Flaar 24La Pocket Rocket est à l'honneur à Düsseldorf

Jochen Rieker

 · 26.01.2024

Malgré ses dimensions adaptées à la navigation en remorque, le Flaar 24 a l'air costaud et puissant. La fenêtre incurvée est censée cacher la hauteur du toit de la cabine, ce qui n'est possible que sous un angle de vue bas.
Photo : EYOTY/Ludovic Fruchaud
Seatrails du Flaar 24 lors de l'élection de l'European Yacht of the Year 2024
Bateau de sport - ou cruiser compact et performant ? Le Flaar 24 se situe exactement à mi-chemin entre ces deux catégories et se trouve en concurrence avec le Seascape 24. Nous avons navigué au large de Port Ginesta avec cette fusée spatiale bien conçue et construite en fibre de carbone - tantôt avec douceur, tantôt avec dureté.

boot Düsseldorf, hall 15, stand C39

Les nouveaux développements en dessous de 30 pieds sont malheureusement devenus rares. Le nouveau design de Flaar est donc d'autant plus remarquable qu'il réunit plusieurs caractéristiques uniques. Ainsi, le Flaar 24 est entièrement construit en fibre de carbone, ce qui permet un déplacement d'à peine 750 kilos. Ceci, ajouté au plan de voilure généreux qui permet même d'utiliser un génois superposé - ce qui est devenu rare aujourd'hui -, donne un potentiel de performance presque déconcertant.

Le Flaar 24 a un coefficient de portance de 6,8 - à titre de comparaison, les cruisers de performance habituels ont des valeurs de 5,0, ce qui en fait un prédateur dans les zones de vents faibles à moyens. Son habitat naturel est constitué de lacs comme le Balaton, d'où il est originaire, mais il serait également un choix prometteur pour les lacs de Constance, Chiemsee, Attersee ou Zurich.

Le Flaar 24, en fait un Lake Racer, fait ses preuves dans les eaux parfois agitées de la côte catalane.

En revanche, elle est livrée de série avec une quille pivotante qui peut être levée et abaissée électriquement en quelques secondes grâce à un vérin. La quille n'empiète que très peu sur l'espace intérieur. La quille à ailerons se rabat à l'arrière sous la coque, ce qui réduit le tirant d'eau de 1,80 mètre à 60 centimètres seulement - une bonne chose pour les rives peu profondes et pour la mise à l'eau.

Lors du test, ce bateau hongrois compact et puissant a dû faire ses preuves sur un plan d'eau côtier parfois bosselé. Dans le cadre des essais pour le bateau européen de l'année au large de Port Ginesta, le Flaar 24 a été sollicité bien au-delà de ses spécifications par une mer hachée et des vents allant jusqu'à 20 nœuds.

Dans le vent, comme on pouvait s'y attendre, elle a eu du mal et a parfois dû prendre le deuxième ris pour le petit foc. Cela s'explique aussi par le fait qu'elle est très neutre sur la barre et qu'elle donne moins de feedback que ce qui serait souhaitable dans de telles situations. Tant qu'il ne se libère pas partiellement de la pression en planant, il faut se concentrer pour le faire passer les vagues et les rafales sans trop de position.

C'est ce que devrait coûter le nouveau Flaar 24

Mais cela change brusquement lorsqu'il est barré 20 ou 30 degrés plus bas. La jauge remonte alors immédiatement de deux nœuds, la vague de poupe se brise et le plaisir commence. Il ne faut pas grand-chose pour rester durablement dans les deux chiffres. Des valeurs de pointe autour de 15, 16 nœuds lors du test prouvent le potentiel de performance indéniable.

Mais il est tout aussi impressionnant de voir comment il transforme le moindre souffle en vitesse par vent extrêmement faible. En fait, c'est là qu'elle procure le plus de plaisir à la navigation. Alors que dans les vagues, il faut en permanence être attentif à la barre franche, flotter sur une mer transparente est une expérience presque méditative.

Avec un prix de base de 77.230 euros, le Flaar 24 est une offre équitable, compte tenu de sa construction complexe et des performances qui en découlent. D'autant plus qu'il offre bien plus qu'un simple bateau de sport, même sous le pont (voir galerie).


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