Tofinou 7.9Test d'un day-sailer attractif et remorquable

Michael Good

 · 21.06.2024

Conçu uniquement pour les coups courts. Le franc-bord est très bas et le cockpit peu protégé.
Photo : YACHT/O. Blanchet
L'attrayant Tofinou 7.9 réduit le plaisir de la navigation à l'essentiel et représente le thème du day-sailing de manière rectiligne et sans compromis.

Le thème du daysailing a connu un essor important ces derniers temps. Le plaisir rapide et simple de naviguer de temps en temps continue de jouir d'une demande toujours aussi forte. Aller au bateau, hisser les voiles et faire un petit tour, telle est l'exigence croissante d'une société moderne et diversifiée en matière de sport et de loisirs. Le plaisir de naviguer rapidement et à court terme, à la demande, est plus populaire que jamais.

En conséquence, le marché offre un large choix de plateformes possibles pour cette catégorie de convoitise nautique. Aucune autre catégorie de voiliers n'est aussi diversifiée que celle des daysailers. Les offres vont du petit bateau à quille ouverte au grand traîneau de luxe exclusif. Les points communs conceptuels sont pourtant clairement définis : maniement très simple, technique de bord réduite, aptitude ultime à la navigation en solitaire, mais une utilité limitée pour la randonnée - si tant est qu'il y en ait une.

Le Tofinou 7.9 est un voilier de jour typique

Mais les représentants les plus importants sont généralement des bateaux plus petits dans le segment des sept à dix mètres de longueur de coque. Les marques établies telles que Saffier Yachts aux Pays-Bas ou Tofinou en France sont devenues particulièrement connues. Ces deux chantiers sont souvent cités en même temps lorsqu'il s'agit de daysailers typiques. Tofinou fait désormais partie, avec Wauquiez, du groupe Exel Industries, un fabricant de machines agricoles situé en Champagne française, qui s'est construit un autre pilier avec la construction de yachts. Les bateaux de Tofinou continuent cependant d'être produits à La Rochelle, où la marque est née avec l'ancien chantier naval Latitude 46.

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Après une longue pause dans le développement, le Tofinou 9.7 a été présenté en 2019, un nouveau développement en collaboration avec le constructeur Michele Molino. Le chantier naval lance maintenant le Tofinou 7.9, une version plus courte et plus simple de deux mètres. Contrairement à sa grande sœur qui, avec ses six couchettes, peut aussi passer pour un weekender, le petit Tofinou 7.9 n'offre pas de possibilité de passer la nuit.

Malgré les caractéristiques de construction modernes, avec une poupe large et un saut de quille plat, les lignes de la coque de Molino restent typiques de la marque. Cela signifie un saut de pont prononcé avec une étrave très relevée et un franc-bord remarquablement bas. Il n'y a pas de cabine, mais plutôt un taud de cockpit périphérique avec une descente intégrée. Comme sa grande sœur, la petite Tofinou est un bateau particulièrement beau et agréable - une appréciation qui dépend bien sûr toujours des goûts individuels.

L'équipement du Tofinou 7.9

Le Tofinou 7.9 est équipé en standard d'une quille en T fixe avec plomb et d'un tirant d'eau de 1,70 mètre. Il est équipé d'un safran individuel avec barre franche. Le chantier naval propose également une alternative très appréciée pour ce type de bateau : une version à quille pivotante, avec un tirant d'eau variant de 0,80 mètre à 1,94 mètre. Cela permet de conduire le bateau jusqu'à la plage ou de le mettre à l'eau et de le sortir de l'eau sur une remorque via la rampe. Dans ce cas, le safran individuel profond de la version de base est remplacé par deux safrans plus courts à l'arrière.

Les appendices de coque pivotants de ce type sont très appréciés, surtout en France, et sont souvent proposés comme options à la quille fixe, en particulier pour les bateaux plus petits et adaptés aux remorques. Tofinou offre ainsi des avantages par rapport à de nombreux bateaux concurrents, par exemple en provenance des Pays-Bas, où les tirants d'eau flexibles sont peu demandés et moins proposés. Le bateau d'essai est également disponible dans la version avec quille pivotante. La remontée de l'aileron de ballast s'effectue par un engrenage à vis avec la manivelle de winch. Cependant, l'opération est extrêmement longue et demande beaucoup d'efforts. Pas moins de 160 rotations sont nécessaires pour remonter complètement la quille à la force des bras. Une manivelle de winch électrique peut aider. Le chantier naval travaille également sur une solution d'installation électro-hydraulique avec commande par bouton.

D'ailleurs, il n'est pas non plus possible de tomber à sec avec le Tofinou 7.9. Ni la quille pivotante ni les safrans ne sont assez solides pour cela. C'est dommage.

Voici comment naviguer sur le Tofinou 7.9

Après le passage d'un front de gros temps, les conditions de navigation sont solides pour un test au large de La Rochelle, avec environ douze nœuds de vent. De plus, une vieille houle se dresse dans la baie, avec des vagues d'un bon mètre et demi. Des conditions pas faciles pour un pur day-sailer. Mais le Tofinou 7.9 surmonte l'épreuve avec brio. La coque élancée et la ligne de flottaison largement creusée se faufilent sans problème dans les vagues. Il y a bien un peu d'eau, mais pas autant que ce à quoi on pourrait s'attendre vu le faible franc-bord et l'absence totale de cabine. Équipé d'une mise à niveau de sa garde-robe de voile, le petit bateau français avance au plus près du vent, à près de six nœuds, en virant sur un angle de 90 degrés. Les performances ne sont pas mauvaises, mais pas non plus surprenantes pour un bateau de cette taille, comparativement léger et à vocation sportive.

Alors que le bateau de test navigue de manière très équilibrée avec une quille pivotante et deux safrans au vent et qu'il se laisse parfaitement tenir au bord du vent, le cap au vent avec gennaker est plus exigeant pour le pilotage. L'étrave fine a tendance à s'accrocher dans les vagues et oblige le barreur à corriger rapidement le cap. De manière générale, il faut beaucoup travailler avec la barre. Il s'avère également que la barre de direction est trop courte pour cela, ce qui demande plus de force. Il est probable que le bateau standard avec quille fixe et un seul safran soit plus facile et plus sensible à diriger sur les parcours au portant.

L'équipement du Tofinou 7.9

L'écoute de foc, les drisses et tous les cordages de réglage sont guidés depuis le pied de mât, à l'intérieur de la bordure de la coque, sur deux winchs placés au centre du cockpit sur des plates-formes moulées latéralement. Cela permet au barreur seul et à l'équipage de travailler efficacement à tout moment. L'agencement correspond pour l'essentiel à une disposition largement répandue et souvent éprouvée sur les Daysailers. Le barreur est assis de préférence assez confortablement sur les vergues arrière et saisit directement la barre franche. Mais il peut aussi s'asseoir de manière plus sportive sur le haut du bateau, la barre franche à la main.

Le gréement simple en aluminium sans pataras avec une paire de barres de flèche du fabricant AG+ correspond aux spécifications standard du bateau. Un mât de même hauteur, mais nettement plus léger, en fibre de carbone est disponible en option, mais il pèse lourdement sur le budget avec un supplément de près de 20 000 euros. En plus d'une meilleure performance de navigation, la variante en carbone présente l'avantage de pouvoir régler et poser le mât sur le pont à la main grâce à une charnière, par exemple lorsque le bateau est mis à l'eau et sorti par la rampe. Les représentants du chantier naval affirment que le mât en aluminium non rajeuni est trop lourd pour cela.

Le prix du Daysailer

Celui qui se décide pour un Tofinou 7.9 doit choisir s'il veut équiper le bateau d'un moteur électrique à pods du fabricant Temo d'une puissance de 3 kW ou du plus petit moteur diesel à deux cylindres encastré de Nanni d'une puissance de 10 CV et d'une propulsion Saildrive. Les deux variantes ne sont toutefois disponibles que moyennant un supplément de prix correspondant : 14.200 euros pour la variante électrique, 20.900 pour le diesel. La variante la moins chère est le moteur hors-bord avec un support correspondant à l'arrière. De plus, le Tofinou 7.9 est livré par le chantier naval sans les voiles. Pour cela, il faudra également payer un surcoût supplémentaire, selon la qualité et l'étendue de la garde-robe.

C'est ce qui explique le prix de base de 98 055 euros brut, relativement bas par rapport à la concurrence. Si l'on ajoute les frais supplémentaires pour la voile et le moteur, les dépenses pour le bateau prêt à naviguer s'élèvent rapidement à 120.000 euros ou plus, ce qui est déjà plus proche de la concurrence.

Les esthètes et les individualistes trouveront peut-être leur bonheur avec la Tofinou 7.9. Le concept est rond, et l'aspect visuel aussi.


L'évaluation de YACHT

Daysailer français attractif et remorquable avec de nombreuses possibilités d'utilisation. Les caractéristiques de navigation sont bonnes, l'équipement est de qualité et le prix est compétitif.

Construction et concept

  • + Orientation sans compromis
  • + Bonne qualité, construction solide
  • + Transport routier léger
  • - Le rattrapage de la quille est difficile
  • - Ne peut pas tomber à sec

Performance de la voile et réglage

  • + Bonne aptitude à la manipulation à une main
  • + Manipulation facile
  • + Navigue de manière rigide et équilibrée
  • - Vent avant un peu chiant

Équipement et technique

  • + quille pivotante en option
  • + moteur diesel ou électrique
  • - Barre trop courte
  • - Moteur uniquement contre supplément de prix

Les données techniques

Quille fixe ou quille pivotante : avec son tirant d'eau variable, le Tofinou est plus facile à remorquer et peut également être mis à l'eau et sorti de l'eau par la rampe. Le gennaker ou le code zéro sont en option. Mais ils font partie du conceptPhoto : YACHTQuille fixe ou quille pivotante : avec son tirant d'eau variable, le Tofinou est plus facile à remorquer et peut également être mis à l'eau et sorti de l'eau par la rampe. Le gennaker ou le code zéro sont en option. Mais ils font partie du concept

Données techniques

  • Catégorie de conception CE A
  • Longueur de la coque 7,16 m
  • longueur totale 7,95 m
  • Longueur de la ligne de flottaison 6,40 m
  • largeur 2,30 m
  • Tirant d'eau quille fixe 1,69 m
  • Tirant d'eau Quille pivotante 0,80-1,94 m
  • Hauteur du mât au-dessus du niveau de la mer 11,10 m
  • Vitesse théorique de la coque 6,1 kn
  • Poids 1,2 t
  • Taux de ballast 0,49 t/43 %.
  • Grand-voile (Std.) 18,0 m²
  • Foc auto-vireur 10,0 m²
  • Gennaker 52,0 m²
  • Machine (Temo Pod) 3 kW
  • Machine (Nanni Diesel) 10 CV
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Photo : YACHT

Construction de la coque et du pont

Sandwich en fibre de verre avec âme en mousse PVC et résine polyester, construit par infusion sous vide. Couche extérieure laminée avec de la résine vinylester (barrière contre l'osmose). Plancher intégré dans la structure stratifiée (One Shot)

Gréement et voile

Un mât en aluminium du fabricant AG+ est standard au départ du chantier naval. Un mât en fibre de carbone, plus léger mais de même hauteur, est disponible en option (supplément : 19.680 euros). Le prix du jeu de voiles Dacron simple (grand-voile et foc auto-vireur) est de 4.115 euros.

Motorisation

Aucune motorisation n'est prévue dans l'équipement de base du Tofinou 7.9. Le pod moteur électrique du fabricant Temo coûte 14.200 euros supplémentaires (batterie incluse), le diesel encastré de Nanni est disponible en option pour 20.900 euros.

Équipement et prix

  • Prix de base, départ chantier naval 98 055 €
  • Prix prêt à naviguer 122 845
  • Garantie/contre l'osmose 5/10 ans

Situation au 6/2024, comment les prix affichés sont définis, vous trouverez ici!

Chantier naval et distribution

Tofinou/Exel Yachting ; F-1700 La Rochelle ; www.tofinou.com


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