Jochen Rieker
· 26.11.2024
Ce fut une nuit coûteuse. Même ceux qui avaient réussi à rester dans le coup jusqu'à présent ont dû finalement s'incliner devant le rythme imposé par le leader Charlie Dalin et son Verdier-Design "Macif".
Le favori pour la victoire sera celui qui pourra profiter le plus longtemps et le mieux de la dépression de l'Atlantique Sud pour voler à tribord avant, peut-être avec seulement deux empannages, jusqu'à la longitude du Cap. Il est possible que Thomas Ruyant y parvienne également, bien qu'il ait ralenti ce matin.
Pour Yoann Richomme, qui a involontairement dévié vers le sud lors du passage du grand au petit gennaker hier, la situation est en revanche plus difficile. Il avait plus de 80 milles de retard ce matin et exprimait déjà des doutes sur sa capacité à supporter trop longtemps, pour lui et son bateau, une navigation de plus en plus cahoteuse.
"C'est vraiment dur", a-t-il dit. La mer n'est même pas très exigeante, a-t-il ajouté. "Mais le bateau s'écrase dans tous les sens - ça n'inspire pas confiance".
Je ne pense pas qu'on puisse tenir deux mois comme ça !" Yoann Richomme, "Paprec-Arkéa
Derrière Paul Meilhat sur "Biotherm", qui se maintient à la huitième place, l'élastique invisible qui catapulte les skippers Imoca vers le sud-est s'étire de plus en plus. Ainsi, le vainqueur de la Vendée 2020/21, Yannick Bestaven, a perdu 60 milles depuis hier sur Charlie Dalin ; à la neuvième place, il a déjà 220 milles de retard. Sam Davies, dixième, est à 350 milles du leader.
Seul Boris Herrmann s'est approché du rythme des leaders avec une distance parcourue de 483 milles nautiques. Il a gagné deux places pour se retrouver onzième. Son retard de près de 400 milles nautiques va continuer à se creuser - même s'il n'est probablement pas aussi important qu'il le craignait lui-même. Jusqu'au Cap, il pensait que l'écart avec Charlie Dalin atteindrait jusqu'à 1 200 milles. Il est plus probable qu'il sera de plus de la moitié.
C'est en tout cas ce que montrent les routages calculés hier soir par le météorologue Jure Jerman pour YACHT. Son outil de navigation Dorado Sail basé sur le cloud, avec lequel travaillent également les meilleurs skippers du Vendée Globe ainsi que le comité de course, voit le Hambourgeois à 665 milles nautiques derrière le leader dans la nuit de dimanche à lundi. Le suspense reste donc entier, d'autant plus que les conditions difficiles de l'océan Indien devraient davantage convenir à "Malizia - Seaexplorer" qu'à "Macif", plutôt adapté aux eaux peu profondes.
Voici une remarque sur la mise à jour du plug-in Windy pour le Vendée Globe. Si vous le réinstallez dans votre navigateur (comment faire, nous le montrons ici !), reçoit maintenant aussi une sorte de routage pour les jours suivants sous la forme d'une ligne de cours prolongée vers l'avant. Toutefois, cette méthode est très imprécise, car elle n'est pas basée sur un routage d'ensemble et n'est pas accompagnée de données VPP un tant soit peu fiables.