Défi AzimutGrave revers - Mât brisé pour "Corum L'Épargne

Max Gasser

 · 22.09.2023

Amer : la nuit dernière, le mât du "Corum L'Épargne" s'est brisé
Photo : ChP
Coup dur pour l'équipe de Nicolas Troussel : la nuit dernière, le mât de son Corum L'Épargne s'est brisé lors du Défi Azimut. Pour la même raison, le Français avait déjà dû abandonner le Vendée Globe 2020/21. Les favoris sont en tête, Boris Herrmann dans les dix premiers.

Un peu plus de douze heures après le départ du Défi Azimut, le mât de "Corum L'Épargne" s'est brisé à environ 80 milles d'Audierne. L'avarie s'est produite vers 1h30, alors que le skipper français Nicolas Troussel, accompagné de Benjamin Schwartz et du reporter embarqué Tanguy Conq, venait de passer la deuxième marque de parcours. Avec un vent de 25 nœuds et une mer agitée, l'équipe se trouvait dans le milieu du peloton de tête au moment de l'accident, l'équipage n'a pas été blessé et se porte bien.

Mais l'incident est d'autant plus amer dans le contexte du passé de Troussel avec "Corum L'Épargne". En effet, le 16 novembre 2020, le mât s'était déjà brisé pendant le Vendée Globe et Troussel avait dû abandonner. Le bateau, âgé de quelques mois seulement, a alors été remis en état et remis à l'eau pour The Ocean Race Europe. Mais ce n'est pas tout, le design considéré comme très radical a également passé toute la première moitié de l'année 2023 dans le chantier naval. En sept mois, l'équipe a remplacé les six mètres avant, c'est-à-dire la section avant complète.

Défi Azimut : Une autre équipe doit abandonner

Après le relancement en juillet, de nouveaux foils ont également été lancés à la mi-août. Les précédents étaient parmi les plus grands foils d'Imoca et, en raison du moment de redressement élevé, ils étaient considérés comme une cause possible de la rupture du mât du Vendée Globe. La raison de cette nouvelle rupture, survenue dans des conditions difficiles mais habituelles, reste pour l'instant inexpliquée.

Cependant, de nombreux foilers de dernière génération ont déjà été confrontés à des problèmes d'élingue ou de rupture de mât. Les mâts monotypes ne semblent pas être à la hauteur des charges élevées auxquelles ils sont soumis. Lors de l'Ocean Race en particulier, les équipages ont poussé les Imocas plus que jamais.

Pendant ce temps, le Défi Azimut a connu un nouvel abandon. Eric Bellion et Martin Le Pape ont informé la direction de course à 3h40 la nuit dernière de problèmes d'électronique à bord de "Stand As One". Les deux skippers et l'OBR sont en bonne santé et sont en route pour Lorient.

"Charal" en tête, Boris Herrmann dans le top ten

Jérémie Beyou et Franck Cammas ("Charal") sont toujours en tête, suivis de près par Charlie Dalin/Pascal Bidégorry ("Macif Santé Prévoyance") et Thomas Ruyant/Sam Goodchild ("For the Planet"). A peine neuf milles derrière les leaders, Yoann Richomme/Yann Eliès ("Paprec Arkéa") complètent le groupe de tête. Boris Herrmann est en sixième position avec Will Harris ("Malizia -Seaexplorer") derrière Sam Davies/Jack Boutell ("Initiatives Cœur") et suit la route des leaders.

Ce n'est que plus loin dans le peloton qu'il y a un split. Arnaud Boissières/Gérald Véniard, tout comme la franco-allemande Isabelle Joschke et son co-skipper Alain Gautier, ont choisi de rester au sud après la deuxième marque de parcours plutôt que d'empanner vers l'est. Ils profitent certes de meilleures conditions de vent et rattrapent déjà leur retard sur le groupe de tête (10e et 13e), qui se dirige actuellement vers le prochain waypoint et doit encore parcourir environ 260 milles jusqu'à la ligne d'arrivée.


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