Quatre heures après que nous ayons rapporté cet après-midi les progrès réalisés jusqu'à présent par le navigateur aventurier autrichien Norber Sedlacek, la fin prématurée de sa tentative de record a été annoncée sur sa page Facebook. On peut y lire
"En raison de problèmes électriques, le skipper Norbert Sedlacek Koch doit interrompre la tentative de record et rentrera aux Sables d'Olonne si les conditions de bord et la météo le permettent. Malgré des heures d'efforts, il n'a pas réussi à assurer l'alimentation électrique des systèmes nécessaires comme le pilote automatique et l'électronique de navigation. C'est donc le cœur lourd, et surtout pour des raisons de sécurité, qu'il a décidé d'interrompre cette tentative de record qui s'était jusqu'à présent très bien déroulée".
Les jours précédents, le skipper lui-même avait laissé une impression optimiste. Il se dirigeait de plus en plus vers le nord : Sedlacek avait laissé derrière lui les eaux irlandaises et avait atteint le 63e degré de latitude nord au large de la côte est de l'Islande. Il en a fait part sur Facebook.
Outre les photos de dauphins et de mouettes qui lui rendaient parfois visite, il lui arrivait aussi d'émettre des sons pensifs. Mais il s'agissait plutôt de problèmes environnementaux que de difficultés techniques à bord de son yacht.
Il a récemment partagé une photo prise depuis le cockpit de son Open 60 qu'il a construit lui-même. La photo montre une partie du pont arrière et le décor environnant. C'est gris sur gris : bruine, nuages, brouillard. "Il fait tour à tour chaud, froid, puis à nouveau chaud. Par moments, j'ai l'impression que quelqu'un allume le foehn", écrit-il.
Pour Sedlacek, l'influence du Gulf Stream est perceptible. L'avantage, c'est qu'il peut encore travailler à bord avec une veste fine à 63 degrés de latitude. Mais en même temps, c'est effrayant : le changement climatique s'exprime très fortement. Il lance un appel à sa communauté : "Ne le prenons pas à la légère, agissons maintenant".
Avec le projet "Ant Arctic Lab", le navigateur, qui a déjà participé au Vendée Globe et traversé plusieurs fois les océans, a voulu apporter sa contribution à la protection du climat. Selon ses propres déclarations, son objectif déclaré est de développer un concept de construction de yacht révolutionnaire qui, contrairement à la fabrication traditionnelle, est durable, recyclable et respectueux de l'environnement. C'est la raison pour laquelle le bateau de 18,28 mètres de long est fabriqué en sandwich de fibre vulcanisée et de balsa Le projet de loi sur la protection de l'environnement prévoit la mise en place d'un nouveau système de gestion de l'environnement.
La trajectoire prévue par Sedlacek aurait dû le conduire, dans les prochains jours, au-delà de l'Islande, au Spitzberg, puis vers le sud en direction de l'Antarctique. Sa position actuelle peut être consultée via un Livetracker être suivi en ligne.
En 2019 déjà, Sedlacek avait dû rentrer au port de départ après sept jours en mer, en raison de dommages irréparables sur son bateau. L'année dernière, la pandémie de Corona l'avait empêché de prendre le départ. Et maintenant, c'est la fin rapide de son projet de tour du monde à la voile. On ne sait pas encore s'il a l'intention de faire une nouvelle tentative.