Boris BLogChavirer et continuer à naviguer - six jours jusqu'au Cap Horn

Boris Herrmann

 · 22.12.2024

De la neige pour le quatrième dimanche de l'Avent : Boris Herrmann sur "Malizia - Seaexplorer".
Photo : Boris Herrmann/VG2024
Boris Herrmann met en lumière le Vendée Globe chaque dimanche pour les lecteurs de YACHT online dans le "Boris BLog". Ce reportage a été réalisé le matin du quatrième dimanche de l'Avent - pour Boris Herrmann, c'était à l'autre bout du monde, de nuit et après un chavirage. A la fin de la sixième semaine de course, le skipper de "Malizia - Seaexplorer" a navigué dans la région de Point Nemo en direction du Cap Horn, se livrant à un duel passionnant avec le tenant du titre Yannick Bestaven.

Il y a quelques heures, les conditions étaient si rafales que je ne pouvais même pas manger. Il y avait 28 nœuds de vent dans les suqalls. C'était un peu difficile. Actuellement, il y a encore environ 20 nœuds. Je suis de nouveau en route avec la grande voile. La température est de six ou sept degrés. Je vois les étoiles et il fait assez froid. Quand il faisait encore jour chez moi, nous avions de la neige et de la grêle. Cela m'a donné une belle sensation de Noël !

Vendée Globe : chaviré, continué, avancé

J'ai encore du lest à l'arrière du bateau, car sinon il plonge parfois dans les vagues. Je ne peux pas voir les vagues en ce moment, mais je pense que la hauteur des vagues est d'environ trois mètres. Pendant la journée, il y avait ici jusqu'à cinq mètres. Avec le bateau, tout va bien. Même la réparation du caisson de foil tient bon. Le foil est maintenant fixé à 3,2 degrés. J'ai déjà raconté ce qui s'était passé lors de ma pirouette (rédaction : "Malizia - Seaexplorer" avait chaviré, mais Boris Herrmann a pu rapidement redresser le bateau et continuer à naviguer) :

Une pirouette au milieu de la nuit". Heureusement, il faisait déjà jour le matin, j'ai donc pu voir ce qui s'était passé. J'étais assis dans mon siège quand le bateau a plongé le nez dans une vague et a fortement basculé vers le bas. Je me suis dit : 'Oh, ce n'est pas normal'. J'ai presque perdu le contrôle des rames et je suis parti contre le vent. Quand je me suis retrouvé dans le cockpit, j'étais déjà à fond dans le vent, les voiles d'avant battant, la main sur la barre franche, essayant de comprendre où la mettre.

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Est-ce que je fais marche arrière ? Alors je dois le faire dans un sens. Je roule en avant ? Alors dans l'autre sens. Ce n'est pas facile de le savoir en une fraction de seconde. Je n'ai pas bien compris, alors le bateau a viré de bord et le grand gennaker a été retourné contre le mât. La quille était du mauvais côté. Soudain, je me suis retrouvé sur le côté du bateau - le bateau a chaviré.

Je ne veux en aucun cas faire une pirouette de plus, ni ce soir ni à aucun autre moment de la course". Boris Herrmann

Puis vint la partie délicate : mettre le bateau au vent tout en ménageant le mât, en dirigeant les voiles et en ne les laissant pas trop flotter. Sinon, les écoutes s'emmêlent partout et j'ai réussi à maîtriser les safrans. Ensuite, il faut faire un empannage, tout régler en arrière et reprendre le cap. C'est ce que je viens de faire. Maintenant, je suis à nouveau sur le bon cap. Dans les prochaines heures, je vais ralentir un peu pour sortir de cette zone où l'état de la mer est vraiment compliqué."

Duel de match-race sur le Vendée Globe

En ce moment, je suis de nouveau à côté de Yannick Bestaven. Les rencontres avec lui sont extraordinaires dans les mers du Sud, près de la Pointe Nemo ! Les chances de se rencontrer de si près sont normalement si faibles dans l'immensité ! Là, nous sommes de nouveau en match. Nous nous poussons un peu, c'est pour cela que le radar bipe si fort. Le match avec Yannick est amusant !

Je me rends compte que j'essaie encore une fois d'être à la hauteur ici". Boris Herrmann

Mes derniers routages m'indiquent qu'il reste environ six jours avant le Cap Horn. Je pourrais y être le 27 décembre au soir ou le 28 décembre. Les leaders atteindront le Cap Horn dès Noël. Je suis presque sûr que le record du Vendée Globe, vieux de huit ans, tombera lors de cette édition.

Pour ma part, en plus de la borne du Cap Horn, je me fixe de nombreux petits objectifs mentaux d'étape : Aller jusqu'au prochain coin de la porte des glaces, jusqu'au prochain fuseau horaire, puis dans l'Atlantique jusqu'à l'équateur, arriver au chaud, dans les alizés. Et bien sûr, aller aussi loin que possible.

Le pull de Noël clair de Boris Herrmann

Je ne suis pas vraiment un homme de Noël. Mais je vais appeler chez moi la veille de Noël et voir par vidéo ce que fait la famille et participer un peu. Et j'ouvrirai moi-même les cadeaux que j'ai à bord. J'ai aussi une petite surprise... On m'a souvent demandé le pull de Noël rouge de mon premier Vendée Globe. Je ne l'ai pas retrouvé. Mais j'ai apporté le même en clair. C'est celui de l'Ocean Race.

Rencontre particulière dans le Southern Ocean - c'est là que Boris Herrmann s'est emparé de la septième place le soir du 21 décembre, place qu'il continue de disputer au tenant du titre Yannick Bestaven alors qu'il progresse dans le top 10 :

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