Tatjana Pokorny
· 03.03.2025
La dixième édition anniversaire du Vendée Globe se terminera le 7 mars à 8 heures. La finale, fixée par le règlement, se base sur la durée de course qu'a mis le dernier du neuvième Vendée Globe pour effectuer son tour du monde en solitaire : Le Finlandais Ari Huusela a navigué sur "Stark" en 2020/2021 pendant 116 jours, 18 heures, 15 minutes et 46 secondes avant d'être acclamé par ses compatriotes.
La fermeture officielle de la ligne d'arrivée du Vendée Globe intervient vendredi, 52 jours après le triomphe de Charlie Dalin. Le Français avait déjà terminé sa course rapide le 14 janvier. La limite de temps accorde ainsi un avantage de plus de 80% sur le temps du vainqueur. Malgré cette marge, le dernier de la course pourrait être brutalement touché par l'approche de la fin. Selon les dernières prévisions, Denis Van Weynbergh ne franchira pas la ligne d'arrivée avant le 8 ou le 9 mars.
Dans l'après-midi du 3 mars, Denis Van Weynbergh avait encore environ 487 milles à parcourir et 23,418 milles lourds déjà dans son tableau arrière. Sur le "D'Ieteren Group", conçu et construit en 2013 par Nándor Fa et Attila Déry en Hongrie sous le nom de "Spirit of Hungury", l'homme de 57 ans a navigué vers le golfe de Gascogne en ce début de semaine, lors de la 114e journée du Vendée Globe. Pour lui, chaque minute compte désormais. Ici, son parcours peut être suivi dans le Race Tracker.
Denis Van Weynbergh a dû essuyer d'autres revers au cours des dernières semaines, qui l'ont mis dans une situation menaçante. Après la rupture de la drisse de grand-voile, il n'a d'abord navigué que sous voile d'avant. Lundi après-midi, il a de nouveau progressé un peu plus vite, à près de sept nœuds. Si cela restait ainsi, cela pourrait suffire. Mais les routages laissent craindre le contraire.
Le sort de Denis Van Weynbergh suscite des discussions sur les réseaux sociaux, car ses fans souhaitent que la ligne d'arrivée soit ouverte plus longtemps. Le règlement s'y oppose. Comme dans d'autres cas - par exemple la non-admission de deux autres skippers qualifiés au-delà de la limite de départ du Vendée Globe fixée au préalable à 40 bateaux - les organisateurs ne pourront pas fermer les yeux sur le cas de Denis Van Weynbergh. C'est impossible, car un règlement ne peut pas être modifié en cours de compétition.
"Denis le Belge", dont le parcours est suivi par quelque 6500 followers tant sur Facebook que sur Instagram, n'abandonne pas pour autant. Il va terminer sa course. Même s'il est possible qu'elle ne puisse plus être officiellement prise en compte. Le credo de Van Weynbergh : "Je veux essayer pour ne pas avoir de regrets, pour ne pas garder un goût amer qui m'accompagnerait jusqu'à la fin de ma vie".
Un fan a déjà offert ce réconfort : "Même si tu arrives en retard, tu as gagné. Tu as vaincu les mers, les océans, le vent et la fragilité de ton bateau. Le goût sera donc plutôt délicieux, Monsieur Denis. Les yeux de beaucoup de gens seront tournés vers toi. Nous t'attendons tous" !
Samedi, Manuel Cousin avait déjà franchi la ligne d'arrivée en 31e position sur "Coup de Pouce". Mardi, l'avant-dernier skipper encore en course, Fabrice Amedeo, est attendu au port de départ et d'arrivée du Vendée Globe avec "Nexans - Wewise". Si Denis Van Weynbergh atteignait la ligne d'arrivée à temps, il recevrait - comme tous les autres skippers à partir de la onzième place (Clarisse Crémer) et donc aussi Boris Herrmann - un prix de 4.347,82 euros. Si le Belge n'y parvient pas, conformément aux pronostics actuels, le prize money des autres s'élèvera à 4545,45 euros.
Ici, Denis Van Weynbergh avait fait part de ses problèmes de grand-voile avant le début du week-end. Les bientôt quatre mois passés en mer se lisent sur son visage :