Yann QuenetLe Français se lance dans un nouveau tour du monde en mini-bateau

Kristina Müller

 · 22.07.2024

Le "Baluchon" sous voile
Photo : Yann Quenet
Le Breton a fait le tour du monde de 2019 à 2022 sur son bateau de quatre mètres "Baluchon" qu'il a construit lui-même. Il veut maintenant repartir avec. Après son arrivée célébrée, Quenet a annoncé sur Facebook que son micro-bateau était prêt pour un nouveau tour du monde. Selon le minimaliste, la vie à terre n'est pas faite pour lui.

Il a maintenant le golfe de Gascogne dans son sillage et raconte sur sa page Facebook l'avancée de son voyage et les modifications qu'il a apportées à son bateau de bricolage en contreplaqué. Lors de son premier tour du monde à la voile, le quinquagénaire avait déjà fait partager son voyage à ses fans dans des articles sympathiques et sans complaisance. Dernièrement, il a beaucoup parlé de la manière dont il a modifié le "Baluchon" (mot français signifiant "paquet") sur la base de ses expériences.

La construction de bateaux en autodidacte

Ce constructeur de bateaux autodidacte a conçu et construit lui-même son support de navigation dans son petit chantier naval en Bretagne, sa région natale. Sur son site web francophone www.boat-et-koad.com, il donne un aperçu de ses projets de petits bateaux dans lesquels il s'est spécialisé.

La première circumnavigation de Quenet

Rêve de tour du monde à la voile

Depuis toujours, le Breton a rêvé d'un grand voyage à la voile, raconte-t-il dans une interview avec YACHT. En 2019, le "Baluchon" était prêt - il avait fait naufrage avec un prototype plus large - et Quenet a pris la mer. Il a traversé l'Atlantique jusqu'aux Caraïbes, puis a amené son véhicule rouge vif par voie terrestre jusqu'au Pacifique en passant par Panama. Il n'a même pas de moteur hors-bord. Pour manœuvrer en cas de calme plat, l'aventurier utilise une longue pagaie.

Le petit bateau comme ticket d'entrée

Il a expliqué de manière très claire comment ce minimaliste convaincu parvient à se motiver encore et encore malgré les obstacles et les difficultés de son voyage extraordinaire :

"Pour moi, c'est surtout l'occasion de rencontrer des gens que je n'aurais jamais rencontrés autrement. J'aime beaucoup cela. Il n'y a personne non plus qui vient me dire des bêtises ou critiquer mon voyage, je suis toujours très bien accueilli. C'est la grande surprise de ce voyage que de faire autant de connaissances. Au départ, je ne voulais le faire que pour le plaisir, parce que j'en avais envie. Mais mon bateau est devenu depuis longtemps le ticket d'entrée pour rencontrer et connaître des gens".

Livre sur le tour du monde minimaliste

Quenet a écrit un livre sur sa première grande aventure avec "Baluchon", qui a été traduit en allemand sous le titre "Baluchon". "Mein Tiny Boot", paru aux éditions Delius Klasing.

Il y raconte de manière sympathique et humoristique les hauts et les bas de son tour du monde :

"Depuis plus de trois semaines, on m'invite à des dîners d'adieu midi et soir. Il est temps que cela prenne fin, je commence à avoir du ventre. D'un autre côté, cela me permet de faire quelques réserves et de ne pas avoir trop de temps pour penser à la très longue distance qui m'attend.

Le matin de mon départ, plusieurs amis sont sur le quai pour me souhaiter un bon voyage et m'apporter des gâteaux, des bonbons ou des boîtes de sardines. Je suis très touchée. Le "Baluchon" a beau être déjà bien chargé, je n'ose pas refuser".

Lire plus de et sur Yann Quenet

Un extrait du chapitre consacré à la plus longue étape, qui l'a mené de la Nouvelle-Calédonie à la Réunion en 77 jours à travers l'océan Indien, peut être lu sur yacht.de.

On ne sait pas si Quenet fera à nouveau le tour du monde. On peut en tout cas lui faire confiance, à lui et à son "Tiny Boat". D'autant plus qu'avec l'expérience acquise lors de son premier tour du monde à la voile, il peut aborder de nombreuses choses avec encore plus de sérénité qu'il ne le fait déjà.


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