Tatjana Pokorny
· 21.01.2025
Le navigateur offshore Andreas Baden a des projets ambitieux. A 36 ans, il travaille sur sa propre campagne pour le Vendée Globe 2028. Cet habitant de Kiel gagne surtout sa vie comme spécialiste de l'électronique pour les bateaux de régate. Depuis deux ans, ce natif de Rhénanie est actif dans la classe Imoca. Avec le Français Fabrice Amedeo, il a participé à la Transat Jacques Vabre et au Défi Azimut. Lors de l'actuel Vendée Globe, il a fortement soutenu le skipper de "Groupe Dubreuil" Sébastien Simon lors de sa montée sur le podium et a pu acquérir une précieuse expérience.
Oui, j'y travaille. La campagne est en cours d'élaboration. Le 24 décembre 2028, j'aurai 40 ans. L'idée d'atteindre peut-être le Cap Horn à Noël est une bonne motivation supplémentaire.
C'est ainsi. Même si je sais bien régler les voiles, je me considère avant tout comme un polyvalent presque parfait, qui s'y connaît un peu en tout. Je peux tout réparer à bord et je m'y connais très bien en navigation. Se positionner avec le bateau en fonction des systèmes météo et le maintenir ensemble est au moins aussi important que le réglage des voiles.
C'est le grand défi. En dessous d'environ 2,5 millions d'euros par an, ça devient difficile. Selon que le bateau appartient aux partenaires ou à toi-même. Les grandes écuries opèrent avec le double ou plus. Je discute déjà avec des partenaires potentiels et il y a aussi de l'intérêt pour mon concept. Outre la grande aventure et l'émotion qu'aucun autre sport n'offre à ce point, je souhaite également aborder des thèmes tels que la culture du leadership, la gestion des risques et la solitude.
Boris Herrmann a lui aussi dû faire des démarches pendant de nombreuses années avant de réussir à percer. Je suis maintenant bien implanté dans le milieu, j'ai un bon réseau et je peux mettre une bonne équipe sur la ligne de départ demain.
Si je continue à faire partie d'une équipe technique, comme c'est le cas actuellement, je continuerai à m'enfoncer dans ce milieu et je ne pourrai peut-être plus en sortir. Si je n'arrive pas à avoir mon propre bateau, au moins un Figaro, d'ici fin 2025, il me sera difficile de poursuivre mon rêve.
Environ 50/50. Il faut un bon budget. Mais il n'est pas possible pour les entreprises de mesurer dans chaque domaine si cela est rentable. D'un autre côté, le Vendée Globe se distingue comme aucun autre sport par son caractère d'aventure émotionnelle, que de nombreuses entreprises utilisent pour de bonnes raisons. Je voudrais également évoquer l'Ocean Race, qui est désormais disputée par des Imocas. Il s'agit d'une course internationale qui permet d'acquérir de l'expérience, de se développer et qui constitue une plateforme polyvalente pour les partenaires.
En principe, oui, car il y a beaucoup plus d'attention pour le sport grâce à Boris. Les gens savent ce qu'est le Vendée Globe. Seulement, il faut encore réussir à faire profiter de cette valeur à d'autres que Boris et son équipe. Ce n'est pas aussi facile en Allemagne.