Elle ne passe pas inaperçue. Du moins au premier coup d'œil. Et ce n'est pas seulement dû à la longueur de sa coque. Dans le port, le First 18 SE n'est pas spectaculaire parce que presque tout en lui est conçu pour être simple.
Le cockpit : ouvert et sans risque de trébucher. Le pont : sans fenêtres et rond comme sur le bon vieux Conger. Le gréement : sans barres de flèche, sans pataras. La cabine de pilotage : nue et vide, à l'exception de deux bancs et du treuil pour la quille pivotante.
On pourrait passer négligemment à côté s'il n'y avait pas le bouchain dans la coque, le mât en carbone, les voiles en film plastique, la trompette de montagne pour le gennaker arrimée sur le pont avant et le beaupré largement déployé. Tous les signes d'un bateau de sport moderne, orienté vers la performance à la voile.
Le First 18 SE, un hybride - simple, mais rapide ? "Oui", dit Andraz Mihelin, "c'est à peu près ça". Ce navigateur slovène expérimenté en mini-transat a participé à la conception du 18 pieds. "Nous voulions développer un bateau qui apporte un peu du potentiel des Minis, mais qui soit maîtrisable par tous et, de surcroît, abordable".
C'est une approche sympathique, en quelque sorte démocratique de base, qui se cache derrière la construction de Samuel Manuard : beaucoup de plaisir avec peu d'efforts pour un coût raisonnable.
Sur l'eau, le First répond à presque toutes les attentes. Lors de la première journée de test en mer du Nord, 3 à 5 nœuds de vent suffisent à pousser le petit bateau de manière sensible. Mais le Seascape semble encore légèrement freiné - trop de surface mouillée et, avec trois hommes d'équipage, trop de poids de l'équipage freinent son tempérament. Il n'aime pas courir à plus de 3,8 nœuds.
Nouveau jour, nouvelle tentative, cette fois par 4 à 5 Beaufort. Pas de problème pour le nain de mer. Au vent, il grimpe courageusement les vagues d'un mètre et demi à 4,5 nœuds sur le fond. Au portant, sous gennaker, la caisse explose littéralement : 13, 14 nœuds sont désormais possibles dans les longs surfs, voire plus. Le vrai plaisir !
Des défauts ? Seule une pression trop élevée sur le gouvernail a été gênante lors du test par vent fort. Et l'absence de harnais de sortie. Selon le chantier naval, ces deux points ont déjà été corrigés.
Simple et fonctionnel
Racer de type dériveur
Peu de confort de vie
Glisse rapidement
Grand Fathead performant
Maniement facile du gennaker
Les deux sont des sandwichs en polyester avec une âme en nid d'abeille.
Beneteau/Seascape ; www.beneteau.com
Oleu Watersports, Yachthafen-Promenade, 23774 Heiligenhafen ; www.oleu-watersports.de
Le test a été publié pour la première fois en 2010 et a été mis à jour pour cette version en ligne.