'étaient plus un problème", explique le chef du chantier naval Jens Quorning.
Le bateau de test est la version Performance, également présentée à Düsseldorf. En standard, le Dragonfly 36 est livré en version Touring. Les deux versions disposent d'un mât en carbone, mais elles se distinguent par leurs configurations de voiles.
La version Touring est idéale pour les navigateurs qui attachent de l'importance à la facilité d'utilisation. Elle possède un mât de 16,50 mètres.
Pour ceux qui veulent plus d'action, la version Performance offre un mât plus haut de deux mètres et un génois sur enrouleur plus grand, ainsi qu'une surface de voile nettement plus importante. Le Code Zero gagne environ 12 mètres carrés. Le gennaker augmente même de 20 mètres carrés et la grand-voile Performance de la Dragonfly possède une surface gigantesque de 73 mètres carrés, sur un bateau de 36 pieds. Dans cette variante, la grand-voile à elle seule possède plus de toile qu'un yacht de croisière moyen ne peut en amener au vent. La construction des coques et les poids des deux versions sont identiques.
La variante Touring est proposée à un prix de base de 627.130 euros, TVA comprise. Le modèle Performance, plus affûté, coûte au minimum 656.260 euros. Le Dragonfly 36 est donc nettement plus cher qu'un monocoque de taille comparable. Mais le bateau standard est également livré avec une série d'équipements habituellement payants, comme les quatre winchs électriques et le gréement en carbone. De plus, les forces qui s'exercent sur les trimarans rapides exigent des stratifiés nettement plus complexes et une fabrication très soignée, ce qui rend les prix difficilement comparables à ceux des monocoques et encore moins à ceux des produits de grande série.
| Constructeur | Olsen Design / Quorning Boats ApS |
| Longueur de la coque | 11,55 m |
| Largeur | 8,12 m |
| Largeur avec flotteurs rétractés : | 3,70 m |
| Tirants d'eau | 0,67 m - 2,00 m |
| Poids prêt à naviguer | 4,5 t |
| Hauteur du mât | 16,5 m (touring) /18,50 (performance) |
| Grande voile | 61,0/73,0 m2 |
| Gênes | 32,5/37,0 m2 |
| Foc auto-vireur | 29,0/30,0 m2 |
| Gennaker | 125/145 m2 |
| Code Zéro | 55/67 m2 |
| Moteur | 30 CV / 21,3 kW |