Un Raison-Maxi de 2019 a remporté la Mini-Transat chez les bateaux de série. Le Français Paul Cousin a fait la course en 14 jours, 23 heures, 39 minutes et 24 secondes. Sur le fond, le vainqueur a laissé dans son tableau arrière 3304,74 milles nautiques sur un parcours théorique de 2606,38 milles nautiques. Il les a parcourus à une vitesse moyenne de 9,2 nœuds.
Paul Cousin a franchi la ligne d'arrivée avec cinq bonnes heures et demie d'avance sur Quentin Mocudet sur "Saveurs et Delices". Amaury Guerin a franchi la ligne d'arrivée de "Groupe Satov" trois quarts d'heure après Mocudet, complétant ainsi un podium entièrement français. Après la victoire suisse du proto-marin Mathis Bourgnon samedi, le top 10 de la deuxième division Mini-Transat est désormais connu.
Entre-temps, après la Fête des vainqueurs des proto navigateurs le samedi et le Victoire sensationnelle de Mathis Bourgnon les dix premiers solitaires à l'arrivée. Phénomène le plus frappant : les dix bateaux sont des Raison-Maxi ! Paul Cousin a remporté la course sur "AFP - Biocombustibles" avec un maxi Raison de 2019, suivi par Quentin Mocudet sur "Saveurs et Delices" (2019) et Amaury Guerin sur "Groupe Satov" (2020).
Dans la catégorie des bateaux de série, le meilleur non-français a été le Suisse Joshua Schopfer, qui a franchi la ligne d'arrivée à la cinquième place avec son Raison-Maxi "Mingulay" de 2021. Alicia Anna Pfyffer d'Altishofen, qui s'est lancée dans la course grâce au crowd-funding, a réussi un véritable coup en se classant dixième. Elle a également navigué avec "Wallabys" (2022) un maxi de Raison. Seule la deuxième skipper du classement des bateaux de série Mini-Transat a pu interrompre la domination des Raison-Maxi en se classant onzième avec "Eki". Après une belle performance, l'Italienne a frôlé le top 10 de Raison avec un D'Ubaldo WIP 650.
Paul Cousin ne pouvait que s'extasier sur son bateau à l'arrivée, il a déclaré à propos de l'état de son mini de six ans : "J'ai un spinnaker déchiré, c'est tout. Honnêtement, il est dans un état top : le bateau n'a aucun problème. Maintenant, je dois regarder sous le bateau et vérifier que tout est en ordre".
Cousin a déclaré après avoir franchi la ligne d'arrivée à Saint-François en Guadeloupe : "Il y a beaucoup d'émotions auxquelles on ne s'attend pas. Je suis très heureux d'avoir franchi la ligne d'arrivée en premier. Au vu du classement, je m'y attendais depuis quelques jours, mais on imagine toujours le pire scénario pour jouer la sécurité". Concernant sa course, le Français a déclaré : "Je pense que j'ai fait une bonne course, je suis content de moi. Je n'ai jamais aussi bien navigué dans une course au large. C'était serré, il fallait gagner à tout prix : ne pas dormir, ne pas manger, aller au même rythme que dans une régate".
Ce qui lui a manqué sur l'Atlantique, c'est "la vue d'ensemble du jeu - savoir qui fait quoi". La course est "un solo jusqu'à la fin". Il ne faut pas se laisser aller à la folie, a déclaré Paul Cousin, qui a reconnu avoir eu du mal à gérer la communication, classiquement interdite dans la mini-transat : "C'est un défi mental. Dans les courses de la saison, on a toujours l'AIS. On voit les concurrents. Ici, on ne voit personne".
Ses clés pour réussir ? Paul Cousin a déclaré : "Il ne faut pas abandonner. C'est une transatlantique assez particulière, car la première étape a été annulée. La première étape s'est bien passée, mais je n'étais pas très content de moi. J'ai fait quelques erreurs - notamment devant le vent - que j'ai pu corriger lors de la deuxième étape".
Les choses se sont passées différemment pour Hendrink Lenz, originaire de Düsseldorf, qui avait encore une soixantaine de milles à parcourir le matin du 10 novembre et qui a attaqué Pierrick Evenou qui le précédait. Le soliste allemand a franchi la ligne d'arrivée au large de Saint-François en seizième position, en deçà de ses propres espoirs. Lenz était troisième de la mini-transat lors de l'interruption de la première étape, mais le premier tronçon ne sera pas pris en compte cette année après l'annulation.
Hendrik Lenz s'était fixé comme objectif minimal une place dans le top ten. Les résultats de la saison lui avaient donné, ainsi qu'à ses fans, l'espoir d'un résultat de premier plan sur les bateaux de série en mini-transat. Le rapport de Lenz après le passage de la ligne d'arrivée montrera quels obstacles se sont dressés sur sa route lors de son saut à travers l'Atlantique.
Le franco-allemand Victor David et Thiemo Huuk ont été brutalement touchés lors de leur première mini-transat : tous deux ont navigué vers leur destination sous gréement de fortune après avoir démâté. Victor David avait encore 520 milles à parcourir sur son pogo "Ich bin en Solitaire" lundi matin, Thiemo Huuk en avait encore 885 sur "Europe". Cliquez ici pour le tracking pour la mini-transat La Boulangère.