Spécial équipement: Spécial cirés Partie III : entretien et nettoyage corrects
Les vêtements de voile modernes sont imperméables et respirants. Pour que cela reste ainsi, il ne faut pas les laver, pense-t-on généralement. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un malentendu - c'est justement pour conserver la respirabilité que tous les fabricants recommandent désormais de laver les vêtements de temps en temps.
Il ne s'agit pas tant de salissures ou de moisissures visibles de l'extérieur, qui peuvent rarement être complètement éliminées, mais plutôt de l'intérieur qui profite du lavage. En effet, les vêtements de voile résistants aux intempéries sont composés de plusieurs couches de matériaux.
Les cirés sont composés de couches et de membranes
La couche extérieure assure la résistance mécanique du textile, mais n'est pas étanche à l'eau ni à l'air. Selon le domaine d'utilisation du vêtement, ces fonctions sont assurées par un revêtement hydrophile appliqué à l'intérieur ou par une membrane hydrophile ou microporeuse. Ces deux systèmes fonctionnent selon des principes physiques différents, mais permettent d'empêcher l'eau liquide de pénétrer, tout en transportant la vapeur d'eau vers l'extérieur.
Sans nettoyage régulier, le sel et les graisses s'accumulent sur la partie intérieure et peuvent réduire la respirabilité à presque rien. Dans le pire des cas, la couche intérieure est même endommagée, ce qui peut rendre le vêtement non étanche. Les vestes en Goretex et autres doivent également être lavées régulièrement, car les graisses de la peau et des cheveux, mais aussi les résidus de lait solaire, de crèmes et de maquillage ont un effet néfaste avec le temps. Le comment et le quand du nettoyage dépendent de l'utilisation, du matériau et de la sensibilité personnelle à l'hygiène.
Pour que le nettoyage prévu n'endommage pas le textile, le premier regard devrait se porter sur les instructions d'entretien du fabricant. Comme d'habitude, celles-ci se trouvent sur une petite étiquette à l'intérieur - mais en partie seulement pour les vestes. Les pictogrammes indiquent la température maximale de lavage et si le vêtement peut supporter la machine et avec quel programme. Sur ce point, les matériaux diffèrent parfois considérablement. Alors que les produits Gore-Tex sont relativement résistants et peuvent être nettoyés jusqu'à 40 degrés dans le programme d'entretien facile de la machine, d'autres membranes ou systèmes enduits sont plus sensibles. Marinepool, par exemple, conseille également le lavage, mais seulement de manière limitée et à la main - à froid ou à 30 degrés maximum.
Très important : les lessives complètes et les adoucissants sont à proscrire. Les agents de blanchiment peuvent endommager les membranes et les revêtements, et les silicones contenus dans les adoucissants étouffent la respirabilité. Ils s'accumulent également à l'intérieur des textiles et rendent le matériau hydrofuge, ce qui empêche également le transport souhaité de l'humidité vers l'extérieur.
Les lessives pour textiles délicats sont également peu recommandées. Celles-ci sont généralement fortement parfumées afin de créer un parfum prétendument frais, même à des températures de lavage basses et avec des performances de nettoyage modérées. Mais en règle générale, ces parfums sont hydrophiles et nuisent ainsi à l'effet hydrofuge du tissu extérieur.
Compte tenu des basses températures de lavage, les salissures tenaces s'enlèvent difficilement. Les fabricants déconseillent toutefois systématiquement le trempage classique. Au lieu de cela, le ciré doit être prétraité localement avec un détachant spécial pour vêtements fonctionnels et lavé après un court temps d'action. Pour éliminer les éventuels résidus de lessive, un rinçage supplémentaire ne peut pas faire de mal, le tambour ne doit pas être rempli plus de la moitié et le ciré ne doit pas être essoré. Les fermetures à glissière doivent être fermées, sauf au niveau des poches, afin qu'elles ne puissent pas être endommagées dans la machine.
Traitement ultérieur
Les fabricants sont moins unanimes en ce qui concerne le traitement ultérieur, par exemple pour savoir si le ciré doit ou peut passer au sèche-linge. Certains producteurs le préconisent, non pas parce que les vêtements resteraient mouillés trop longtemps, mais pour rendre le tissu extérieur à nouveau hydrofuge. Afin d'éviter la formation d'un film d'eau fermé sous la pluie, qui empêcherait la respirabilité, le tissu extérieur est pourvu en usine d'un revêtement hydrofuge durable, en anglais : durable water repellent ou DWR. Cette couche s'abîme avec le temps, mais peut se réorganiser en la chauffant légèrement, par exemple dans un sèche-linge. Avec un peu de chance, l'eau perlera à nouveau.
Si vous n'avez pas de sèche-linge, vous pouvez aussi utiliser un fer à repasser. En utilisant une serviette comme couche intermédiaire, il devrait être possible d'obtenir un effet similaire.
Il est toutefois indispensable d'étudier l'étiquette d'entretien avant de procéder à un traitement thermique. Des températures trop élevées peuvent faire fondre la membrane ou le revêtement. Il est possible que le ciré ne soit pas visible de l'extérieur, mais sa fonction est définitivement perdue.
La couche DWR est un élément important de l'équipement respirant des vêtements de voile ; dès que l'eau ne déperle plus, elle doit être rafraîchie. Souvent, c'est déjà le cas après une ou deux saisons ou plusieurs lavages. Le commerce propose divers sprays imperméabilisants à cet effet. Il faut également veiller à ce qu'ils soient expressément conçus pour les vêtements respirants. En vaporisant, moins c'est souvent plus. Le ciré doit certes être mouillé de manière uniforme, mais le tissu ne doit pas être imprégné d'imperméabilisant. En effet, il ne doit pas coller et l'évacuation de l'humidité vers l'extérieur doit rester possible.
