Trois des quatre bateaux de la première série ont déjà été livrés aux clients. "Cela nous fait naturellement très plaisir", déclare Torsten Schmidt, le patron du chantier naval, qui semble braver le contexte de marché plutôt difficile par ailleurs, sans être du tout inquiété. "En 2013, nous avons réalisé 115 pour cent de taux d'occupation, sur un marché où certains se réjouiraient d'un taux de 50 pour cent". 115 pour cent ? C'est possible parce qu'on a délocalisé la production de plastique de certaines parties de Sirius 31 DS à Freienohl. C'est là que sont fabriqués, entre autres, les Comfortinas dans les halls qui appartenaient autrefois à Dehler. Et il est bien connu que les habitants du Sauerland sont de véritables spécialistes des matières plastiques.
La spécialité des aurores boréales de Sirius, en revanche, sont les yachts-salons de pont, qui utilisent habilement la partie la plus large de la coque sur deux niveaux. "On obtient ainsi sur 40 pieds la sensation d'espace d'un bateau de 50 pieds", explique Schmidt. "Nous nous sommes toutefois demandé s'il n'y avait pas des domaines que d'autres pouvaient faire mieux ou aussi bien que nous. Et comme nous considérons que nos points forts sont la gestion de projet, l'aménagement intérieur ainsi que la technique, nous avons bien pu, après une série d'essais, délocaliser une partie de la fabrication des matières plastiques à Freienohl. La collaboration est très fructueuse !"
Le point fort du chantier naval de Plön : les bateaux sont construits en grande partie selon les souhaits des clients. Ainsi, un navire surélevé de cinq centimètres a récemment été livré à un propriétaire de plus de deux mètres. Les futurs propriétaires des 40 DS auront bien sûr aussi cette liberté. Ils pourront en outre se réjouir de toute une série de raffinements dont le nouveau bateau est doté. Selon le chef du chantier naval, ces points sont souvent nés d'idées que les clients et les personnes intéressées ont pu apporter dans le cadre du processus de conception. On peut citer par exemple la plate-forme de bain abaissable qui, en position verticale, ferme le miroir et présente ensuite une porte permettant de passer à l'arrière.
La diversité des concepts de quilles possibles offerts par Sirius est également remarquable. Les variantes : simplement en fonte, simplement en plomb, plus bas pour plus de puissance ou comme quille de bouchain pour tomber à sec. Même une dérive de ballast relevable est possible. Il s'agit clairement d'une caractéristique unique des grands bateaux du lac de Plön.
Sous voile aussi, on peut attendre beaucoup de cette construction de Von Ahlen : avec un grand génois, elle atteint une portance de 4,8, mais avec la foc auto-vireuse, elle n'est plus que de 4,0. Malgré tout, avec une grande voile d'avant, elle procure encore du plaisir à la navigation, même par vent faible.
Sous le pont, la diversité est totale : cuisine longue ou courte au milieu du bateau, couchette pour chien, local technique, coffre de rangement ou couchette double à l'arrière et trois dispositions différentes à l'avant. À cela s'ajoute la spécialité du chantier naval de pouvoir répondre de manière ciblée aux souhaits des clients grâce à une grande profondeur de fabrication. C'est d'ailleurs ce que l'on attend, à juste titre, du groupe cible visé. Car celui qui peut dépenser un peu plus d'argent pour un bateau n'a plus l'habitude de posséder des produits standardisés.