Le plus grand et le plus petit bateau de la gamme actuelle prouvent à quel point Nautor est radical. Le ClubSwan 36 et le ClubSwan 125, déjà en construction, comptent parmi les monocoques les plus puissants et les plus modernes du monde. En comparaison, le 65, qui fête actuellement sa première mondiale au salon boot Düsseldorf, semble presque un peu normal.
Mais il devrait l'être, car ce n'est pas un bateau de course, mais avant tout un yacht de croisière. Toutefois, il ne faut pas interpréter son absence de fioritures comme étant "ordinaire". Car ce bateau dessiné par le vieux maître Germán Frers est tout sauf cela.
Les lignes du Swan 65 suivent celles du 78, nettement plus grand, que l'on pouvait voir l'année dernière sous forme de contreplaqué factice dans les halls d'exposition au bord du Rhin. Comme presque tous les yachts modernes, il dispose d'un franc-bord important, d'une poupe large et d'étraves presque perpendiculaires à l'arrière. Jusque-là, rien d'inhabituel.
Germán Frers a toutefois réussi à trouver un compromis en or dans la construction de la cabine et dans l'aménagement du salon : d'une part, le toit de la cabine est remarquablement plat et compact, ce qui est généralement un avantage. D'autre part, grâce à un plancher de salon légèrement surélevé, il offre une vue fantastique à 270 degrés en position debout, car l'extrémité avant de la superstructure porte une large fenêtre, tout comme les côtés. Pour obtenir cet effet, Nautor avait jusqu'à présent besoin de deux variantes de pont dans son programme (comme pour le Swan 60 S et FD). Désormais, une seule suffit.
Le Swan 65 ne manque pourtant pas de diversité, bien au contraire. Il offre un grand nombre de possibilités de variations, en particulier dans l'agencement de la cabine. Alors que la partie centrale reste toujours identique, l'avant et l'arrière peuvent être configurés de manière très différente. Dans le modèle présenté au salon boot Düsseldorf, la chambre du propriétaire se trouve à l'avant. Mais elle peut aussi s'étendre sur toute la largeur à l'arrière - avec alors un petit pont dans le cockpit qui sépare l'équipage des postes de pilotage et des winches. Il existe également des options pour une cabine d'équipage à la place de la dînette, à l'avant ou à l'arrière, ainsi que, au choix, un bureau séparé. Le chantier naval évite ainsi les fabrications spéciales coûteuses, mais offre presque la flexibilité d'un concept semi-custom.
Le Swan 65 sera suivi à l'automne par le Swan 48, dont on ne dispose pour l'instant que d'une animation par ordinateur. Comme sa grande sœur, il pourrait devenir un modèle à succès. Avant même qu'il ne soit officiellement annoncé, sept commandes en aveugle ont déjà été passées. Nautor semble avoir le vent en poupe.
