Robinson à Halloween: Un plaisancier allemand survit 60 heures sur une île inhabitée

Une petite excursion tranquille en bateau le jour d'Halloween (31 octobre 2025) s'est transformée en une grande aventure imprévue pour un plaisancier allemand. Il a dû rester seul pendant plus de deux jours sur l'île artificielle et inhabitée De Kreupel dans l'IJsselmeer, après que son voilier se soit échoué sur un épi et ait partiellement coulé. Les sauveteurs de la Koninklijke Nederlandse Redding Maatschappij (KNRM) à Andijk ont sauvé l'homme dimanche après plus de 60 heures passées à survivre sans moyens de communication fonctionnels, sans nourriture ni eau fraîche. Le plaisancier s'était construit un abri de fortune en toile avec des pièces de son bateau pour se protéger du vent et des intempéries.

Heureusement pour lui, l'équipage d'un voilier qui passait par hasard a découvert le naufragé et a alerté les garde-côtes. Le plaisancier s'en est tiré sans trop de mal - après la fin de la saison, c'est plutôt par hasard qu'il a été découvert.

Un concours de circonstances malheureux - et un manque de préparation

Le voilier de plaisance allemand avait déjà jeté l'ancre vendredi devant l'île de protection des oiseaux. Mais pendant la nuit, un vent fort a tiré sur l'hameçon. Selon le KNRM, le moteur présentait une panne et il n'y avait pas assez de carburant à bord. Le bateau a inexorablement dérivé et s'est échoué sur un épi devant l'île inhabitée. Comme le rapporte la KNRM sur Facebook, l'homme a perdu tout contact avec le monde extérieur : la batterie de son téléphone portable était vide et il n'avait ni radio ni signal de détresse à bord. Sans possibilité d'appeler à l'aide, il est resté sur l'île inhabitée. Lors de la collision avec les gros blocs de pierre, le bateau a été tellement endommagé qu'il a pris l'eau. Le plaisancier a tenté de pomper l'eau qui s'était infiltrée, mais elle était trop importante. Il a fini par quitter le bateau et a pataugé dans l'eau peu profonde jusqu'à l'île.

Deux nuits sous la toile

Le naufragé a dû passer deux nuits sur l'île déserte, par des températures en chute libre et de fortes rafales de vent, avec la terre ferme en vue, à seulement deux miles nautiques et demi, et pourtant inaccessible. Sans accès à l'eau potable, à la nourriture ou à l'équipement d'urgence, sa situation devenait de plus en plus critique. Il n'a pu sauver que quelques provisions de son bateau ; en deux jours et demi, il n'a presque rien eu à manger ou à boire. Avec les voiles de son bateau, il a construit une tente de fortune qui lui a offert au moins un peu de protection contre les intempéries. Les secouristes ont trouvé l'homme épuisé, les vêtements mouillés et dans un état légèrement confus, dans cet abri de fortune. Il leur a dit qu'il avait cru à un moment donné qu'il allait y perdre la vie. Comme la saison de la voile était déjà terminée et qu'il n'y avait presque plus de bateaux sur l'IJsselmeer, sa mésaventure est d'abord passée inaperçue. Ce n'est que dimanche matin que l'équipage d'un voilier qui passait par là a découvert l'épave et a alerté les garde-côtes néerlandais.

Une opération de sauvetage inhabituelle

Comme le rapporte le journal néerlandais "De Telegraaf", citant le commandant du navire KNRM Andijk, l'équipe de sauvetage et ses collègues de Medemblik sont arrivés vers midi près du bateau à moitié coulé. Les sauveteurs ont également trouvé l'homme sur l'île et l'ont ramené en toute sécurité à bord de leur canot de sauvetage. Après le sauvetage, ils l'ont transporté dans la marina d'Andijk, où il a reçu des vêtements chauds, un repas et une douche. Il a ensuite été hébergé dans un hôtel pour se reposer.

Pour les sauveteurs aussi, cette intervention était très inhabituelle. Ainsi, le capitaine du canot de sauvetage a déclaré à "De Telegraaf" : "En vingt ans au sein de la >KNRM, je n'ai encore jamais vécu une telle situation". L'IJsselmeer est vaste et calme, et à la fin de l'automne, il n'y a que peu de bateaux sur l'eau. L'homme était donc d'autant plus heureux d'être enfin sauvé.

Les sauveteurs mettent en garde contre l'inconscience

La KNRM a profité de l'incident pour mettre en garde avec insistance contre le manque d'équipement de sécurité. Dans son rapport, l'organisation de sauvetage indique que l'absence d'une radio en état de marche, de torches de secours ou d'une batterie de téléphone portable chargée peut avoir des conséquences fatales. "Cette aventure a eu une fin heureuse, mais elle aurait pu se terminer autrement", a souligné la KNRM dans son communiqué. L'organisation conseille aux plaisanciers de ne partir en croisière qu'avec des moyens de communication en état de marche - un téléphone portable chargé et une radio maritime ainsi que des signaux d'urgence. En outre, les plaisanciers devraient toujours vérifier les prévisions météorologiques et en informer les autres lorsqu'ils partent en mer. Les autorités néerlandaises Rijkswaterstaat sont intervenues pour renflouer le bateau qui a coulé.