Virus Corona: Arrêt sur les chaînes de production. Chantiers navals en mode "lockdown

France

L'arrêt temporaire de la construction chez le leader du marché Beneteau concerne les marques de voiliers Beneteau, Jeanneau, CNB, Lagoon et Excess Catamarans. Après que la direction du groupe ait déjà ralenti les productions sur ses sites de fabrication en France et en Italie il y a une semaine en raison de la pandémie virale et rationalisé les processus d'exploitation, le shutdown définitif a suivi hier. Les capacités de production du groupe Bénéteau en Pologne et aux Etats-Unis sont également réduites, mais elles sont maintenues dans un premier temps.

Même situation chez les fabricants de catamarans Fountaine Pajot et Dufour Yachts, qui ont fusionné l'année dernière dans un groupe d'entreprises. Leurs sites de production d'Aigrefeuille et de La Rochelle ont également été mis au repos forcé en ces temps difficiles. Les fabrications de nouveaux bateaux sont à l'arrêt. En France, le couvre-feu national est en vigueur depuis lundi dernier. Cela signifie que tous les ports ainsi que les entreprises de transport doivent également cesser leurs activités. La livraison de nouveaux yachts ne peut donc pas se faire comme d'habitude. Chez Fountaine Pajot, on s'attend à un arrêt de la production d'au moins deux semaines. Les clients seront informés en temps voulu des nouvelles dates de livraison.

Allemagne

La situation est différente dans notre pays. Tant chez Bavaria Yachts à Giebelstadt que chez Hansegruppe à Greifswald, avec les marques Hanse, Moody et Dehler, la production se poursuit pour l'instant sans restriction. Mieux encore : comme le signale Hanseyachts AG, les convoyeurs fonctionnent même actuellement à un "niveau supérieur à la moyenne". Même son de cloche du côté de Giebelstadt : chez Bavaria Yachts, la production serait entièrement réservée jusqu'en juillet 2020 au moins, et la production continuerait de tourner à plein régime.

Les deux grands chantiers navals allemands ont néanmoins pris des mesures d'envergure pour protéger leurs employés et ainsi endiguer la propagation du virus dans la mesure du possible. Les structures de vente et de production sont plus strictement séparées et, dans la mesure du possible, les employés de Bavaria et Hanse travaillent également depuis leur bureau à domicile. Les salons sont annulés.

Au chantier naval Sirius, au bord du lac de Plön, on continue également à construire des bateaux, mais avec une capacité réduite. Les secteurs de l'administration et de la production sont ici aussi systématiquement séparés et la direction du chantier naval a laissé depuis hier les employés libres de venir travailler ou non.

Italie

Dans le nord de l'Italie, région touchée par la crise, Solaris Yachts à Aquileia a dû passer en mode lockdown sur ordre des autorités. Les employés de la production ont été renvoyés chez eux. La direction du chantier naval s'attend donc à des retards dans la livraison de nouveaux yachts.

Aucune restriction administrative ne semble s'appliquer au chantier naval Cantiere del Pardo à Forli, sur la côte Adriatique, où la production des voiliers du programme Grand Soleil peut se poursuivre presque sans restriction. Tous les collaborateurs sont en bonne santé et respectent les mesures de protection ordonnées par le gouvernement, écrit le chantier naval. La livraison de pièces et les voies de transport n'ont pas non plus subi de restrictions. Le chantier naval ne s'attend donc pas à des retards de livraison importants.

Scandinavie

La situation est apparemment détendue en Suède : il n'y a aucune raison pour que leurs bateaux ne continuent pas à être livrés dans les délais, comme c'est le cas depuis 75 ans, déclare Magnus Rassy, patron de Hallberg-Rassy, à YACHT online. Les livraisons de composants et de matériel continuent à se faire sans restriction, et rien ne laisse présager un changement. Sur le site de production d'Ellös, on fait également tout ce qui est possible et nécessaire pour protéger les collaborateurs. Ici aussi, ceux qui le peuvent travaillent depuis leurs quatre murs.