Vendée GlobeSkippers, bateaux, potentiels - qui gagnera le 10e Vendée Globe ?

Jochen Rieker

 · 03.11.2024

1) "Macif Santé Prévoyance".
Photo : Jean-Marie Liot / Alea
Les dix skippers favoris et leurs imocas
Si l'on veut tenter de désigner les candidats à la victoire de ce dixième Vendée Globe, on ne peut pas descendre en dessous de cinq, sept ou même plus de dix skippers possibles. Car la densité des performances, tout comme le nombre de participants, n'a jamais été aussi élevée.

Nous allons quand même essayer de faire court. Mais avec 40 participants, ce qui suit est un petit roman. Alors, installez-vous sur le canapé, n'oubliez pas le thé ou le vin, et nous nous réjouissons déjà des discussions animées sur le fait que telle ou telle personne ne se posera en aucun cas ici ou là.

Le top 10 selon l'évaluation de YACHT - et les points forts qui les distinguent

1. Charlie Dalin

Charlie Dalin
  • Nom du bateau : "Macif Santé Prévoyance"
  • Design/année de construction : Guillaume Verdier/2023
  • Plus grand succès : Vainqueur New York - Vendée

Le phénomène ! Navigue en solo plus rapidement que d'autres en équipage et possède des ressources mentales quasi inépuisables. En tant que concepteur de yachts, Charlie maîtrise également la partie technique complexe du développement d'Imoca. Il a certes dû s'arrêter plusieurs mois en raison d'une blessure à la tête lors de l'étape 5 de l'Ocean Race, mais il est à nouveau en pleine forme. Difficile de le battre sans panne, donc pour nous le Top favori

Articles les plus lus

1

2

3

2. Yoann Richomme

Yoann Richomme
RATING_THUMBS_HEADLINE
  • Nom du bateau : "Paprec -Arkéa"
  • Design/année de construction : Finot-Koch/2023
  • Plus grand succès : Vainqueur de la Transat CIC

Ressemble à Charlie Dalin par nombre de ses talents exceptionnels. Lui aussi est constructeur et peut faire de la magie sur le parcours. Ses succès en Class 40 sont légendaires, comme lors de la Route du Rhum, où il a égalisé plusieurs heures de pénalité d'arrêt en seulement deux jours à cause d'un départ anticipé. De plus, avec son Imoca dessiné par Finot-Conq et Antoine Koch, il dispose d'un bateau adapté à l'eau vive. Mais c'est sa première Vendée, sa première fois dans les mers du Sud.

3. Thomas Ruyant

Thomas Ruyant
  • Nom du bateau : "Vulnérable"
  • Design/année de construction : Finot-Koch/2023
  • Plus grand succès : Vainqueur TJV / Route du Rhum

Le plus expérimenté des trois premiers participe déjà pour la troisième fois à la Vendée, avec un sister-ship de Yoann Richomme. Un combattant avéré, exempt de doutes ou de peurs, qui continue à accélérer même quand les autres relâchent la pression. Un adversaire inconfortable qui navigue plus intelligemment que dans ses jeunes années sauvages et qui, avec sa propre écurie TR Racing, mène désormais la première campagne en deux bateaux des Imoca - en compagnie de Sam Goodchild, que nous voyons également loin devant.

4. Jérémie Beyou

Jérémie Beyou
  • Nom du bateau : "Charal 2"
  • Design/année de construction : Sam Manuard/2022
  • Plus grand succès : Vainqueur de l'Azimut Challenge

Il veut en avoir le cœur net. Jérémie Beyou entame son cinquième Vendée avec le bateau le plus innovant, qui vole de manière plus stable que les autres grâce à son safran en V profond, lorsque les conditions sont favorables. Est monté sur le podium de presque toutes les régates de préparation ; mais une grande victoire lui a échappé jusqu'à présent. A déjà signé un contrat avec Sam Manuard pour la construction de l'Imoca actuel avant même le départ du dernier Vendée Globe - ce qui explique que, de tous les nouveaux foilers, il ait bénéficié du plus long temps de préparation et d'une équipe expérimentée et bien financée. S'en sortira-t-il sans dommage cette fois-ci ? Si oui, il sera loin, voire en tête.

5. Boris Herrmann

Boris Herrmann
  • Nom du bateau : "Malizia-Seaexplorer 3"
  • Design/année de construction : VPLP/2022
  • Plus grand succès : 2ème place Transat/NY Vendée

Mis à part une petite faiblesse dans le vent moyen et sur mer plate, le design du VPLP de Boris, perfectionné et allégé depuis l'Ocean Race, est taillé pour la Vendée, de plus il est parfaitement éprouvé et robuste. Il est lui-même considéré comme un marin extrêmement expérimenté, même dans les hautes latitudes. S'il parvient à surmonter ses doutes et son sentiment de solitude, dont il est l'un des rares skippers de haut niveau à parler ouvertement, tout ira bien ! Allez, Boris, allez !

6. Sam Davies

Sam Davies
  • Nom du bateau : "Initiatives-Cœur"
  • Design/année de construction : Sam Manuard/2022
  • Plus grand succès : 3ème place Transat CIC

Après l'étape des mers du Sud de l'Ocean Race l'année dernière sur le "Biotherm" de Paul Meilhat, la Britannique vivant en France voulait déjà annuler ses projets vendéens - tant la skipper incroyablement expérimentée a été choquée par les mouvements brutaux dans la houle et les nombreux problèmes techniques qui en ont découlé. Mais elle a retrouvé la confiance, le plaisir - et le mordant. Avec son design Manuard, elle dispose en outre d'un très bon bateau, rapide de surcroît.

7. Sam Goodchild

Sam Goodchild

En quatre régates l'année dernière, le Britannique a terminé quatre fois à la troisième place - ce qui n'est pas un mauvais début dans la classe Imoca. Cela lui a valu le titre de champion du Globe Imoca, comme je l'ai dit : la première année ! Sam skippera l'ancien bateau de son chef d'équipe Thomas Ruyant, un modèle Verdier 2019 à large bande, également appelé "Vulnerable" - ce qui pourrait prêter à confusion sur le tracker si Ruyant et lui naviguaient dans le groupe de tête.

  • Nom du bateau : "Vulnérable"
  • Design/année de construction : Guillaume Verdier/2019
  • Plus grand succès : Vainqueur de l'Imoca Globe Series 2023

8. Nicolas Lunven

Nico Lunven
  • Nom du bateau : "Holcim - PRB"
  • Design/année de construction : Guillaume Verdier/2022
  • Plus grand succès : Double vainqueur de la Solitaire du Figaro (2009 ; 2017)

Il a hérité du bateau et du sponsor de Kevin Escoffier, qui a longtemps mené la course de manière supérieure dans l'Ocean Race. Une bonne base reconnue pour les premières places. Nico, troisième de l'Ocean Race avec Team Malizia, est un adversaire difficile car incroyablement intelligent ; avec Yoann Richomme, il est en outre le meilleur navigateur de la flotte. Sa capacité à prendre des décisions intelligentes, même en cas de manque de sommeil et de pression, est l'une de ses plus grandes forces. Nombreux sont ceux qui le croient capable de monter sur le podium. Nous aussi !

9. Justine Mettraux

Justine Mettraux
  • Nom du bateau : "Travail d'équipe - Team SNEF"
  • Design/année de construction : VPLP/2018
  • Plus grand succès : Double vainqueur de l'Ocean Race (2017/18 ; 2022/23)

La silencieuse mais puissante Suissesse, vainqueur de l'Ocean Race 2023 avec "11th Hour Racing" et très expérimentée en matière de navigation, pourrait être la meilleure femme à l'arrivée. Elle est certes un peu désavantagée techniquement par rapport à Sam Davies et n'a pas tout à fait la même expérience. Mais son "Teamwork-Team SNEF" est l'ancien "Charal" de 2018, une conception VPLP très bien développée.

10. Yannick Bestaven

Yannick Bestaven
  • Nom du bateau : "Maitre Coq V"
  • Design/année de construction : Guillaume Verdier/2022
  • Plus grand succès : Vainqueur du Vendée Globe 2020/21

Le vainqueur quelque peu surprenant de la Vendée 2021 n'a pas encore confirmé son statut de tenant du titre par des actes. Un accident de vélo l'a fait reculer pendant des mois dans sa préparation. Mais entre-temps, il a repris confiance en lui. Son meilleur classement avec le nouveau Verdier-Imoca "Maître CoQ V" a été la sixième place lors de la Transat CIC de ce printemps. Y aura-t-il encore quelque chose ? C'est tout à fait envisageable !


Les surprises ne manquent pas : Top 11-40

Il n'a jamais été aussi difficile de mettre en balance les forces et les faiblesses des skippers et de leurs bateaux. C'est pourquoi tout guide de forme doit rester une estimation grossière. Nous avons néanmoins posé les cartes. Voici les 30 participants qui ne font pas partie du cercle très fermé des favoris - et qui peuvent néanmoins, ou justement pour cette raison, marquer de leur empreinte cette course autour du monde en solitaire :

TOP 11-20

  • Paul Meilhat, "Biotherm" : Brûle, navigue fortement, mais a un bateau qui a du mal à naviguer dans les mers du Sud et qui n'a pas non plus brillé par sa fiabilité jusqu'à présent. De plus, son budget est l'un des plus serrés parmi les meilleures équipes.
  • Louis Burton, "Bureau Vallée" : Un homme bon, une volonté énorme, beaucoup de courage, un bateau rapide. Le troisième du précédent Vendée Globe veut absolument remonter sur le podium. Pourquoi ne le voit-on pas plus haut ? Il a eu beaucoup de casse lors des régates de préparation, notamment le mât qui est venu deux fois d'en haut, ce qui lui a coûté beaucoup de temps d'entraînement. Mais tout cela, il veut et va le laisser derrière lui. Man to watch !
  • Maxim Sorel, "V&B Monbana -Mayenne A compté parmi les meilleurs en Class 40 pendant plusieurs saisons et navigue depuis six ans en Imoca. Avec son bateau 2022, construit chez Mer Concept, il dispose d'une bonne base rapide. Cependant, le design Verdier n'est pas considéré comme optimal dans les vagues.
  • Sébastien Simon, "Groupe Dubreuil" : Il y a quatre ans, le Français avait créé l'un des designs les plus extrêmes avec "Arkéa Paprec", mais il n'a jamais pu exploiter tout son potentiel et a finalement poussé le sponsor à faire machine arrière. C'est alors qu'une opportunité s'est présentée avec l'achat du bateau vainqueur de The Ocean Race (l'ancien "11th Hour Racing"), et Seb l'a saisie. Mais il manque d'expérience en Southern Ocean et sa construction Verdier a tendance à sous-couper dans les vagues et le vent.
  • Benjamin Dutreux, "Guyot Il navigue pour son avenir après que la performance de son équipe dans l'Ocean Race n'ait pas été convaincante. Construit en 2015, le bateau a appartenu à Alex Thomson, qui a terminé deuxième de la Vendée 2016/17, puis a servi de bateau d'entraînement à 11th Hour avant que leur nouvelle construction ne soit terminée. Il a été amélioré, notamment avec de nouveaux foils, et est assez rapide. Mais il n'est pas à la pointe de l'ergonomie et de la construction. On peut faire confiance à Ben pour tout donner cette fois-ci. Il le doit.
  • Damien Séguin, "Groupe Apicil" : L'homme qui navigue sans main gauche a été l'une des surprises du Vendée Globe 2020/21, où il a terminé solidement septième. Il a remporté cinq titres de champion du monde et trois médailles paralympiques avant de passer à la classe Imoca. C'est donc un as de la voile ! De plus, il ne perd jamais le sens de l'humour, même en cas de malaise. Autre atout de taille : son bateau actuel, vainqueur de la Vendée sous la houlette de Yannick Bestaven et désormais nettement plus performant avec de nouveaux foils. Lors des qualifications, le classement de Damien a oscillé entre la 5e et la 15e place. Nous l'attendons quelque part entre les deux lorsqu'il fera son retour aux Sables d'Olonne en janvier.
  • Clarisse Cremer, "L'Occitane" : Top bateau, top équipe. Clarisse, qui détient le record de la fin de Vendée la plus rapide pour toutes les femmes jusqu'à présent et qui s'est hissée à la 12ème place lors de sa première participation il y a quatre ans, a eu une préparation bancale. Son sponsor initial, la Banque Populaire, l'a écartée en raison de sa grossesse et de l'incertitude quant à sa capacité à passer les qualifications. Elle a ensuite été hébergée par Alex Thomson, qui a mis son écurie à sa disposition. Son bateau est l'ancien "Macif", avec lequel Charlie Dalin a été First Ship Home lors du dernier Vendée - une base solide !
  • Pip Hare, "Medallia" : La dernière fois, la Britannique avait enthousiasmé les fans avec son attitude imperturbable et sa performance courageuse - et avait parfois fait oublier qu'elle naviguait sur l'un des plus vieux bateaux. Aujourd'hui, tout a changé : Pip a racheté l'ancien "Bureau Vallée" qui, en 2016, sous le nom de "Banque Populaire VIII" et sous la direction d'Armel le C`léach, a battu le record du parcours et remporté la victoire. Et elle ne s'est pas arrêtée là : de nouveaux foils, une équipe nettement plus nombreuse et l'aide du meilleur préparateur que l'on puisse imaginer la rapprochent potentiellement du top 10.
  • Isabel Joschke, "MACSF" : Elle est la championne des passages par vent fort et un génie pour faire beaucoup avec peu. La franco-allemande, surnommée "Isa" par ses amis, n'a pas eu de chance la dernière fois avec le système hydraulique de la quille et a dû abandonner après le passage du Cap Horn. Cette fois-ci, elle se présente avec le même bateau, qui n'a pas subi de grandes modifications. Il faudra néanmoins compter avec elle.
  • Alan Roura, "Hublot" : A 31 ans, le Suisse fait partie des plus jeunes skippers de la flotte, et pourtant il en est déjà à son troisième Vendée Globe ! Avec l'ex-"Hugo Boss", il dispose d'un bateau potentiellement rapide qui lui a certes demandé beaucoup d'adaptation. Il a toujours été classé entre la 10e et la 20e place lors des qualifications et n'est actuellement que 23e au classement de la saison de la classe Imoca.

TOP 21-30

  • Jean Le Cam, "Armor Lux" : Le routinier et le vétéran. Jean "Le Roi", cet original, a encore vécu les débuts de la scène hauturière française. Il a 65 ans et il est temps pour lui de raccrocher son ciré. Mais il veut remettre ça. Comme Eric Bellion, il navigue sur l'un des deux nouveaux non-foilers dessinés par le pionnier du scow-bow David Raison. Comme les deux ont participé à peu de courses et ont connu quelques casses, personne ne connaît la véritable forme des bateaux. Celle de Le Cam ne fait aucun doute : il a terminé quatrième la dernière fois. Il est peu probable qu'il y parvienne cette fois-ci, car la concurrence et les performances des foilers sont bien plus importantes. Mais on peut lui souhaiter un nouveau succès surprise !
  • Giancarlo Pedote "Prysmian" : Forza Italia ! Giancarlo est un skipper solide avec un bateau fortement remanié depuis le dernier Vendée Globe. Il a coupé l'étrave et l'a transformée en une sorte de scow-bow. Il ne pourra pas réitérer sa huitième place lors de la course en solitaire 2020/21. Mais il fait partie des forts du milieu de tableau.
  • Romain Attanasio, "Fortinet" : Romain, ex-partenaire de Sam Davies, a repris le précédent Malizia de Boris Herrmann. Celle-ci est toujours aussi rapide, mais pénible à naviguer dans la mer. Lors du challenge Azimut, il a cassé son mât. Grâce au crowdfunding, il est à nouveau à flot. Il pourrait aussi se classer dans le top 20 si tout se passe bien.
  • Eric Bellion, "Stand as One" : Sistership de l'"Armor-Lux" de Jean Le Cam, donc sans foils, mais avec des dérives générant de la portance et un puissant scow-bow. Les projets de Raison se sont révélés extrêmement rapides lors des Minis et des Class 40. Si Eric parvient à exploiter ce potentiel, il pourra, à l'instar de Le Cam, se hisser plus haut dans la hiérarchie. D'importants renforts dans la coque doivent protéger le bateau des dommages structurels. L'homme de 48 ans croit en ses chances et ne veut pas naviguer pour arriver, mais pour obtenir le meilleur classement possible.
  • Kojiro Shiraishi, "DMG Mori" : Koji, qui jouit d'un statut de star au Japon, s'apprête à participer à sa troisième Vendée. Lors de la précédente, sa grand-voile s'est déchirée au bout d'une semaine. S'en est suivie une mission Apollo 13, au cours de laquelle il a passé cinq jours à réparer sa voile à l'aide d'un flex, d'une perceuse sans fil, de sika et de tiges de carbone - et a effectivement réussi à atteindre l'arrivée ! C'était son objectif principal. Cette fois, il peut partir plus libéré, car il est déjà finisher. Le bateau, un sister-ship de Justine Mettraux "Teamwork - Team SNEF", est bon pour le top 20, éventuellement plus.
  • Arnaud Boissières, "La Mie Caline" : Quatre finisseurs d'affilée ! Il faut que quelqu'un l'imite. Cali, comme l'appellent ses amis et ses fans, a un grand potentiel d'animateur. Son bateau est un peu plus ancien, un modèle VPLP-Verdier de 2010 qui appartenait auparavant à Sam Davies.
  • Tanguy Le Tourquet, "Lazare" : Peu connu au niveau international, le mari de Clarisse Cremer est considéré comme un skipper solo compétent. Quand et où il se présente sur la ligne de départ, il compte parmi les meilleurs navigateurs Imoca sur des bateaux sans foils. Ce sera encore le cas aujourd'hui. Son "Lazare" est l'ancien "Groupe Apicil" de Damien Séguin.
  • Benjamin Ferré, "Monnoyeur" : Tout comme Tanguy Le Tourquet. L'aventurier est venu à la course au large il y a sept ans seulement, a déjà remporté le titre de meilleur rookie de la MiniTransat en 2019 (3e place au classement de la série) et a trouvé le soutien du vieux maître Jean Le Cam. Son bateau est l'ex-"Banque Populaire X", avec lequel Clarisse Cremer a navigué son premier Vendée Globe - un VPLP-Verdier léger et rapide de 2010. Il y a de quoi faire !
  • Violette Dorange, "Devenir" : Pour ceux qui ne pensaient pas que le dixième Vendée Globe était le plus diversifié, voici une nouvelle preuve. Violette est, à 23 ans, la La plus jeune du peloton. Elle l'a toujours été : lors de la MiniTransat, elle a pris le départ à 17 ans en tant que plus jeune femme de tous les temps. Avant cela, elle avait déjà traversé la Manche (à 15 ans !) et le détroit de Gibraltar (à 16 ans) en Opti. En 420, elle faisait partie de l'élite française. Et elle a également convaincu d'emblée en Imoca. Son naturel et sa fraîcheur font d'elle une des stars des médias sociaux sur le terrain. Son bateau est l'ancien "Yes we Cam", un design Farr de 2006, dont elle est sûre de tirer le meilleur parti.
  • Manuel Cousin, "Coup de Pouce A 57 ans, il vit selon la devise : d'abord le travail, ensuite le plaisir. Après avoir travaillé près de 30 ans dans l'industrie automobile, Manu a abandonné et s'est mis à la voile : d'abord en Mini, puis en Class 40, et maintenant en catégorie reine. Avec un petit budget mais beaucoup de passion, il a fait évoluer son bateau de 2007 et, selon ses propres dires, a gagné une tonne de poids, notamment en raison de la modification des règles de jauge pour la stabilité. C'est beaucoup, beaucoup ! Et une bonne base pour l'objectif sportif de Manu : il veut entrer dans le top 20 !

TOP 31-40

  • Conrad Colman, "MS Amlin" : Kiwi, mini-budget, cœur de lion. S'il y a un starter des cœurs, il est loin devant. Conrad Colman sait en fait tout faire : météo, navigation, voile, réglage, bricolage, mais surtout : emmener les fans avec lui ! S'il était français, il aurait depuis longtemps un sponsor solvable. En tant que Néo-Zélandais, il a par contre du mal, car la voile en solo n'est pas très à la mode en Australie. C'est dommage !
  • Guirec Soudée, "Freelance.com" : Ce n'est pas celui avec le poulet ? Oui, il l'est ! En tant que tour du monde à la voile avec des volailles à bord, il a acquis une certaine notoriété à Guirec Soudée. Il était 21e au départ, 26e à l'arrivée, et a disputé deux fois la pole. Mais il a aussi déjà traversé l'Atlantique à la rame. Maintenant, c'est la Vendée, sans poulet. Inflexible, drôle, bon ! Définitivement un candidat pour le top 30 ou mieux, si tout va bien !
  • Fabrice Amédeo, "Nexans Wewise" : L'ancien journaliste avait prévu de courir sur un foiler, mais celui-ci a coulé dans l'Atlantique après un incendie de batterie. Il navigue désormais sur un Owen Clarke Design de 2007, l'"Ecover" original de Mike Golding. Avec cela, il n'y a pas grand-chose à gagner. Actuellement, il est 36e des Imoca Globe Series. En 2016, ce skipper expérimenté avait déjà été onzième de la Vendée. Cette fois-ci, l'objectif principal sera d'arriver à bon port.
  • Louis Duc, "Fives Group" : Un type de personnage passionnant : Louis était entrepreneur avant de se consacrer à la course au large. Ce Normand de 41 ans aime les défis, c'est pourquoi il n'a pas hésité à acheter et à reconstruire le vieux "PRB" brûlé de 2007. Il ne faut pas le sous-estimer !
  • Oliver Heer, "Tut gut" : Troisième Suisse et le plus drôle du peloton, aux côtés de Justine Mettraux et Alan Roura, ce qui montre une fois de plus à quel point les Suisses sont forts en voile ! Ollie a longtemps travaillé comme boat captain d'Alex Thomson et c'est ainsi qu'il est arrivé dans la classe Imoca. Il est le dernier à avoir réussi à se qualifier pour la Vendée, après avoir terminé la Transat CIC en dehors du classement après un marathon de réparations. Un type génial !
  • Antoine Cornic, "Human Imobilier" : Le genre qui va devenir. L'ex-champion de judo et ex-responsable de bar avait déjà succombé au virus de la voile en 2001. Il a navigué son premier MiniTransat en 2001, puis s'est arrêté pendant 16 ans et n'a repris la compétition qu'en 2017, là où il l'avait laissée. Il y a trois ans, il a acheté l'un des plus vieux Imoca encore en navigation, un Owen Clarke Design de 2005. Voyons ce qu'il peut en tirer. En cas de doute, il redeviendra hôte.
  • Sébastien Marsset, "Foussier" : Il n'est pas nécessaire de le connaître, mais il ne faut pas non plus le sous-estimer ! Sébastien navigue depuis une bonne dizaine d'années sur tout ce qui va vite, du mini au trimaran Ultim. Sur le plan sportif, il est en excellente condition physique. Dans le dernier tiers de la flotte, on peut lui faire confiance avec son design Farr de 2006.
  • Denis van Weynbergh, "D'Ieteren Group" : Ce Belge à la vocation tardive poursuit un projet try-hard sur l'ancien bateau du Hongrois Nandor Fa. En tant qu'entrepreneur en relations publiques, la commercialisation est le cadet de ses soucis. Il ne manque pas non plus d'expérience en mer. Il est passé par Mini et Class 40 pour arriver dans la classe Imoca. Il est actuellement 26e au classement de la saison.
  • Szabolcs Weöres, "Nouvelle Europe" : Six fois finisher Ironman - wow ! Szabi ne manquera certainement pas d'endurance, ni de compétences. Il a une carrière classique en dériveur (420, FD, Soling) derrière lui, puis a travaillé comme gréeur dans l'équipe sud-africaine allemande de l'America's Cup Shosholza. Maintenant, c'est la Vendée, où le Hongrois veut se glisser dans les bottes de mer de Nandor Fas. On verra bien, ça pourrait être quelque chose !
  • Jingkun Xu, "Singchain" : Il est en Chine ce que Kojiro est au Japon : une star de la voile très remarquée. Comme Damien Seguin, il est amputé de la main gauche, mais cela ne l'impressionne pas. Xu a déjà participé aux Jeux paralympiques et à de nombreuses régates de big boat. Il navigue sur le "Brit Air" construit en 2007 chez Multiplast, une construction de Finot Conq. Son objectif, il l'a formulé dans le titre de sa biographie : "Humble Dream", un rêve modeste. Arriver à bon port serait pour cet homme de 35 ans comme une victoire.

Les plus lus dans la rubrique Régate