Vendée GlobeHerrmann triplement sollicité - Lutte de position, orage et vertige

Tatjana Pokorny

 · 07.01.2025

Boris Herrmann fier après avoir vaincu son vertige et maîtrisé la réparation dans le mât.
Photo : Boris Herrmann/VG2024
Pour Boris Herrmann, la phase finale de son deuxième Vendée Globe est très importante : au large des côtes brésiliennes, le skipper de "Malizia - Seaexplorer" se bat pour obtenir le meilleur classement possible dans le top 10. Il y a beaucoup d'orage. Lundi, Herrmann a dû vaincre son vertige lors d'une réparation nécessaire dans le mât.

Avec un nouvel équipement d'escalade, les bons conseils de son équipe et une détermination maximale, Boris Herrmann a réussi dès lundi, dans des vents légers, la réparation annoncée et fortement imminente dans son mât. C'est ce qu'a annoncé son équipe Malizia dans la nuit de lundi à mardi. Le "Malizia - Seaexplorer" a surmonté sa peur du vide et a réussi à travailler dans le mât de 29 mètres de haut.

En solo au Vendée-Globe : Herrmann répare dans le mât

Le skipper du "Malizia - Seaexplorer" a été contraint de le faire lors de son solo car une pièce importante du gréement était endommagée : l'arbalète. Il s'agit d'une barre de contrôle qui, lorsqu'elle est serrée, transforme l'étai en mât de misaine et qui, lorsqu'elle est serrée, tire l'étai vers le mât à hauteur de l'étai et le bloque.

J'ai le vertige". Boris Herrmann

Elle transmet ainsi les forces de l'étai avant au bateau via l'étai arrière. A l'état desserré, l'Arbalète absorbe les forces des voiles d'artimon comme celles d'un code zéro. En état serré, elle s'engage alors à la hauteur de l'étai sur le bord arrière du mât et donne de la tension à l'étai du J2. Tard dans la soirée de lundi, Boris Herrmann, le travail accompli, a navigué dans la nuit en septième position, très soulagé. "C'était une opération sûre qui s'est déroulée avec succès", a-t-il déclaré avec un sourire radieux.

Ce mardi matin, pour son deuxième Vendée Globe, Boris Herrmann s'est battu tôt avec le skipper de "Vulnerable" Thomas Ruyant pour la sixième place qu'il avait déjà conquise pendant la nuit. Sous de violents orages au large des côtes brésiliennes, les batailles de positions se sont poursuivies à environ 1500 milles au sud de l'équateur dans le groupe des bateaux occupant les places quatre à dix. Au moment de la mise à jour des scores intermédiaires à 7 heures, il ne manquait à Boris Herrmann que cinq milles nautiques environ au skipper de "Vulnerable", Thomas Ruyant.

Les dix premières places du Vendée Globe très disputées

Mais le classement reste serré entre Jérémie Beyou ("Charal"), quatrième, Sam Goodchild, skipper de "Vulnerable", remonté à la cinquième place, son collègue d'écurie Thomas Ruyant, en position centrale et désormais dépassé, Herrmann, Justine Mettraux ("TeamWork - Team Snef"), Paul Meilhat ("Biotherm") et Nico Lunven ("Holcim - PRB").

Moins de 100 milles marins séparaient les sept skippers le 7 janvier au matin. La question de savoir si Lunven et Mailhat peuvent rentabiliser leurs investissements sur le flanc extérieur est, parce qu'ils atteignent des vents plus stables, reste sans réponse. Ou que les bateaux de l'Ouest avec Beyou, Goodchild, Herrmann et Mettraux s'en sortent mieux ? Ou est-ce que Thomas Ruyant, positionné entre les deux groupes, aura finalement une bonne carte à jouer ?

De plus, tôt mardi matin, le groupe Herrmann a été confronté à de violents orages que Boris Herrmann a décrits comme "à la fois effrayants et fascinants". Son clip - à voir dans le LIVE-Ticker de YACHT - montre comment les choses se passent au large des côtes de Rio de Janeiro pour les solitaires. La situation est en revanche très différente en tête de la flotte. Charlie Dalin a légèrement augmenté son avance sur Yoann Richomme.

Seb Simon franchit l'équateur en troisième position

A seulement 2600 milles du port de départ et d'arrivée des Sables-d'Olonne, le skipper de "Macif Santé Prévoyance" Charlie Dalin s'est créé un matelas plus confortable de 126 milles devant son rival de "Paprec Arkéa" à la fin du jour de course 58. Tous deux ont progressé à une vitesse de plus de 21 nœuds dans les alizés entre le 10e (Dalin) et le 7e (Richommen) degrés de latitude nord.

RATING_THUMBS_HEADLINE

Sébastien Simon, troisième, a conservé sa position : avec environ 1450 milles d'avance sur Jérémie Beyou et 500 milles de retard sur Yoann Richomme, le skipper de Groupe Dubreuil a continué à naviguer en solitaire, mais avec un foil cassé, pour une place sur le podium. A 7h08, heure française, le skipper local des Sables-d'Olonne, âgé de 34 ans, était le troisième à franchir l'équateur après 57 jours, 18 heures, 6 minutes et 19 secondes, un peu plus d'un jour et demi après le dominateur Dalin.

Le vertige vaincu ! La vidéo de la réparation de Boris Herrmann dans le mât :

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