Le YACHT avait récemment fait état de la problématique Situation rapportée à DampLe WSA a maintenant officiellement décrété la fermeture du port dans les "Nachrichten für Seefahrer". Ainsi, seul le croiseur de la DGzRS stationné à Damp peut encore entrer et sortir du port. Ni les clients ni les plaisanciers permanents ne peuvent se rendre à Damp. Entre-temps, l'exploitant du port, le Ostsee-Resort Damp, a également informé les plaisanciers permanents de la fermeture pour une durée indéterminée. Ils ont le choix entre résilier leur contrat ou le suspendre et attendre de voir comment et quand les choses vont évoluer. Compte tenu de la situation déjà tendue en matière d'amarrage sur la mer Baltique, cela pourrait s'avérer difficile pour les plus de 300 titulaires d'amarrage.
En coulisses, la situation est compliquée : il semblerait que le contrat de location du port arrive à échéance dans quelques années, ce qui ne rend pas un investissement important très intéressant pour l'exploitant. De plus, il y a un désaccord sur la question de savoir qui doit supporter les dommages : le locataire, l'Ostseeresort Damp GmbH, qui appartient à Vamed AG, ou le propriétaire, la commune de Damp. Au vu de l'ampleur des dégâts, les deux parties ne sont pas en mesure d'engager la reconstruction tant que les fonds du "fonds de reconstruction après les inondations" promis par Kiel ne sont pas garantis. Ce fonds avait été annoncé début novembre par le Land et devait prendre en charge 75 pour cent des coûts, mais les promesses fermes font toujours défaut.
Ce qui est surprenant, c'est que même le fond du port n'a apparemment pas encore été débarrassé des débris et des déchets. Selon la maire de Damp, Barbara Feyock, deux conteneurs qui se trouvaient à terre n'ont pas été retirés depuis la tempête, il se pourrait donc qu'ils soient encore au fond du port. La navigation n'est donc pas sûre. C'est un peu surprenant étant donné que la société Sporthafen Kiel GmbH avait déjà fait mesurer son port quelques semaines après la catastrophe pour y détecter des débris importants, voire un ensablement.
Même si le problème du financement était bientôt résolu, une reconstruction prendrait du temps. YACHT s'était entretenu en janvier avec des experts en construction portuaire, et ceux-ci avaient déjà souligné les contraintes liées à l'approvisionnement en matériaux. En raison de l'ampleur du projet et des prix journaliers à clarifier pour les matériaux et les disponibilités, l'établissement d'une offre à lui seul prendrait probablement trois bonnes semaines. Si l'on a besoin d'éléments d'âme finis provenant de fabricants externes, il faut attendre deux mois pour les obtenir, selon le produit. On en serait donc à début mai, avant même le début des travaux.
La jetée naturelle en pierre, qui doit protéger le port de la houle par fort vent d'est, constitue un problème majeur pour une nouvelle construction. Elle a été endommagée par la marée haute, s'est en partie affaissée d'environ un mètre et des pierres ont été emportées. On peut déjà voir à l'œil nu que la ligne de pierres de la crête est assez "bosselée". C'est pourquoi le remblai doit être rétabli. Mais la maire a déclaré à YACHT qu'une surélévation ou une nouvelle construction d'environ un mètre serait probablement nécessaire. Un projet de plusieurs millions. À Kiel et à Maasholm, on envisage également une telle surélévation, mais on sait qu'une telle chose est plutôt possible à moyen terme.