Transquadra: "Sharifa" dans le top trois - Cord Hall : "A bord, tout est en ordre, l'ambiance est bonne".

Rasmus Töpsch et Cord Hall se sont hissés à la deuxième place du classement de la performance en double lors de leur première Transquadra, le troisième jour en mer. Certes, le tracking ne montre que des places naviguées et non calculées selon le handicap IRC, mais les quelque huit milles de retard sur les leaders Eric Guignet et Tangi Caron devraient plutôt se réduire. Les Français naviguent avec leur JPK 10.30 "Ose" (facteur IRC : 1,012), les Allemands avec leur JPK 10.10 "Sharifa" (facteur IRC : 1,003).

Mercredi matin, Rasmus Töpsch et Cord Hall naviguaient encore dans le sud-ouest du golfe de Gascogne en direction de la pointe nord-ouest de l'Espagne, mais ils progressaient finalement à une vitesse de cinq bons nœuds. Dans l'Atlantique, la flotte a quitté la veille le front qui la tourmentait depuis le départ. "Six participants ont déjà dû faire demi-tour en raison d'avaries ou de blessures, certains continueront à naviguer, d'autres malheureusement pas", indique un communiqué de presse récent des organisateurs le matin du 10 juillet.

Les équipages de la Transquadra en proie au mal de mer

Dans des conditions exigeantes, plus automnales qu'estivales jusqu'à présent dans le golfe de Gascogne, les solitaires et les équipages en double ont jusqu'à présent surtout effectué de nombreux virements de bord lors de cette première étape de la Transquadra en deux parties. Et le mal de mer ! Cord Hall raconte les premiers jours depuis le départ dimanche : "Notre départ était moyen avec peu de vent, mais nous étions à nouveau dans le coup jusqu'au parc à vent. Ensuite, nous nous sommes bien rattrapés dans la nuit de dimanche à lundi. Lundi, j'ai eu le mal de mer de 9 heures à 22 heures, je vomissais toutes les demi-heures. Même Rasmus a été brièvement touché. Depuis, tout est chico. La machine fonctionne bien. Nous avons même de nouveau des données météo, tout est en ordre à bord, l'ambiance est bonne".

C'est autour du Finisterre que les choses deviennent intéressantes. Nous devrions alors pouvoir tirer le spi à un moment ou à un autre" (Cord Hall)

Avec un vent de cinq à sept nœuds, les équipages ont eu l'occasion de souffler mercredi matin. Le cap Finisterre était alors à moins de 100 milles nautiques. Les bateaux de tête de la flotte Transquadra-Atlantique pourraient le franchir dès la nuit prochaine lors de leur première étape entre La Turballe et Madère. Avec une température de l'air de 19 degrés, c'est le scénario qui s'est présenté au petit-déjeuner sur "Sharifa". L'équipage du Yacht Club Strande estime qu'il lui reste six bons jours pour atteindre Madère.

Deux parties de la France à la Martinique via Madère

"C'est autour de Finisterre que ça devient intéressant. Nous devrions alors pouvoir tirer le spi à un moment ou à un autre. Nous verrons bien ce qu'il en est", annonce Cord Hall. Avec le propriétaire de "Sharifa", Rasmus Töpsch, Hall a imaginé la classique allemande en double Baltic 500. Aujourd'hui, le duo concrétise son rêve de participer à la Transquadra en disputant lui-même une classique. La course en deux parties, destinée aux solitaires et aux équipages de biplaces, aux régatiers ambitieux et aux attaquants de l'Atlantique, part de La Turballe ou de Marseille et se termine cette année par une première étape à Madère. Au début de l'année prochaine, la traversée de l'Atlantique se poursuivra jusqu'à la Martinique.

L'idée derrière la division de la course transatlantique amateur est que de nombreux participants peuvent mieux intégrer les deux étapes fortement espacées dans leur travail et les jours de vacances disponibles. Dans la première étape en cours, les bateaux de tête de la flotte atlantique avaient encore environ 800 milles à parcourir mercredi matin pour atteindre l'arrivée au large de Madère.

Voici le live tracker de l'étape 1 de la Transquadra 2024/2025. L'équipage de "Sharifa" se trouve dans le groupe d'évaluation "Double Turballe Performance".