L'image est conciliante : à la lueur d'un arc-en-ciel, un voilier suit un navire professionnel. La scène a été filmée par Jello Sunfield. Il est capitaine d'une compagnie maritime et vit à Rostock. Il a posté la photo sur Facebook, en commentaire d'un article sur YACHT en ligne sur les bateaux fantômes. En dessous, il a noté : "J'ai sauvé un des bateaux de l'ARC, il ne dérive donc plus dans l'Atlantique".
Dans cet article, nous avions clarifié la question de savoir à qui appartenait un bateau abandonné en mer, si l'on pouvait le garder lorsqu'on le trouvait et si l'équipage restait responsable de son bateau même après l'avoir récupéré. Les réponses sont parfois plus que surprenantes.
Trois navires avaient été abandonnés lors des récents rallyes transatlantiques organisés chaque année par le World Cruising Club, deux lors de l'ARC régulière et un lors de l'ARC de janvier, qui avait lieu pour la première fois cette année. Sur l'un des bateaux, un membre d'équipage avait trouvé la mort, tandis que les deux autres équipages avaient signalé de graves dommages à leurs appareils à gouverner. Dans les trois cas, les bateaux ont été condamnés et laissés à eux-mêmes pour le moment. Deux des bateaux étaient toutefois équipés d'émetteurs, de sorte que leur position restait connue.
Ainsi, en plus de l'un des deux premiers bateaux accidentés, le "Brainstorm" a également été récupéré il y a quelques jours. Le yacht de type X4.9 a pu être ramené par un remorqueur dans son port de départ à Las Palmas de Gran Canaria. L'assurance avait ordonné l'opération de sauvetage après qu'il était devenu clair, sur la base des rapports de position, que le yacht ne coulerait apparemment pas de sitôt malgré l'infiltration d'eau. De son côté, l'équipage néerlandais a été recueilli par d'autres participants au rallye ; il est entre-temps arrivé sain et sauf aux Caraïbes - et devrait se réjouir du sauvetage réussi de son bateau.
Le rapport suivant sur l'Open 60 "SMA" abandonné et sa dérive de 22 jours dans l'Atlantique Nord montre à quel point un tel sauvetage peut parfois être spectaculaire. Ce fut une opération de sauvetage folle, menée par de véritables Ghostbusters maritimes - des hommes qui rendent l'impossible possible.
Lorsque le yacht endommagé est en vue en ce début d'après-midi du 4 janvier 2016, Adrien Hardy est soulagé malgré le spectacle pitoyable qu'il offre. Des restes de voiles flottent dans le gréement comme des chiffons déchirés, la poupe semble prendre l'eau. Ce projectile de course au large portant l'inscription "SMA" disparaît à plusieurs reprises derrière une montagne de vagues grises, pour se retrouver juste au-dessus, l'étrave s'enfonçant dans le vide, puis plongeant à nouveau dans une vallée de six mètres de profondeur. L'Open 60, avec lequel le Français François Gabart a remporté le Vendée Globe 2012/13 en un temps record, n'est plus qu'un jouet impuissant de la mer déchaînée. La plus grande inquiétude de Hardy semble toutefois infondée : Le mât est debout et la coque semble intacte.
Même si cela peut paraître extrêmement risqué, le skipper français sait à cet instant qu'il doit passer par là s'il veut réussir sa mission : récupérer le bateau. Ce genre de situation est typique de son travail : Hardy récupère les yachts abandonnés sur les mers du monde et les ramène à terre. Il porte maintenant une combinaison de survie et informe son client par téléphone du début de l'opération de sauvetage proprement dite. Son équipage manœuvre ensuite son propre yacht si habilement près du "SMA" abandonné que Hardy peut le traverser en canot pneumatique.
À bord, c'est la désolation, comme on peut s'y attendre sur un navire fantôme qui dérive sans skipper depuis trois semaines de tempête d'hiver en tempête d'hiver sur l'océan Atlantique Nord. En raison de l'ouverture de la descente, l'eau arrive jusqu'aux genoux sous le pont, l'étai est endommagé et tout le gréement est menacé. Hardy le sécurise et commence à le dégager - une entreprise laborieuse sans pompe en état de marche, d'autant plus que le temps continue de se dégrader et que l'obscurité s'installe. Malgré tout, Hardy décide de rester à bord du "SMA" pour la nuit ; il ne veut pas risquer de perdre le bateau. "La nuit a été un peu dure et longue", dira plus tard Hardy, dans son style calme et impassible, sachant qu'il sous-estime énormément la situation.
Trois semaines avant ces événements dans l'Atlantique Nord, Adrien Hardy, un skipper professionnel de 32 ans, se doute qu'il ne passera pas un Noël tranquille avec sa famille lorsque le téléphone sonne et qu'Olivier de Roffignac le contacte. Roffignac est responsable du département des sinistres de l'assureur de yachts Pantaenius à Monaco et appelle toujours lorsqu'il faut sortir le bateau d'un client d'une situation périlleuse. Ce matin du 16 décembre, il n'a besoin que de l'avis de Hardy : au sud des Açores, l'Open 60 "SMA" dérive sans équipage depuis la veille, après que son skipper Paul Meilhat a été projeté contre l'étai par une forte houle lors d'une réparation sur le gaillard d'avant et a dû se faire remorquer avec des fractures du bassin et des côtes.
Meilhat naviguait dans la course transatlantique Saint-Barth-Port-la-Forêt, des Caraïbes à la France. Elle avait débuté le 6 décembre 2015 dans les Caraïbes et faisait partie de ses qualifications pour le Vendée Globe 2016/17. L'accident a signé l'arrêt de la course, douloureux et pas seulement physique, pour Meilhat, 34 ans, qui, comme Adrien Hardy, fait partie de ces Français de la côte atlantique, fous de voile, qui vivent pour et par leur sport. Après l'arraisonnement de Meilhat par les sauveteurs portugais, l'assureur de l'Open 60 et le propriétaire français (l'écurie de Michel Desjoyeaux, bien nommée Mer Agitée) étudient désormais en parallèle les options de sauvetage de "SMA".
"Olivier de Roffignac voulait avoir mon avis sur la dérive et les prévisions météorologiques, car j'ai déjà récupéré des yachts pour le compte de tiers", explique Hardy, qui s'est fait une bonne réputation dans ce domaine grâce à ses méthodes peu conventionnelles mais efficaces. Mais son aide n'est pas nécessaire dans un premier temps ; le soir même, le remorqueur de haute mer "Tsavliris Hellas" quitte Ponta Delgada, aux Açores, avec l'équipage à terre "SMA" venu en avion, pour capturer l'Imoca. Moins de 24 heures plus tard, le remorqueur abandonne la course-poursuite : Sous la grand-voile de fortune récupérée sur le Meilhat blessé, le "SMA" file jusqu'à cinq nœuds vers le nord, et le vent est tempétueux, avec une tendance à la hausse.
Le téléphone de Hardy sonne à nouveau, Roffignac demande maintenant concrètement si le spécialiste voit une possibilité de récupérer le yacht. D'autres auraient refusé en invoquant le festin à venir et la hauteur des vagues sur l'Atlantique. Mais pas le navigateur solitaire qui, trois jours après la naissance de son deuxième fils, est parti sauver une Mini dans l'Atlantique.
Il accepte et commence à téléphoner à sa liste, sur laquelle figurent une bonne trentaine d'hommes et de marins professionnels ayant l'expérience de la mer, en qui il a confiance et sur lesquels il compte pour ce genre de demandes. Ce sont tous des hommes qui restent calmes quand ça se corse dehors et qui aiment les actions de ce type, que Hardy qualifie d'"un peu fraîches". "Tout le monde à bord mérite la même chose, c'est important pour la motivation, tout comme le bonus qu'il y a en cas de succès", explique Hardy, dont le grand-père était déjà marin et navigateur. Il trouve quatre compagnons de route expérimentés, prêts eux aussi à troquer la chaleur du salon de Noël contre le sérieux amer de l'Atlantique.
Adrien Hardy trouve un bateau adapté à sa mission dans le port du Crouesty, à quelques kilomètres au sud de son domicile d'Auray : il s'agit du "Galea", un voilier de croisière de 49 pieds en aluminium, qu'un ami lui prête. Ses exigences pour un "bateau de sauvetage" sont simples : "Il doit être solide et en bon état, en plus d'être un bon voilier rapide, avec un accès le plus bas possible à l'arrière", explique Hardy. Il connaît toujours et partout quelqu'un qui a un bateau quand il en a besoin. Ou il connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un. Hardy et son équipage sont prêts à prendre la mer le lendemain.
Mais c'est l'annulation : l'équipage du "SMA" lui-même veut réessayer avec une aide motorisée, cette fois depuis la côte nord de l'Espagne. "Fin de stand-by", lit-on dans le rapport de sauvetage de Hardy. Fin de la journée.
Mais le "Jif Xplorer" s'interrompt lui aussi à un moment donné. La vitesse toujours élevée du "SMA", qui dérive maintenant vers le nord-est à plusieurs centaines de miles nautiques, le temps lourd et sans doute aussi le fait que l'équipage du "Jif Xplorer", affrété à la hâte, peut s'imaginer des choses plus agréables que de passer les fêtes de fin d'année pour un voilier de régate endommagé sur un océan agité, font que la tentative de sauvetage numéro deux se termine le 21 décembre à La Corogne. Le lendemain vers 18 heures, Roffignac appelle à nouveau Hardy, qui cette fois donne le feu vert. Il est son dernier espoir.
Le jeune Français rassemble à nouveau son équipe. "Organiser tout cela à la dernière minute et juste avant Noël a été le grand défi de ce sauvetage", dit-il. "Ce qui a été facile en revanche, c'est que tout a commencé quasiment devant notre porte". La veille de Noël, une bonne semaine après l'accident fatal de Paul Meilhat, le "Galea" quitte son port d'attache et met le cap à l'ouest. L'AIS du "SMA" a cessé d'envoyer sa position, l'équipage de Hardy ne la reçoit plus que via le tracker fixé à l'arrière. Le voilier de course dérive alors à 800 miles nautiques à l'est des côtes françaises. Hardy prévoit de le rattraper dans les cinq jours.
À bord se trouvent le Néo-Zélandais Chris Sayer, les Français Brendan Boju et Olivier Hielle ainsi que l'Irlandais Tom Dolan. Tous sont des professionnels de la mer et des hommes de la mer, tous âgés de 35 à 50 ans. Leur skipper, Hardy, est le benjamin de l'équipe de sauvetage, dont font également partie son père et Christian Dumard, un professionnel de la météo engagé pour l'occasion, qui restent en contact avec les navigateurs depuis la terre ferme et fournissent les prévisions météorologiques. Mais celles-ci promettent une tempête encore plus forte.
Trois jours après le départ, Hardy estime que les chances de succès ne sont plus que de 20% et que le risque pour l'équipage est trop grand - il abandonne. Au lieu de rejoindre le "SMA" le 28 décembre, le "Galea" fait escale à Brest pour attendre que le temps se gâte et préparer une prochaine tentative. "Nous ne voulions pas d'un deuxième bateau en perte totale", explique Hardy pour justifier le retrait. Une sage décision : Dehors, là où le bateau de course dérive, le vent de plus de 60 nœuds et les vagues de 14 mètres de haut font rage. Même les ferries qui traversent la Manche ont cessé leur service.
La nouvelle stratégie prévoit de naviguer d'abord vers l'Irlande et de là vers le "SMA" qui dérive vers le nord-est. "Nous ne pouvions pas attendre indéfiniment, le facteur temps a joué un rôle décisif", explique Hardy avec le recul. "Le 'SMA' aurait pu entrer en collision avec un navire ou un objet et couler, ou la balise de position à l'arrière aurait pu cesser de fonctionner". Le matin du 31 décembre, les cinq hommes quittent le port de Brest avec le "Galea".
En route pour l'Irlande, ils sont témoins, lors de la traversée de la Manche, de la rapidité avec laquelle une situation d'urgence peut se produire dans des conditions toujours aussi brutales : Ils reçoivent l'appel Mayday d'un porte-conteneurs - un homme à la mer ! Les heures qui suivent sont consacrées à la recherche de l'homme tombé à la mer, qui est finalement récupéré par un hélicoptère, mais qui ne survit pas à l'accident. Même sans cet incident dramatique, l'équipage de Hardy aurait pris sa mission très au sérieux : Dans le pire des cas, ils s'entraînent aux manœuvres MOB avec le chef en combinaison de survie comme victime.
L'équipage se dirige vers Crookhaven, un nid à la pointe sud-ouest de l'Irlande, là où l'Atlantique rencontre la côte sans aucun frein. Il n'y a pas grand-chose là-bas ; des collines verdoyantes, quelques maisons, un seul pub. L'essentiel pour l'équipage de "Galea", c'est la baie protégée avec des bouées et beaucoup d'espace. Leur skipper connaît l'endroit, il sait que c'est idéal pour amener l'Open 60, difficile à manœuvrer, ici en premier lieu en cas de succès. Le 2 janvier, le yacht en aluminium atteint sa destination finale, où la petite équipe de sauvetage sonde les profondeurs d'eau et détermine une bouée d'amarrage pour le "SMA". Le lendemain, les prévisions météorologiques annoncent une baisse du vent. Hardy estime leurs chances de succès à 70%. L'équipe prend la mer.
Ce 4 janvier 2016, à 150 milles nautiques des côtes, "Galea" rejoint le reste du voilier de régate. La longue nuit d'Adrien Hardy dans la coque grinçante et sombre suit son cours. Toutes les deux heures, l'équipage est en contact radio avec Hardy, qui pique du nez toutes les 20 minutes avant de nettoyer l'eau qui ne cesse de monter avec un seau.
Le yacht de croisière n'est pas le seul à tourner autour de Hardy et du "SMA" : L'équipage de Shore de l'équipe "SMA" s'est également rendu en Irlande pour une troisième tentative de remorquage. Aux premières heures du 5 janvier, alors que la veille de Hardy touche à sa fin, l'"Ocean Bank" arrive sur les lieux. Hardy refuse de l'aide par VHF - il veut ramener l'Open 60 à la maison à sa manière.
Le lendemain matin, son compagnon d'armes Chris Sayer arrive à bord du "SMA" via un radeau de sauvetage prévu à cet effet, équipé de tuyaux et d'une pompe du "Galea". Hardy estime qu'ils ont évacué 15 bonnes tonnes d'eau de la coque au cours des six heures suivantes. Les deux hommes installent la plus petite toile disponible, une voile de tempête rouge vif ; ils ne veulent pas en demander plus au gréement. "Le mât était très fragile", explique Hardy, pour qui il est important que les bateaux endommagés ne subissent pas d'autres dommages lors du sauvetage.
Un peu plus de 24 heures après avoir mis le pied à bord pour la première fois, il met le cap sur l'Irlande par ses propres moyens avec Sayer et le "SMA", démoli mais en état de naviguer. La mer roule encore avec des vagues de cinq mètres, mais les 25 nœuds d'ouest les poussent avec cinq nœuds de vitesse exactement dans la bonne direction. Ce n'est que lorsque le vent tombe que le "Galea" de 14 mètres de long, qui escorte le "SMA" à une distance maximale de deux milles nautiques, prend le 60 pieds en remorque. L'attelage inhabituel parcourt les 30 derniers milles à la machine. Il est grand temps, la prochaine tempête se prépare.
Le 6 janvier - exactement un mois après le départ de la transat à Saint-Barth - le skipper du "SMA", Paul Meilhat, arrive en Europe : le racer Imoca offre une image de misère lorsqu'il arrive à Crookhaven, accroché à la ligne de remorquage qui a entre-temps été raccourcie à 20 mètres - mais il flotte. Hardy et Sayer amarrent le "SMA" à la bouée désignée cinq jours plus tôt. La prochaine étape est le téléphone, Hardy doit appeler Roffignac : Mission accomplie.
Entre-temps, l'équipe "SMA" est également revenue à Crookhaven avec le remorqueur. Hardy lui confie le bateau endommagé, sa mission est maintenant terminée. Dans les jours qui suivent, l'équipe de "SMA" va déplacer l'Open 60 et le remettre à flot pour le rapatrier en France, où une révision complète est prévue dans le chantier naval, parallèlement au programme de rééducation de Paul Meilhat.
Adrien Hardy ne doutait pas de la réussite de son opération. "J'étais quand même fier que ça ait marché. J'étais content pour le bateau", dit-il. Il n'empêche : le sympathique Français, qui ressemble un peu à Superman dans sa combinaison de survie rouge et bleue, dégonflé, était proche de ses limites : "Le 'SMA' était le plus grand défi parmi mes opérations de sauvetage précédentes. Le niveau était correct, mais il ne faut pas que ce soit plus dur". C'est ce qu'il dit maintenant. Jusqu'à ce que le téléphone sonne à nouveau et que la prochaine mission spéciale se présente.
YACHT : Pourquoi, en tant qu'assureur, misez-vous sur des skippers comme Adrien Hardy pour le sauvetage de voiliers ?
Roffignac : Sa méthode, qui consiste à utiliser des voiliers pour récupérer d'autres voiliers, présente quelques avantages : Il opère rapidement, de manière indépendante et efficace, et est donc moins cher ; avec lui, on fait les bonnes choses tout de suite. Dans le cas du "SMA", j'étais également favorable à l'utilisation immédiate de Hardy. Il a une solution pour tout. Demandez-lui comment il a redressé un Class 40 chaviré à l'aide de la marée et de corps pneumatiques. C'était génial, mais il ne s'en vanterait jamais.
Comment est née la collaboration entre l'assurance et Adrien Hardy ?
Lors de la Mini-Transat 2013, il a récupéré des bateaux en guise d'amitié, cela m'a impressionné et nous l'avons contacté.
Lors d'un sauvetage, qui prend la décision de la manière dont il doit être effectué - le propriétaire ou l'assurance ?
L'idéal est que la décision soit prise par consensus (rires). Mais le plus important est la confiance que l'assurance accorde aux sauveteurs et au skipper qui dirige l'entreprise.
En quoi l'assurance d'un yacht de régate diffère-t-elle de celle d'un bateau de croisière ?
Pour les yachts comme les Open 60, le mât, le gréement et les voiles sont généralement exclus de l'assurance, car ce sont les parties du yacht les plus susceptibles d'être endommagées. Si elles devaient tout de même être assurées, ce serait trop cher. Les équipes le comprennent et savent que c'est leur risque. Les yachts de régate et de croisière forment en outre chez nous des communautés de risques séparées, afin d'exclure toute interaction en ce qui concerne les primes d'assurance des navigateurs de croisière s'il devait arriver quelque chose lors d'un événement comme la Vendée.
N'est-il pas dangereux d'envoyer des plaisanciers par gros temps pour récupérer un yacht ?
Adrien Hardy et ses co-navigateurs connaissent leur métier, ce sont des professionnels. Le fait qu'ils aient fait demi-tour lorsque le temps est devenu trop mauvais montre qu'ils ne sont pas des fous.