Vendée GlobeÉlodie Bonafous montre la première nouvelle Imoca pour 2028

Tatjana Pokorny

 · 20.02.2025

Élodie Bonafous sur son nouvel Imoca "Horizon 29".
Photo : Alexis Courcoux
Justine Mettraux l'avait déjà annoncé dans l'interview de YACHT et dans le milieu, son projet est connu depuis longtemps : Élodie Bonafous a présenté cette semaine le premier nouvel Imoca pour le 11e Vendée Globe 2028/2029. Et ce n'est pas "n'importe quel" bateau que la Bretonne va naviguer. "Horizon 29" est un sister-ship du yacht vainqueur de Charlie Dalin, "Macif Santé Prévoyance".

Élodie Bonafous est considérée comme une planificatrice méthodique et une skipper offensive. Ayant grandi dans le Finistère nord au sein d'une famille de navigateurs engagés, elle a été la première femme à monter sur le podium d'une étape du Figaro. Aujourd'hui, elle veut prendre d'assaut la scène ultime de son sport. Son nouvel Imoca "Horizon 29" est un sister-ship du voilier vainqueur de Charlie Dalin lors de la dixième édition anniversaire : "Macif Santé Prévoyance".

La Ligue mondiale Imoca grâce aux succès du Figaro

La mise à l'eau du nouveau bateau de Bonafous cette semaine est un signe clair de l'ambition croissante de la Française, souvent furieuse, d'être compétitive lors de la prochaine régate. Elle représente ce que la meilleure navigatrice du 10e Vendée Globe et d'autres actrices de haut niveau espèrent pour l'avenir. Justine Mettraux avait déclaré : "Je pense que cela (réd : une victoire féminine au Vendée Globe) se produira quand il y aura plus de femmes avec de vrais projets de victoire et de nouveaux bateaux. Pour cette édition, seul Sam Davies avait un nouveau bateau".

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Cela devrait changer à l'avenir. Élodie Bonafous a donné le coup d'envoi. Elle a prouvé à maintes reprises son potentiel de succès Imoca dans la ligue mondiale dans la classe exigeante Figaro. Elle s'est classée deux fois dans le top 10 en 2023 et 2024, en terminant sixième et huitième. Elle a également été la première femme à décrocher un podium d'étape dans l'histoire moderne de la course.

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La jeune femme de 29 ans s'entraîne avec les meilleurs du Pôle Finistère Course au Large, où évolue également Boris Herrmann. Entourée d'une équipe expérimentée, la Française a maintenant quatre ans pour préparer au mieux sa participation à la onzième édition du Vendée Globe. Naturellement, Èlodie Bonnafous n'a pas encore pu profiter de la dixième édition de la course autour du monde en solitaire toujours en cours (Cliquez ici pour accéder directement au Race Tracker) a été observée de manière intensive.

Le rythme en tête de la flotte du Vendée Globe m'a époustouflée". Élodie Bonafous

Son bilan : "Honnêtement, le rythme imposé en tête de la flotte m'a complètement assommé. Surtout au début de la course et pendant la descente dans l'Atlantique Sud. C'était vraiment impressionnant et intense. Les garçons et les filles ont montré qu'ils maîtrisaient parfaitement leurs bateaux. Le niveau était incroyablement élevé. Cela me motive encore plus, car en plus de l'aventure, j'aime la compétition. Tout se joue dans les détails et c'est passionnant" !

Un "excellent outil" pour le Vendée Globe

Bonafous a suivi le Vendée Globe, qui s'achève ces jours-ci, avec beaucoup d'intérêt personnel, reconnaissant notamment l'énorme augmentation de la compétitivité de la flotte. Le fabuleux record de 64 jours de Dalin a porté le Vendée Globe à un nouveau niveau. De plus, Justine Mettraux, meilleure skipper en 76 jours sur un bateau de six ans, a confirmé avec sa huitième place que les femmes peuvent briller dans le top ten de cette discipline exigeante.

Le fait que son bateau soit en quelque sorte le "jumeau jumeau" de la fusée gagnante de Dalin apporte à Élodie Bonafous à la fois de la confiance et un défi. Elle dit : "C'est à la fois rassurant et un peu intimidant, car cela prouve que ce bateau est un excellent outil de travail. Nous avons une base solide et il s'agit maintenant de bien travailler, d'être rigoureux et de tout faire pour exploiter son potentiel".

Le lancement précoce du nouveau cycle Vendée-Globe a été délibérément choisi. En lançant le bateau quatre ans avant le prochain départ - probablement en novembre 2028 - Bonafous a pris une décision stratégique. Elle explique : "Cela me laisse le temps d'apprendre, d'analyser chaque étape et de progresser sans me précipiter. Plutôt que de miser sur un bateau d'une toute nouvelle génération, il m'a semblé plus important de l'avoir le plus tôt possible afin de naviguer et d'acquérir de l'expérience autant que possible".

La performance maximale est l'objectif du Vendée Globe

En ce qui concerne les objectifs, la skipper, qui a rejoint le camp Imoca en 2023 et dont le camp de base se trouve à Concarneau, le port d'attache de Charlie Dalin, ne veut pas encore être fixée avec précision. Elle déclare : "Il est difficile de parler de résultats chiffrés, car nous ne savons pas encore qui sera au départ en 2028. Mais une chose est sûre : même si l'aventure est formidable, je suis avant tout là pour les courses. L'objectif principal reste la performance".

Pour pouvoir réaliser cette performance, il est important de bien connaître son bateau, "afin de pouvoir en tirer le meilleur". Le design Guillaume Verdier a été construit par CDK et MerConcept. Il doit porter Élodie Bonafous sur son parcours et l'aider à transformer en réalité le rêve d'enfant qu'elle caresse depuis longtemps de participer avec succès au Vendée Globe.


Élodie Bonafous en action - un instantané du Figaro de l'année dernière :

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