Tatjana Pokorny
· 16.07.2025
Entre sérénité et réflexion, plein de bons souvenirs et en même temps déterminé : c'est ainsi que se présente Boris Herrmann dans un nouveau court portrait vidéo que son équipe Malizia a publié. Un message clé après une longue mise en route : "J'ai eu le temps de me reposer après le Vendée Globe et j'ai de nouveau envie de naviguer. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait. Je suis très impatient de commencer la saison".
La participation à l'Admiral's Cup, initialement envisagée, ne fait plus partie du programme de la saison de Boris Herrmann. "On a besoin de moi pour la préparation de l'Ocean Race Europe. Finalement, c'était trop serré", a déclaré cette semaine le marin aux six tours du monde à la voile. A l'origine, Herrmann voulait renforcer l'équipe sur le Carkeek 40 "Jolt 6" de Peter Harrison pour le Yacht Club de Monaco. Mais l'Admiral's Cup est toujours disputée par trois Maliziens, avec le fondateur Pierre Casiraghi comme co-skipper ainsi que Will Harris et Cole Brauer.
Pour Boris Herrmann, la prochaine date de régate la plus importante est donc le 10 août. L'Ocean Race Europe débutera alors à Kiel. Team Malizia se présente au gala d'adieu avec "Malizia - Seaexplorer". Le bateau co-développé par Boris Herrmann sera ensuite remis à sa nouvelle skipper Francesca Clapcich pour sa campagne du Vendée Globe 2028.
Dans l'Ocean Race Europe, Team Malizia affronte six autres challengers : Team Paprec Arkéa (France), Team Holcim-PRB (Suisse), Allagrande Mapei Racing (Italie), Team Biotherm (France), Canada Ocean Racing - Be water positive (Canada) et Team Amaala (Suisse/Arabie saoudite).
Dans son dernier clip, Boris Herrmann évoque un printemps "très productif", au cours duquel il a beaucoup travaillé avec des partenaires, des sponsors et également sur le projet de nouvelle construction. Lorsqu'on lui demande quel est son plus grand défi, Herrmann n'hésite pas longtemps et déclare : "D'un point de vue pur, le Vendée Globe est le défi le plus difficile à relever. Je l'ai terminé deux fois, mais je n'ai pas réussi à monter sur le podium. Je n'ai donc vraiment pas encore atteint mon objectif. C'est tellement difficile. C'est une course tellement difficile !" Une troisième participation reste l'objectif de Boris Herrmann pour 2028.
Il en va de même pour l'Ocean Race autour du monde dans deux ans. "Nous voulons vraiment performer cette fois-ci, obtenir un grand résultat. Nous voulons être meilleurs dans ce que nous faisons", a déclaré Boris Herrmann en pensant à la prochaine course autour du monde en équipage en 2027. Dans ses réflexions, Boris Herrmann a également fait un zoom en dehors de l'examen individuel des courses et a déclaré : "D'un point de vue plus général, la difficulté est en effet d'arriver sur la ligne de départ, de lancer une campagne".
Le fondateur de l'équipe Malizia a déclaré : "Il m'a fallu 20 ans pour trouver ma voie et me rapprocher du sport. Maintenant, nous sommes là et nous pouvons vraiment essayer de gagner des courses". Herrman raconte qu'il est souvent sollicité par d'autres navigateurs, même plus jeunes, pour des conseils. Sa conviction : "Si tu veux vraiment quelque chose, si tu te bats vraiment pour ça et que tu donnes tout, tu trouveras normalement un moyen. On ne peut pas le promettre, mais il y a de fortes chances que cela arrive".
Boris Herrmann ne laisse planer aucun doute sur le principal temps fort de l'année à ses yeux : "C'est l'Ocean Race Europe, dont le départ sera donné le 10 août à Kiel. Kiel est l'une de mes villes natales pour la voile. C'est probablement à Kiel que j'ai passé le plus de temps dans ma jeunesse et à l'université. C'est un endroit tellement important pour moi".
Kiel est le meilleur endroit en Allemagne pour la course et la voile". Boris Herrmann
Dans ce contexte, le professionnel de la voile fait référence à la Semaine de Kiel dans la zone de navigation de la Sailing City ainsi qu'au centre Geomar Helmholtz pour la recherche océanique et a déclaré : "Je suis vraiment impatient de voir le départ de l'Ocean Race Europe le 10 à Kiel" ! Le fait que les Maliziens aient constitué une "équipe fantastique pour les années à venir" y contribue. L'idée derrière tout cela ? "Nous voulions réunir la meilleure équipe possible pour remporter l'Ocean Race. C'est clairement notre ambition", déclare Boris Herrmann en pensant à la plus importante course autour du monde en équipage de 2027...
"Nous étions troisièmes lors de la dernière Ocean Race. Nous construisons un nouveau bateau. Nous avons tous ces supers partenaires réunis, qui nous soutiennent et nous donnent tout ce dont nous avons besoin. Nous sommes là pour donner le meilleur de nous-mêmes. Nous avons donc cherché la meilleure équipe possible", explique Boris Herrmann pour expliquer la construction de l'équipe. La rotation des équipages dans l'Ocean Race Europe ainsi que la combinaison de différents projets aident au développement, "de sorte que nous puissions apprendre mutuellement des projets des autres".
Il s'agit également de la collaboration à trois avec Thomas Ruyant et Loïs Berrhaar pour la construction du nouveau bâtiment Imoca. Une "planification assez complexe jusqu'en 2029" figure dans l'agenda de la plupart d'entre eux. La planification globale s'est développée dans une sorte de "marche arrière" - de l'Ocean Race autour du monde dans deux ans - vers l'Ocean Race Europe qui va bientôt commencer. Selon Herrmann, la situation de Team Malizia est quelque peu différente de celle des autres équipes.
"Je pense que les autres font peut-être plus l'Ocean Race Europe comme annexe à l'Ocean Race World. Ils ont leur campagne et leur bateau, donc ils l'ajoutent à leur programme cette année parce que c'est une course très attractive. Pour nous, c'est l'inverse : pour nous, c'est la première course d'une nouvelle campagne qui va jusqu'en 2030. Cette course est vraiment la plateforme de test sur laquelle nous réunissons notre équipe pour voir comment nous travaillons ensemble. Pour ensuite très bien connaître notre mise en place et voir comment nous allons continuer à nous entraîner et à progresser".
Gros plan sur la situation ! Boris Herrmann parle de son parcours, de la saison actuelle, du développement de Team Malizia et de la planification jusqu'en 2030. Il a même déjà un premier plan pour l'Ocean Race autour du monde dans deux ans, mais explique aussi que son co-skipper Will Harris prendra les décisions en tant que directeur sportif de Team Malizia.