Michael Rinck
· 14.05.2024
Le hors-bord électrique pousse le Maxus 24 Evo sur le lac de Schwerin, à l'arrière, le château brille d'or et à l'avant, l'eau est brillante comme un miroir. Pas un souffle ne vient troubler la surface des eaux intérieures du Mecklembourg-Poméranie occidentale.
Le nouveau 24 du chantier naval polonais Northman ne se distingue de son prédécesseur que par son nom, Evo pour Evolution. Mais l'évolution est également bien visible : Grâce à l'allongement de 35 centimètres, aux plis marqués dans la coque et à la structure moins sphérique, le nouveau projet a l'air plus moderne et, malgré un franc-bord élevé, pas trop lourd. L'augmentation de la longueur entraîne également une augmentation du poids. Avec 2,1 tonnes, le Maxus 24 Evo affiche 400 kilos de plus sur la balance que son prédécesseur. En revanche, il porte au vent trois mètres carrés de voile supplémentaires. Les quatre variantes de quilles, avec dérive (standard), quille relevable, quille fixe et quilles twin, sont particulières.
Extérieurement, il y a de fortes similitudes avec l'Antila 24.4 (test dans YACHT 13/2017). Ce n'est pas un hasard, puisque les deux modèles ont été conçus par le même constructeur. L'Antila est toutefois plus large de 15 centimètres et offre ainsi encore plus de volume.
Quelques surfaces sombres dans l'eau lisse comme un miroir et un mur de nuages qui s'approche laissent espérer du vent. Et effectivement, une légère brise se lève, accompagnée d'une fine bruine. Le moteur hors-bord est relevé et les voiles sont hissées. Avec 19 mètres carrés dans la grand-voile et un génois de 11 mètres carrés qui se chevauche légèrement, le Maxus atteint 3, voire 3,5 nœuds de vitesse. Avec à peine 4 à 5 nœuds de vent réel, ce sont de bonnes valeurs.
Avec 45 degrés par rapport au vent, la hauteur est également correcte, mais dans un vent aussi léger, une petite secousse dans les écoutes fait la différence entre 3 et 3,5 nœuds. Le petit bateau se dirige avec agilité et passe bien dans le vent. Pour 1335 euros, le chantier naval propose une voile de spa à coupe plate avec enrouleur et câble antitorsion. L'enrouleur, qui rappelle beaucoup un produit de Bartels, fonctionne très bien, et les quelque 25 mètres carrés permettent de doubler la surface de la voile d'avant.
Dans ces conditions, cela fait une différence d'un demi-nœud à un nœud de vitesse supplémentaire. Il est possible d'atteindre jusqu'à 60 degrés de hauteur avec cette voile plate que le chantier naval appelle "drifter". Et grâce à son enroulement facile, même les virements de bord ne posent pas de problème. Il suffit ensuite de le dérouler à nouveau. Avec 4 nœuds de vitesse, le bateau est très proche de la vitesse du vent mesurée à 6 nœuds.
Le cockpit est bien agencé. Lorsque l'on est assis sur la dunette ou sur le taud, les winchs sont facilement accessibles. Les co-skippers trouvent suffisamment de place sur les dérives de 1,90 mètre de long. Comme celles-ci ne se terminent pas par la poupe ouverte, il y a encore de la place pour les pieds lorsque le moteur hors-bord est utilisé.
Les drisses, les ralingues et les cordages de ris sont déviés vers l'arrière, sur le toit de la superstructure, sous la capote de spray. L'accastillage standard est déjà de haute qualité : Les winchs proviennent d'Andersen, en standard dix, contre un supplément douze et auto-rétractables, les arrêts de drisse sont de Spinlock, les poulies et les chariots de Ronstan et le cordage de Gleistein. Les instruments de Raymarine sont également très pratiques. Les écrans de la série TackTick sont sans fil et s'alimentent eux-mêmes grâce à de petites cellules solaires. L'anémomètre, le loch et le sondeur envoient leurs signaux à une petite boîte noire dans le bateau, qui transmet à son tour les données aux affichages. Cela permet d'économiser du câblage et les écrans peuvent être facilement retirés et rangés, ce qui les protège contre le vieillissement prématuré et le vol. Le système d'instruments coûte toutefois 2166 euros supplémentaires. Pour le Furlex pour le génois et les arrêts de drisse, il faut ajouter 500 euros supplémentaires.
Sous le pont, la répartition de l'espace est classique : à côté des marches de descente, on trouve à bâbord une petite cuisine en forme de L avec un réchaud à alcool à deux feux, un compartiment réfrigéré, un évier et un espace de rangement. À tribord, il y a un espace WC fermé pour 1428 euros supplémentaires, qui est bien utilisable avec une surface de 54 par 45 centimètres devant le WC et une hauteur de 1,74 mètres. Les toilettes coûtent cependant aussi un supplément ; le moins cher est le WC chimique à 235 euros. Dans le salon, il y a des bancs des deux côtés, le socle de la table escamotable abrite la dérive. La zone de la couchette avant n'est pas séparée, on peut donc s'asseoir sur le coussin de la couchette à la tête de la grande table du salon.
La couchette est de bonne taille, avec 2,07 mètres de long et une largeur aux épaules de 1,44 mètre ; seul l'espace pour les pieds est un peu juste, avec 22 centimètres. La couchette sous le cockpit est installée perpendiculairement au sens de la marche ; elle mesure également 2,05 mètres de long, mais elle est un peu plus étroite avec une largeur de 1,20. En revanche, cet espace est également disponible au niveau des pieds. Les banquettes du salon, avec une longueur de 1,88 mètre et une largeur étroite de 70 centimètres, n'offrent de la place qu'aux enfants.
Sous les bancs du salon, qui font partie de la coque intérieure, il y a beaucoup d'espace de rangement. Grâce aux coussins rabattables et aux ressorts en spirale qui maintiennent le couvercle en position haute, ils sont également faciles d'accès. L'espace de rangement suivant, plus grand, se trouve à l'arrière, derrière la surface de couchage. En plus de la taille énorme de deux fois 80 par 90 par 50 centimètres, on remarque surtout la propreté des surfaces scellées avec Topcoat. Cela ne va pas de soi. L'aménagement intérieur est bon, à l'exception de quelques finitions de bords pas très bien placées. Les surfaces sont fabriquées en plastique HPL et n'ont pas l'air mal.
Les fenêtres de la superstructure, d'une longueur de 132 centimètres, laissent entrer beaucoup de lumière à l'intérieur ; l'air peut aussi circuler grâce à deux panneaux en haut et un petit au-dessus de la cuisine, de la couchette arrière et dans les toilettes. Ces trois dernières sont toutefois une option et coûtent ensemble 970 euros supplémentaires.
Les plaisanciers qui souhaitent un grand confort d'habitation et qui commandent encore quelques extras pour l'accastillage se retrouvent ainsi sans autre 10 000 euros au-dessus du prix du chantier naval. Ce n'est toutefois pas inhabituel dans ce segment et, étant donné que (à l'exception du système d'enroulement du drifter) l'accastillage, les instruments et les installations sont tous de marque, c'est tout à fait compréhensible.
Dans l'ensemble, le Maxus 24 Evo est un compromis très réussi entre confort d'habitation, bonnes propriétés de navigation et prix raisonnable. A cela s'ajoutent quatre annexes possibles, ce qui rend le bateau attractif pour différentes zones de navigation.
Stratifié complet par application manuelle de résine polyester (coque), sandwich avec âme en mousse (pont)
05/2024, comment les prix affichés sont définis, vous trouverez ici!
Northman Yachts, Wegorzewo, www.northman.pl
Commerce de bateaux de sport Johannsen, www.maxus-yachten.de
Le Maxus 24 Evo est conçu comme un bateau de tourisme pour les croisières intérieures en famille. Le petit croiseur répond parfaitement à cette exigence. Un compromis réussi entre espace et qualités de navigation
L'article est paru pour la première fois dans YACHT 22/2017 et a été mis à jour pour la version en ligne.