Chers lecteurs, chères lectrices,
Nous sommes en 2035. Tout antifouling a été interdit dans l'UE. Et pourtant, en mer du Nord, en mer Baltique et en Méditerranée, les coques des yachts amarrés dans les ports restent lisses comme des fesses de bébé, même sans peinture de protection. Même lorsqu'un bateau n'a pas bougé pendant deux ou trois semaines, voire plus.
C'est possible grâce à de nouveaux robots de nettoyage submersibles. A l'instar des robots de tonte dans les jardins privés, ils sillonnent chaque jour les bassins des ports. À l'aide de brosses rotatives et de puissants jets d'eau, ils éliminent les algues et la vérole des coques des yachts amarrés à leurs postes d'amarrage.
Même les endroits difficiles, comme une installation d'arbre avec hélice, un entraînement saildrive ou encore l'espace étroit entre le squelette et le safran, ne posent aucun problème à ces robots qui nettoient et frottent sans relâche. De petits bras extensibles et des buses d'arrosage viennent à bout de la verdure sur la coque, même dans les coins les plus cachés. Des caméras et un logiciel commandé par l'intelligence artificielle veillent à ce qu'aucun endroit envahi par la végétation ne soit négligé.
Ce serait génial, non ?
Le présent est différent. Malheureusement. Au début de la saison, les propriétaires de tous les pays appliquent sur la coque de leurs yachts des antifoulings plus ou moins nocifs pour l'environnement. Certes, les variantes les plus toxiques ont été retirées de la circulation, ou du moins pour un usage privé. Et il existe déjà toute une série de produits sans cuivre ou sans biocides. Mais la plupart d'entre eux sont loin d'être aussi efficaces que les peintures contenant des biocides. C'est pourquoi de nombreux propriétaires de bateaux continuent de recourir aux produits les plus polluants.
Mais ce n'est pas tout : avant d'appliquer un nouvel antifouling, il faut s'appliquer à poncer l'ancien et, tous les deux ans, le poncer complètement. Il n'est pas rare que ces travaux soient effectués en plein air, sans aucune planification ni aspiration. Les particules de peinture abrasées se retrouvent sur le sol, sont emportées par le vent dans le paysage ou s'infiltrent avec la prochaine pluie jusqu'à la nappe phréatique.
Bien sûr, cela ne doit pas être le cas - sans compter que c'est interdit en soi. Nous avons a récemment décrit ce que l'on peut faire - et ce que l'on devrait faire en vertu de la loi - pour ne pas laisser la poussière de ponçage se répandre dans l'environnement.
Mais : toute théorie est grise. Ou alors, lors de l'application de l'antifouling, il arrive que l'on utilise du noir, du rouge ou du bleu.
Pour travailler sur le bateau avec une propreté totale, il faudrait le replanifier complètement et sans faille, et couvrir également le sol sans discontinuité. La ponceuse devrait être raccordée à un système d'aspiration agréé. Et l'élimination des bâches de protection contenant des particules de peinture et de poussière, ainsi que des combinaisons de protection et des filtres des masques respiratoires, devrait être effectuée par une entreprise spécialisée dans les déchets toxiques.
Honnêtement, qui travaille de manière aussi clinique ? Même si le législateur le souhaite, ce n'est tout simplement pas possible dans la pratique.
Mais cela ne doit pas être une carte blanche. Cela va du choix d'un antifouling moins toxique que celui que l'on utilisait peut-être encore l'année précédente, à l'achat d'un aspirateur d'atelier à brancher sur la ponceuse, en passant par une planification raisonnable de la coque et du fond : Tout engagement supplémentaire en faveur de l'environnement est le bienvenu.
Et oui, les contrôles de police dans les ports de Kiel, dont nous avons récemment parlé, sont en principe corrects. Mais les fonctionnaires doivent faire preuve de discernement. Celui qui se voit infliger une amende simplement parce que l'aspirateur qu'il utilise ne porte pas le numéro d'homologation requis pour ce type de travaux peut à juste titre être en colère. Ou lorsqu'il y a une faille quelque part dans la planification de la coque, qui a par ailleurs été effectuée avec soin.
Il en va autrement des cas où les propriétaires de bateaux ne se soucient manifestement pas de l'environnement. Que ce soit en traînant en plein air sans bâche ni aspirateur. Ou qu'ils nettoient la coque lors de la mise à l'eau ou de la sortie de l'eau, ou même lors du stockage en plein air. Car là aussi, outre les algues et la variole, des particules de peinture antifouling se détachent toujours. Le sablage n'est autorisé que dans les endroits où les eaux usées sont collectées et nettoyées ou éliminées dans les règles de l'art.
Dans de trop nombreux ports, on ne prête toujours pas suffisamment attention à ce genre d'agissements. Tant que cela ne changera pas, personne ne doit se plaindre des contrôles. C'est à nous de jouer.
En passant, je trouve que certains commentaires sur Facebook, par exemple, sont effrayants. On s'insurge sans retenue contre la prétendue frénésie de réglementation et de contrôle de l'État, voire on évoque des fantasmes d'émigration. Aucune trace du sens des responsabilités envers la nature qui devrait nous tenir à cœur, à nous les navigateurs. Et encore moins d'autocritique de ses propres actions, trop souvent néfastes pour l'environnement.
Et presque plus effrayant encore : la plupart de ces commentaires ne sont pas contredits. J'aimerais croire que cela ne doit pas être interprété comme l'approbation d'une majorité silencieuse. Il vaudrait mieux que nous nous opposions tous à ces absurdités.
Chef de texte de YACHT
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