Vendée GlobeEn route pour la victoire ? Goodchild, Simon et Ruyant en tête

Tatjana Pokorny

 · 18.11.2024

Vue nocturne de "Vulnerable" de Sam Goodchild
Photo : Sam Goodchild/VG2024
Le deuxième week-end du Vendée Globe a été coûteux pour Boris Herrmann et d'autres navigateurs de haut niveau de la flotte. Le skipper de "Malizia - Seaexplorer" a perdu plus de 260 milles dans la nuit de dimanche à lundi, pour se retrouver 33e derrière le leader Sam Goodchild. Entre-temps, il a pu gagner environ 15 milles et cinq places, mais l'avance des échappés reste pour l'instant imposante.

Nouvelle semaine, nouvelle chance ? Pour Boris Herrmann, le deuxième week-end du Vendée Globe a coûté cher. Le skipper de "Malizia - Seaexplorer" a été relégué à la 33e place dans la nuit de dimanche à lundi, à 264 milles du leader Sam Goodchild. Dans son BLog pour le YACHT Boris ne s'était pas attribué "la meilleure main" sur le plan tactique. La situation n'est "pas catastrophique", mais "on voit les deux bateaux 'Vulnérables' avec une avance maintenant assez confortable".

Il faut voir, expliquait déjà Boris Herrmann dimanche, comment cela va se passer "dans deux ou trois jours, quand nous aurons atteint les alizés". Lundi matin, très tôt, Boris Herrmann a pu regagner 15 milles et cinq places en quelques heures, il était 28e au point de 7 heures du matin du huitième jour du Vendée Globe. Boris Herrmann a également déclaré : "Je suis très confiant pour le sud, même si j'ai quelques centaines de milles de retard. Je devrais être capable de le rattraper".

Vendée Globe : le jeu mou se poursuit

Alors que les leaders distancés ont été quelque peu ralentis lundi matin dans des vents très légers pour eux actuellement, de deux à cinq nœuds, les groupes de poursuivants ont pu continuer à gagner du terrain lundi matin dans une pression un peu plus forte, de sept à neuf nœuds. Pour les chasseurs, la dorsale haute pression que les leaders Sam Goodchild ("Vulnerable"), Sébastien Simon ("Groupe Dubreuil") et le chef d'équipe de Goodchild Thomas Ruyant ("Vulnerable") auront à gérer lundi matin pourrait être un peu plus étroite.

Mais l'écart, qui s'est considérablement creusé, ne pourra pas être réduit aussi facilement. Les trois co-favoris Charlie Dalin (12e), Jérémie Beyou (18e) et Yoann Richomme (19e) se sont battus pour rejoindre le trio de tête composé de Goodchild, Simon et Ruyant.

"Les données météo ne correspondent pas vraiment à la réalité et Sam a vraiment bien fait les choses", s'est inclinée la Suissesse Justine Mettraux, 17e lundi matin. Plus en détail, la skipper de "TeamWork - Team Snef" a déclaré : "Sam a été capable d'exploiter les changements de vent au bon moment, plutôt que d'attendre un changement de vent à plus long terme. Certains d'entre nous attendaient un changement de vent qui s'est fait attendre longtemps. Moi, je ne l'ai qu'hier soir".

Sam Goodchild impressionne sur l'Atlantique

Le skipper de "Stand as One - Altavia", Eric Bellion, 24e lundi matin, a lui aussi rendu hommage au skipper de "Vulnerable", Sam Goodchild de Bristol, âgé de 34 ans seulement : "Sam Goodchild est Sam Goodchild. Dans mon pronostic, j'avais dit qu'il serait le premier étranger à remporter le Vendée Globe". Bellion justifiait ainsi sa déclaration : "Même si les vents sont instables, il parvient à utiliser les effets locaux à son avantage et à étirer l'élastique".

Le très loué lui-même est resté discret, comme à son habitude. Dans sa vidéo du dimanche, on le voit avant le coucher du soleil. Sam Goodchild parle du temps ("Nous avons eu des rafales de vent, du vent, de la pluie"), des petites choses de la vie quotidienne ("J'ai pu prendre ma première douche et changer de t-shirt") et de ce qui est prévu pour la suite ("Nous allons dans le sud"). Il n'a pas dit un mot sur sa position de tête. Goodchild a assuré que "tout va bien". Il est "heureux d'être ici".

Alors que les marins s'habituent à l'idée que cette course est d'une longueur énorme, les derniers jours de vent léger les ont aidés à s'habituer à la vie en mer et à supporter le départ de leurs familles et amis. "J'ai mis du temps à entrer dans la course", expliquait ce week-end Damien Seguin ("Apicil Group"), mais il n'était pas le seul.

Je suis heureux. Je suis là où je veux être. Je me sens extrêmement privilégiée... Et je m'amuse comme un fou" ! Eric Bellion

Eric Bellion, 48 ans, navigateur, écrivain, réalisateur et chroniqueur TV, a lui aussi parlé à l'âme de nombreux solistes du Vendée Globe en déclarant : "La tristesse que j'ai ressentie en quittant ma famille a pris beaucoup de place. Elle m'a empêché d'être pleinement celui que j'étais. Je devais être particulièrement vigilant et faire les choses très simplement parce qu'une partie de moi n'était pas là. Maintenant, c'est derrière moi".

RATING_THUMBS_HEADLINE

Sam Goodchild est sur toutes les lèvres - ici dans l'entretien du dimanche avec le commentateur du Vendée Globe Andi Robertson :

Yoga à bord avec Sam Goodchild - un clip du week-end :

Pour le skipper de "Bureau Vallée" Louis Burton, le monde du Vendée Globe a changé depuis qu'il a découvert des fissures sur son pont. Il reste en course, mais un clip tourné ce week-end montre son désespoir :

Les plus lus dans la rubrique Régate