Je fais de la voile depuis ma plus tendre enfance. Lorsque j'étais élève, un ami m'a emmenée sur le lac de Plau, où il travaillait comme moniteur de voile pendant les vacances. C'est ainsi que j'ai fait la connaissance des gérants de l'école de voile de l'époque, Gerd et Monika Menning. Ils m'ont accueilli si chaleureusement que j'ai commencé à y travailler.
L'hiver dernier, Gerd a annoncé qu'à 78 ans, il devait arrêter l'école de voile pour des raisons d'âge. J'ai alors proposé de reprendre l'école. Après tout, c'est ma deuxième patrie, c'est là que j'ai grandi, que j'ai dormi chaque été dans une cabane au bord du lac.
Gerd craignait qu'à 21 ans, j'en fasse un peu trop. Car je fais de la voile en 470 dans le cadre fédéral et j'étudie aussi en parallèle. Au lieu de cela, il a cédé la marina et l'école à deux hommes : Oliver Wallmüller, qui gère une flotte de location, et Martin Doller, un avocat et le président de l'association de voile inclusive Hai-Life e. V. ici au lac de Plauer.
J'ai pris mon courage à deux mains et je leur ai demandé un rendez-vous pour leur parler de l'école de voile. Je ne les connaissais pas encore et j'avais un peu peur.
Les deux hommes étaient surtout intéressés par la marina. Ils voulaient certes continuer à exploiter l'école de voile, mais ils n'en avaient pas les capacités pour le moment. C'était donc une bonne idée.
Jamais ! Mais j'ai aussi une famille formidable sur laquelle je peux compter et qui assure mes arrières. Avant, mon père me disait toujours : "Si c'est ton rêve, fais-le. Si tu le fais avec enthousiasme, ça marchera aussi. Nous nous occuperons du reste". Maintenant, il est ici concierge 2.0, il répare les bateaux et tout le reste et sacrifie ses week-ends pour cela.
Nous avons d'abord commencé petit, avec des permis de navigation intérieure et maritime, SRC et Ubi. L'année prochaine, nous prévoyons d'organiser des projets pédagogiques pour les classes, des camps de voile pour enfants et un cours d'initiation à la régate. En hiver et au printemps, nous voulons proposer des destinations lointaines, une semaine de voile aux Seychelles et Pâques autour d'Ibiza.
Le rêve est de devenir un jour le principal centre de sports nautiques de la région. Nous avons tout ce qu'il faut pour cela : le port de plaisance et un superbe lac devant la porte.
Je dois planifier cela très soigneusement, car les régates à l'étranger prennent toujours beaucoup de temps. Mais mon objectif est et reste les Jeux olympiques de 2028.
Cette étudiante en management du sport de 21 ans, originaire de Fürstenberg an der Havel, navigue en 470 dans le cadre fédéral et gère depuis peu une école de voile à Plau am See. Concilier toutes ces tâches n'est pas toujours facile pour elle.