New York Vendée: Home Run pour Charlie Dalin, Speed Run pour Boris Herrmann

Il est encore trop tôt pour se détendre, tant pour les skippers que pour leurs fans. Car sur les 300 milles qui séparent encore Charlie Dalin des Sables d'Olonne ou les 600 qui séparent Boris des Sables d'Olonne, bien des choses peuvent encore se passer. Mais au moins, la météo et le positionnement ne réserveront plus de surprises.

Seuls les rangs suivants restent en suspens. Thomas Ruyant a-t-il encore une chance contre Jérémie Beyou ? Ces derniers temps, cela ne semblait pas être le cas. Ruyant lui-même avait déjà supposé hier que ce serait difficile, car son design Finot Conq/Koch était désavantagé au vent face au "Charal" construit par Sam Manuard.

La lutte pour la dernière place du podium de New York Vendée est encore ouverte

En effet, Ruyant n'a pas pu ou voulu suivre la hauteur de Jérémie Beyou, ce qui lui a coûté plus de 30 milles et peut-être la dernière place du podium. Mais le dernier mot n'a pas encore été dit. Car le groupe sud s'attend à des vents plus légers après le passage du cap Finisterre dans le golfe de Gascogne - ce qui convient davantage au "Vulnérable" de Ruyant.

Pendant ce temps, le peloton de tête, actuellement mené par Benjamin Dutreux sur "Guyot Environnement", est coincé dans l'anticyclone des Açores qui s'est étendu au nord de l'archipel. Les meilleurs retardataires n'ont fait que les deux tiers du parcours, après dix jours de mer ! Plusieurs navigateurs vont déjà rationner leurs vivres, car il est peu probable qu'ils aient de la nourriture à bord pour plus de 12 ou 13 jours.

Bestaven, vainqueur du Vendée Globe, toujours en quête de forme

Yannick Bestaven, qui était encore dernier au classement hier matin, a réussi un retour remarquable. Après avoir endommagé sa grand-voile et cassé son étai structurel J2, il a dû effectuer de nombreuses réparations. Ce n'est que depuis vendredi midi qu'il a pu se concentrer à nouveau sur la voile.

Le skipper de "Maitre Coq", vainqueur du dernier Vendée Globe et qui devrait être plus fort sur un nouveau bateau, continue à chercher sa forme. Un résultat comme celui qu'il obtient actuellement va peser lourd sur sa confiance et son assurance. De plus, la confiance en son bateau lui fait défaut en raison de son manque de succès et de ses nombreuses erreurs techniques. Alors qu'il n'a que l'été pour se ressourcer, Boris Herrmann peut aborder la période entre New York Vendée et le Vendée Globe de manière beaucoup plus détendue.

Boris apprécie cette régate, même si elle lui a demandé beaucoup d'efforts - seul dans le nord, deux bons jours sans brise notable. Maintenant qu'il est au finish, il est pleinement sollicité ailleurs : par les changements de voile, les empannages et le trafic maritime qui s'intensifie peu à peu sur la côte ouest de la France. Mais cela ne se voit guère, tant il semble stimulé par le succès qui se dessine. C'est ce que l'on pouvait encore ressentir hier dans la dernière vidéo du bord à ce jour :

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