La bombe a été lâchée hier par un communiqué de presse de la Commune de Damp(...) La semaine dernière, de nouveaux entretiens ont eu lieu avec Vamed au sujet du retrait du port du contrat de bail. Malheureusement, cette discussion n'a pas non plus permis de trouver un accord sur des points essentiels du contrat. Selon la commune (...), un détachement précoce du port de l'ensemble du contrat apporte des avantages financiers que Vamed n'est pas prêt à compenser. Aucune nouvelle date n'a été fixée pour les discussions. Pour l'instant, les négociations peuvent être considérées comme un échec. La restauration du port de plaisance de Damp est donc reportée sine die. Si aucune solution n'est trouvée, la restauration du port ne pourra pas avoir lieu avant 2030".
Un coup dur pour les propriétaires concernés qui ont dû quitter le port partiellement fermé et qui espéraient y revenir après une rénovation ou une nouvelle construction. YACHT a demandé à la maire de Damper, Barbara Feyock, quel avait été exactement le problème lors des négociations.
"Nous avions en fait bien avancé dans les négociations, mais un point pose de gros problèmes : Le port doit être dragué pour la reconstruction et la transformation. Or, les déchets de dragage sont contaminés par des substances toxiques provenant des bateaux. L'élimination est coûteuse et complexe", explique-t-elle. Selon elle, la commune a remis le port à son locataire après sa construction il y a de nombreuses décennies sans rencontrer de tels problèmes. Après diverses ventes économiques, la commune considère que le locataire actuel est le successeur légal. Bien sûr, on est conscient que la problématique n'était pas aussi clairement prévisible à l'époque, mais même un partage des coûts entre la commune et l'exploitant, les négociateurs de l'exploitant ont refusé.
Feyock a confirmé que l'avenir était désormais vraiment incertain. "La super catastrophe serait que tout reste en l'état jusqu'à l'expiration du contrat de location en 2030. Cela ne rendrait service à aucune des parties". La commune ne pourra rénover et réaménager le port que lorsque l'exploitant actuel aura ouvert la voie, tant qu'il aura tous les droits sur l'utilisation et qu'il décidera lui-même.
Les loueurs d'appartements de vacances sur place rapportent déjà que les visiteurs sont déçus par le fait que le port soit en grande partie fermé et vide et qu'ils se demandent de plus en plus souvent ce qui se passe ici. Personne à Damp n'imagine une telle situation pendant de nombreuses années.
Et pour la commune, c'est aussi un problème de temps. Car il y a déjà une véritable explosion des coûts pour la reconstruction : Barbara Feyock explique qu'après des discussions avec le ministère de l'Économie et le ministre-président Daniel Günther sur les directives de subvention, on a beaucoup insisté sur le fait que le port devait être préparé pour l'avenir. Cela ne comprend pas seulement la jetée en pierre surélevée à 3,4 mètres devant l'installation, mais aussi la transformation en pontons flottants. En raison de la forte augmentation des prix des matériaux et des travaux hydrauliques, la commune s'attend désormais à des coûts de 24,1 millions d'euros, au lieu de la somme prévue. 13 millions estimés jusqu'à présent. Or, selon la directive, la mesure subventionnée doit être achevée avant 2030. Si le fermier empêche la résiliation du contrat jusqu'en 2030, c'est impossible. La commune resterait alors à la charge des coûts, ce qui rendrait probablement le projet impossible à financer.
Les locataires évaluent le processus de manière très différente, comme l'explique Maike Marckwordt, porte-parole de VAMED sur le site de Damp, interrogée par YACHT :
"Il est exact que le dernier cycle de négociations avec la commune concernant la séparation du port du contrat global n'a pas encore abouti à un accord. Mais il ne pouvait en être autrement, car il faut toujours passer par les instances correspondantes des deux côtés.
Il est également exact que le contrat est entièrement rédigé, à l'exception d'un seul point : l'excavation du port. C'est pourquoi nous sommes très étonnés que la commune ait déclaré l'échec des négociations.
Nous estimons qu'il n'est pas judicieux de creuser le bassin portuaire - comme le demande la commune - à l'heure actuelle. La profondeur d'eau actuelle est suffisante pour l'exploitation du port. La commune prévoit de rénover le port à grande échelle. Au cours de ces travaux, les matériaux les plus divers s'accumuleront, de sorte que le bassin portuaire devra de toute façon être creusé une fois les travaux terminés. De notre point de vue, les négociations n'ont donc en aucun cas échoué".
L'avenir est également incertain pour les 100 heureux propriétaires qui ont pu obtenir une place dans le port partiellement ouvert. Leurs contrats ont de toute façon déjà été raccourcis, ils doivent quitter l'installation avant la fin septembre, probablement aussi pour éviter d'éventuelles nouvelles tempêtes automnales. On ne sait pas pour l'instant si et comment ils obtiendront ensuite une place en 2025. La question est également de savoir ce qui se passera pendant la phase de construction. Il est peu probable que l'exploitation partielle se poursuive pendant celle-ci. Et un projet aussi énorme peut certainement être réalisé en un an.
En revanche, la situation semble un peu plus détendue pour l'exploitant du service de yachts de Damp. Le gérant Martin Jannsen rapporte que la saison, qui avait commencé de manière très chaotique en raison de la longue fermeture, s'est finalement déroulée sans trop de dégâts. "Nous avons heureusement pu conserver un grand nombre de nos clients d'hivernage, même si cela nous a coûté de longues discussions et un travail de persuasion. Mais nous pouvons utiliser la grue sans restriction et le bassin portuaire devant, l'exploitation n'est donc pas menacée et il y a déjà des négociations pour 2025 sur la poursuite de l'utilisation". La crainte que les clients ne puissent pas entrer ou sortir de l'hivernage avec leurs bateaux est donc heureusement écartée.