YACHT-Redaktion
· 19.03.2025
Dans la série "Les marins se confessent", nous avouons nos erreurs les plus stupides en matière de voile. Mais nous sommes également impatients d'entendre vos confessions. Envoyez-nous votre texte, si possible avec des images, à mail@yacht.demot-clé "Confessions de navigateurs". Si vous le souhaitez, la publication se fera de manière anonyme.
Comment la croisière a tourné à l'échec
Un beau dimanche après-midi au large de Fehmarn à la fin de l'été. Par un vent d'est parfait, j'ai navigué quelques heures avec mon copain de voile Torsten sur le Fehmarnsund avec mon Hobie 16. Sur le chemin du retour vers l'amarrage à Burgtiefe, le cap vers le Burger Binnensee passe par le chenal étroit et l'ancien "Café Sorgenfrei". Par un temps de rêve, la terrasse ensoleillée située directement sur la rive était pleine à craquer de clients qui observaient avec curiosité l'arrivée et le départ des bateaux. En raison de l'étroitesse du chenal, la plupart des bateaux naviguaient à la machine. Ce n'était pas notre cas. Nous n'avions pas besoin de naviguer dans les limites du tirant d'eau et les gros bateaux qui se déplaçaient à environ 3 nœuds n'étaient de toute façon qu'un obstacle.
La direction du vent était parfaite, nous étions bien rodés, nous voulions jouer les gros bras et impressionner les gens à terre. Nous avons donc terminé la croisière en double trapèze sur un patin, à portée de main des bières de blé et des apéros sur les tables. Ça s'est bien passé, un parcours en ligne droite sans croisement gênant, une bonne vitesse et un sentiment de détente. Peu avant de passer le café, c'est arrivé : le fil de trapèze avant s'est cassé pour une raison inconnue et sans préavis et le catamaran a continué sa course folle sans moi. Du moins pour quelques mètres, car l'absence de poids de sortie a entraîné l'inévitable chavirage.
Le Hobie chaviré dérivait sans équipage au milieu du chenal, les invités rassemblés applaudissaient et criaient. Quel gâchis ! Nous nous sommes efforcés de redresser la caisse le plus souverainement possible et de poursuivre notre voyage sans nous faire repérer. Bien sûr, cela n'a pas marché du premier coup et nous avons reçu de nombreux conseils et astuces sur la meilleure façon de gérer la situation. La file d'attente qui s'est formée entre-temps sur les bateaux suivants n'a pas contribué à calmer les nerfs. A un moment donné, le hobie a flotté à nouveau à la verticale, nous sommes montés à bord, l'air penaud, et avons veillé à nous mettre le plus rapidement possible hors de portée de vue et d'ouïe des spectateurs.
Si nous nous étions rangés sagement comme un Anglais à l'arrêt de bus dans les bateaux qui arrivaient et si nous avions un peu levé le pied, ce dimanche de navigation se serait terminé au sec et sans stress pour nous, mais la chute vient après l'orgueil.
Ce jour-là, nous avons bu la bière de rodage obligatoire sur le parking au lieu du "Sorgenfrei"...