Max Gasser
· 23.11.2023
Dans le cadre du nouveau projet Interreg "Baltic Sea e-nav", l'Office fédéral de la navigation maritime et de l'hydrographie (BSH) développe, en collaboration avec 14 partenaires de neuf pays, la prochaine génération de cartes marines électroniques ainsi que d'autres produits nautiques à l'exemple de la mer Baltique. Ceux-ci doivent rendre la navigation plus efficace, plus sûre et plus durable.
Pour ce faire, les formats de données et les interfaces dans la navigation maritime numérique seront standardisés et harmonisés. "La mer Baltique est le terrain d'essai parfait pour les nouvelles applications. Si nous y parvenons ici, nous pouvons le faire partout", a déclaré le secrétaire général de l'Organisation hydrographique internationale (OHI), le Dr Mathias Jonas. Le projet est financé à hauteur de 4,9 millions d'euros par le programme européen Interreg pour la mer Baltique. Jusqu'à l'automne 2026, il fournira, à l'exemple de la mer Baltique, les données de base pour les futurs systèmes de navigation dans la navigation.
Il est prévu de mettre à disposition différentes informations adaptées au navire et à la situation. "Cela permet par exemple d'optimiser les itinéraires et le chargement en temps réel, d'augmenter la sécurité des personnes et de l'environnement et de réduire l'impact sur l'environnement", explique Helge Heegewaldt, président de BSH. Cela ouvre la voie à une navigation de plus en plus automatisée et autonome.
La base de ces produits et services numériques est un nouveau modèle de données de l'OHI : le S-100 Universal Hydrographic Data Model. Il permet de produire des cartes marines électroniques et d'utiliser différents paquets de données. Il s'agit par exemple d'informations sur le fond marin ainsi que sur les niveaux d'eau et les conditions de courant en surface.
L'étape suivante consiste à mettre en œuvre les normes internationales. C'est là qu'intervient le nouveau projet qui vient d'être lancé. Il couvre l'ensemble de la chaîne de processus, du développement du produit à la distribution des données de navigation aux utilisateurs finaux. Outre les services hydrographiques comme le BSH, des instituts de recherche, des fabricants de systèmes de navigation et des fournisseurs de données de navigation sont donc également impliqués. Même s'il s'agit dans un premier temps de la navigation professionnelle, le transfert vers la navigation de plaisance est donc également envisageable. Outre les systèmes de traçage, les programmes de routage et de météo ainsi que les applications pourraient en profiter largement.