L'initiative de cette enquête est née des problèmes que rencontrent parfois de nombreux propriétaires, y compris des Allemands, lorsqu'ils louent un bateau dans un autre pays européen. Dernièrement, il y a eu par exemple des complications avec les nouveaux permis de navigation de plaisance à carte à puce en Grèce et en partie aussi en Italie. Certains loueurs n'ont pas accepté les permis de conduire des bateaux de plaisance, car ils ne mentionnent pas toujours explicitement que l'on peut également conduire des voiliers. En fait, presque tous les États membres de l'UE ont signé un accord selon lequel le permis de conduire minimum prescrit dans le pays d'origine du client est également reconnu dans le pays de vacances, afin d'éviter précisément ce genre de problèmes.
Certes, de nombreux clients ont aussi le SKS ou des permis plus élevés, avec lesquels les difficultés ne se posent pas, mais avec les permis de navigation de plaisance, il y a toujours du stress dans les bases, dans le pire des cas seulement le jour de la remise du bateau. Ensuite, certains exploitants de flottes ne veulent pas remettre le bateau parce que le skipper n'est soi-disant pas qualifié pour conduire le bateau. Dans certains cas, les problèmes n'ont pu être résolus qu'en engageant à court terme un skipper professionnel et coûteux pour la croisière.
Mais la plupart des problèmes rencontrés par les exploitants de flottes du sud de l'Europe concernent les permis de conduire d'autres pays membres, qui ne sont délivrés que dans la langue du pays, ou des choses similaires. Il y a quelques années, YACHT a vécu un exemple exemplaire : une base de location à Athènes a connu de gros problèmes parce qu'une flottille russe d'une quinzaine de skippers a présenté à l'enregistrement les permis les plus divers, dont la plupart n'étaient rédigés qu'en russe. La capitainerie ne les a pas acceptés parce qu'il n'y avait pas de traduction internationale. Lorsque la base a entrepris des démarches à ses frais, il s'est avéré que certains de ces permis étaient en réalité destinés à des machines agricoles ou à des chariots élévateurs. Après de nombreux cris, le problème n'a pu être résolu que lorsque d'autres plaisanciers disposant d'un véritable permis de navigation ont accepté de devenir skippers. Pendant ce temps, la file d'attente des skippers énervés des pays de l'UE a terni l'ambiance à la base.
Afin de résoudre de tels problèmes, l'association European Boating Industry (EBI) a attiré l'attention de l'UE sur ce point et demande qu'une solution soit trouvée en visant une harmonisation obligatoire de la reconnaissance des permis de conduire dans toute l'UE. Pour ce faire, une enquête est actuellement menée, d'une part, auprès des sociétés membres des loueurs européens et, d'autre part, auprès des skippers pour savoir s'ils ont rencontré des problèmes lors de leurs croisières charter à l'étranger ces dernières années, et si oui, lesquels. On veut ainsi prouver aux autorités européennes que le problème est d'actualité et qu'une réglementation similaire à celle des permis de conduire automobiles est nécessaire. On peut toutefois douter qu'il en résulte une initiative pour un permis de conduire unique à l'échelle européenne, mais cela n'est pas exclu à long terme.
Pour l'EBI, l'Association allemande des entreprises de location de yachts (VDC) soutient l'harmonisation et demande aux clients et aux entreprises membres de participer à l'enquête. Pour ce faire, il suffit de cliquer sur le lien suivant Lien vers l'enquête de l'UE. Après avoir été critiqué pour sa longueur (plus de 30 questions), ce questionnaire a été remanié et raccourci.