Vendée GlobeDix jours pour franchir la ligne d'arrivée ? Dalin : "La vie est belle en ce moment" !

Tatjana Pokorny

 · 04.01.2025

Cette prise de vue à grande vitesse a été réalisée par le skipper de "Groupe Dubreuil", Seb Simon, qui se trouve à la troisième place.
Photo : Sébastien Simon/VG2024
Pour les dominateurs du Vendée Globe Charlie Dalin et Yoann Richomme, l'objectif du 10e Vendée Globe se rapproche rapidement. Le 4 janvier au petit matin, il leur restait environ 650 milles à parcourir jusqu'à l'équateur. Le port de départ et d'arrivée, Les Sables-d'Olonne, n'était alors plus "qu'à" 3800 milles nautiques. Qui fera la course et que peut encore accomplir Boris Herrmann ?

Charlie Dalin galope vers le port d'arrivée du Vendée Globe. Le chef de file de la flotte des 35 bateaux, âgé de 40 ans, a récemment augmenté son avance sur son rival Yoann Richomme à 122 milles nautiques. Tôt le matin du 4 janvier, Dalin avait encore environ 650 milles à parcourir jusqu'à l'équateur. Au moment de l'actualisation de la position à 7 heures, il ne restait "plus" que 3834 milles à parcourir jusqu'au port de départ et d'arrivée des Sables-d'Olonne.

"La vie est bonne en ce moment. La vie à bord est agréable : il fait chaud avec 33 degrés le jour et 27 degrés la nuit, donc facile de dormir. La mer est peu profonde. Il est donc facile de se déplacer, de manger et de dormir. Oui, c'était lent, mais aussi vraiment agréable pour quelques jours. Je ne me plains pas. Et on devrait accélérer aujourd'hui dans la journée et commencer à avoir plus de vent", rapporte Charlie Dalin, le skipper de Macif Santé Prévoyance, qui naviguait samedi matin aux alentours du 11ème parallèle sud.

Le vainqueur du Vendée Globe sera-t-il prêt à la mi-janvier ?

Les organisateurs du Vendée Globe indiquent désormais que l'arrivée prévue des coureurs de tête se situe déjà entre le 14 et le 16 janvier. Ce n'est pas encore une date d'arrivée certaine, mais cela correspond aux dernières prévisions. Pendant ce temps, les changements de position dans le top 10 restent limités, tandis que le groupe de poursuivants autour de Boris Herrmann a récemment dû lutter dans des conditions rudes, avant que le skipper de "Malizia - Seaexplorer" ne se retrouve au milieu de l'œil du cyclone, comme l'a montré son clip vidéo le 3 janvier au soir.

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La progression n'a pas été facile pour tout le monde. Sur les deux bateaux de tête, Charlie Dalin et Yoann Richomme ont dû lutter plus longtemps contre les vents légers d'une vaste zone de haute pression. Derrière eux, c'est surtout le groupe de poursuivants autour de Boris Herrmann, remonté à la huitième place pendant la nuit, qui a dû s'accrocher pendant des jours contre le vent dans des vents instables et une mer déchaînée.

Avec près de 55 jours de navigation et des bateaux qui commencent à fatiguer, les skippers et une skipper ainsi que leurs Imocas continuent à être mis à l'épreuve. La veille, Thomas Ruyant, le skipper de "Vulnerable", arrivé quatrième, a vu sa voile d'avant J2 se déchirer irrémédiablement dans une rafale de vent de plus de 50 nœuds.

Brutale bousculade lors du Vendée Globe

Boris Herrmann a repris sa huitième place au skipper de "Vulnerable", Sam Goodchild, pendant la nuit. L'Allemand et le Britannique luttent depuis plusieurs jours dans des conditions difficiles. Boris Herrmann a raconté : "Nous avons des conditions de vent arrière depuis les îles Falkland. Ce n'est pas très agréable. D'autant plus qu'il y a maintenant de plus en plus de mer. Le bateau tape fort dans les vagues".

Boris Herrmann a exprimé les espoirs de tous les skippers concernés par le burn-out : "Nous avons tous hâte que cela se termine. Aussi parce qu'on a l'impression que c'est sans fin. Ce qui est un peu embêtant, c'est que les modèles météo changent beaucoup d'une session à l'autre. Donc on ne sait pas vraiment quoi penser ! Ce qui est bien, c'est que nous naviguons un peu en groupe".

Comme ses adversaires directs, Herrmann a toutefois dû observer la tentative d'évasion réussie de Paul Meilhat. Le skipper de "Biotherm", qui était encore dixième il y a dix jours, le jour de Noël, avec près de 300 milles de retard sur le quatrième, Thomas Ruyant ("Vulnerable"), était déjà remonté à la cinquième place le 30 décembre. Le 4 janvier au matin, il n'a plus que 50 milles de retard sur Ruyant après avoir réussi à s'échapper du groupe de poursuivants d'Herrmann qui occupait les places cinq à dix à la fin de l'année.

Evasion réussie de Paul Meilhat

Le skipper de "Charal", Jérémie Beyou, avait d'abord qualifié de "risqué" le mouvement fermé de Meilhat vers l'avant. Boris Herrmann, lui aussi, avait d'abord trouvé la variante de Meilhat peu souhaitable en raison d'un temps plus lourd. Entre-temps, Boris Herrmann sait que "Paul Meilhat nous a laissés derrière lui. Il a fait un travail formidable, il a étudié l'itinéraire de plus près. Nous étions tous, en tout cas moi, plus sceptiques quant au routage. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas suivi l'itinéraire. Mais c'était une erreur, quand on y pense !"

En regardant en arrière, Boris Herrmann a constaté : "La nuit où nous avons navigué près des îles Malouines, j'étais devant lui. Avec ça, il a maintenant pris une énorme avance". Vers la fin du 55e jour de course, Paul Meilhat avait environ 300 milles d'avance sur Boris Herrmann. Les conclusions peu réjouissantes pour ceux qui sont restés en arrière contiennent cependant aussi le message de ce qui pourrait peut-être encore être possible pour Boris Herrmann et les autres poursuivants avec leurs propres bonnes décisions à près de 5700 milles de l'arrivée.

Le moral est bon". Boris Herrmann

Le pronostic de Boris Herrmann vendredi soir pour la suite des événements : "Je pense que nous avons devant nous une nouvelle semaine avec beaucoup de questions, de transitions et un manque de clarté. Le moral est bon. Je suis un peu fatigué, je dois aller me coucher. C'est physiquement épuisant de faire les virements de bord parce que le foil bâbord est difficile à abaisser. Je travaille comme un fou pour le faire descendre. Cela prend toujours du temps. Je ne sais pas exactement, mais nous avons fait environ douze à quinze virements de bord ? Là, je suis un peu fatigué, j'en ai marre, ça suffit" !

Bol d'air atlantique au Vendée Globe

Le skipper de Team Malizia laissait peu de doute sur ses espoirs la veille du début du week-end : "Ça suffit vraiment ! Nous aimerions bien naviguer normalement. Pour l'instant, c'est toujours vent arrière, vent arrière. Mais je ne veux pas trop me plaindre, je vais aller me coucher. J'espère que je ne serai pas éjecté. Tout à l'heure, nous avons fait un saut qui m'a vraiment fait mal au dos. C'était un coup dur. J'espère que nous n'en connaîtrons pas beaucoup d'autres".

Boris Herrmann chez Vendée Live !

Si vous souhaitez écouter Boris Herrmann en direct aujourd'hui, vous aurez probablement l'occasion de le faire lors de l'émission quotidienne Vendée Live ! avec l'animateur Andi Robertson. L'ancien concurrent d'Herrmann à l'Ocean Race, Christopher Pratt, sera également l'invité de cette émission le 4 janvier après-midi. Le skipper de "Malizia - Seaexplorer" devrait intervenir ici dans la vente de l'émission diffusée en ligne à partir de 14h30.

Dans l'œil du cyclone et peut-être encore une semaine pleine de points d'interrogation ? Cliquez ici pour voir le clip de Boris Herrmann du soir du 3 janvier :

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