Transat Café L'OrTempête, calme plat, tempête - Transat turbulente

Tatjana Pokorny

 · 28.10.2025

Pour eux, la deuxième nuit était trop molle : la photo a été envoyée par Andreas Baden de l'Imoca "FDJ United - Wewise", sur lequel il dispute la transat avec Fabrice Amedeo.
Photo : Team FDJ United – Wewise
Un départ de rodéo, une première nuit endiablée, une deuxième presque trop calme et maintenant une nouvelle tempête en vue : la Transat Café L'Or reste une épreuve automnale difficile pour sa 17e édition. Pour l'instant, Frankie Clapcich et Will Harris sur l'ex-"Malizia - Seaexplorer" de Boris Herrmann font une belle démonstration au sein de l'équipe 11th Hour Racing.

Le souffle coupé dans la Transat Café L'Or. C'est ce que ressentent les 142 navigatrices et navigateurs répartis dans quatre classes sur quatre Ultims, sept Ocean Fifties, 18 Imocas et 42 Class40ies à la recherche de la Chavirement des trois Ocean Fifties et d'autres amortisseurs sont toujours dans la course. Un peu (trop), la plupart ont pu se libérer le deuxième jour et la deuxième nuit du Électrode de dégel de récupérer. Mais ils n'ont pas le droit à une longue pause dans leur jeu sous pression.

Transat Café L'Or : beaucoup de manœuvres, peu de sommeil

A bord de "11th Hour Racing", le co-skipper de Francesca Clapchich, Will Harris, a résumé le début de course pour YACHT online : "Sortir de la Manche avec 30 à 40 nœuds de vent était déjà un vrai défi. Chez nous, tout va bien à bord, le bateau est encore en un seul morceau. Nous voulions simplement survivre à cette première nuit et ouvrir ensuite la chasse. Et c'est ce que nous sommes en train de faire. Nous avons réussi un bon mouvement en restant un peu plus à l'ouest que les bateaux de tête. Nous avons ainsi pu rejoindre les leaders".

Articles les plus lus

1

2

3

Will Harris donne son avis sur le défi qui l'attend : "Nous allons maintenant toucher le fond. Cela va être assez compliqué à gérer. Nous naviguons juste au bord du front. Et nous devons essayer de le contourner par l'extérieur. C'est ce que nous essayons de faire en ce moment. Beaucoup de manœuvres, peu de sommeil jusqu'à présent. Nous avons hâte d'arriver enfin dans le sud".

Alors que la plupart des sept Ocean Fifties naviguent déjà à travers les côtes marocaines, les cinq premiers Imoca venaient de quitter le golfe de Gascogne mardi midi. Leurs poursuivants se battaient encore pour les rattraper. Une zone de haute pression avait notamment rendu la progression du peloton difficile pendant la nuit.

Imoca-Powerplay dans la lutte pour le leadership

Un écart de près de 80 milles s'est ainsi creusé entre les leaders Imoca d'"Allagrande Mapei", "11th Hour Racing", "Macif Santé Prévoyance", "Charal" et "Association Petits Princes - Queguiner" et les chasseurs. Plus tôt dans la matinée, 11th Hour Racing a également mené le peloton, puis Allagrande a pris le relais de Mapei. A midi, c'est "Charal" qui était en tête de la puissante course à cinq Imoca.

Juste derrière, le grand favori et vainqueur du Vendée Globe "Macif Santé Prévoyance", sur lequel Sam Goodchild et Lois Berrehar se sont battus avec Ambrogio Beccaria et Thomas Ruyant sur "Allagrande Mapei" et avec Francesca Clapcich et Will Harris sur "11th Hour Racing" pour la deuxième place. Le co-skipper britannique Goodchild a rapporté : "Nous sommes heureux d'avoir repris le cap. Les vagues résiduelles ont rendu la navigation très difficile la nuit dernière. Maintenant, nous sommes impatients de passer le cap Finisterre".

Plus loin, Goodchild a rapporté du bord : "Lois a fait tout le travail et a maintenant gagné son sommeil, car j'ai passé mon temps à faire une petite réparation avec des matériaux composites". Goodchild ne s'est pas étendu sur les dommages, se contentant de les qualifier de "réparés". Son pronostic : "Pour le reste de la journée, il sera un peu difficile de trouver un chemin autour de cette dépression, d'abord statique, puis se déplaçant vers l'est, avec des vents très forts d'un côté et des vents très faibles de l'autre".

Deux nuits, deux mondes au Transat Café L'Or

Concernant la gestion de la dépression, Goodchild a expliqué : "Nous essayons de choisir stratégiquement le bon cap et les bonnes voiles et de ne rien endommager. Cela ne sera pas facile. Nous allons donc faire quelques empannages aujourd'hui pour essayer de passer. C'est notre plan pour l'instant, et ensuite, en fin de soirée, nous irons assez sûrement vers le sud, c'est notre objectif".

Un peu plus loin dans le peloton des 18 Imoca, Fabrice Amedeo et le Kielois Andreas Baden sur "FDJ United - Wewise" se battent pour chaque mille en avant, après des conditions très maussades à la 15e place. Andreas Baden racontait mardi matin : "La deuxième nuit en mer a été tout le contraire de la première. La première nuit, nous avons eu une tempête, la deuxième, nous avons navigué entre deux et six nœuds. C'était assez patchy. En plus, il y avait des vents tournants et aussi des vents oscillants avec des vents de 50 degrés".

Au sein des Ultimes en tête, Tom Laperche et Franck Cammas défendent pour l'instant leur leadership avec une trentaine de milles d'avance sur "Sodebo Ultim 3" et près de 50 milles sur "Actual Ultim 4". Les co-skippers de "Banque Populaire XI", Armel Le Cléac'h et Sébastien Josse, avaient quitté Lorient lundi midi après leur arrêt au stand. Après des hauts et des bas, le duo français a encore environ 300 milles à rattraper sur les leaders.

Ultims à nouveau au plus près du vent

"Banque Populaire XI" va également rencontrer le temps plus orageux après la chute progressive du vent au cap Finisterre. La question passionnante est la suivante : vont-ils suivre la même route que les trois concurrents qui les précèdent ou vont-ils après l'arrêt au stand et, au regard du temps perdu, penser plus radicalement et s'orienter plus à l'ouest ?

Le trio Ultim qui les précédait a de nouveau navigué au près mardi matin dans la Transat Café L'Or. En fin de journée, les trois géants devraient rattraper les Ocean Fifties partis un jour avant eux et retrouver des conditions de navigation plus calmes après la dépression, ce qui leur permettrait d'augmenter leur vitesse qui était de 16 à 18 nœuds dernièrement. Du côté de "Sodebo Ultim 3", Thomas Coville a annoncé qu'il était satisfait de son début de course, sans avarie et bien placé.

Son équipe, explique Thomas Coville, utilise "beaucoup d'images satellites pour éviter les nuages et les tempêtes". Mais le regard vers l'horizon fournit également des informations utiles pour les trimarans géants : "De gros cumulonimbus sont encore visibles à l'horizon, mais les lumières orange-jaune indiquent clairement que l'atmosphère a changé".

La mer est un petit champ de mines, mais j'aime ces ambiances". Thomas Coville

La plus petite classe de la Transat Café L'Or est en route pour La Corogne où, sur ordre du comité de course, elle fera une halte de sécurité pour éviter les pires effets du système dépressionnaire. L'heure du nouveau départ de la deuxième étape n'a pas encore été fixée. Ici, les équipages en double ont dû faire face à des conditions déroutantes : Ils ont dû lutter contre la houle dans des vents faibles et très instables.

Coup de voile dans le golfe de Gascogne

Corentin Douguet, co-skipper sur "Faites un don sur SNSM", quatrième du classement, a expliqué le matin : "Nous venons de nous échouer dans une zone de vent faible. Avec deux nœuds et une mer formée, le pilote est perdu". Cela lui a un peu "gâché le petit déjeuner". Et de fait, dans ce pot au noir de la voile, Corentin Douguet et Axel Tréhin ont vite perdu leur leadership, repris jusqu'à 11 heures par Achille Nebout et Gildas Mahé sur "Amarris".

Les organisateurs s'attendent à ce que l'arrivée des équipages de la Class40 à La Corogne soit "assez chaotique" en raison des conditions de vent imprévisibles et de l'affaiblissement des restes de la dépression orageuse sur le nord de l'Espagne. Les premiers duos devraient atteindre le port de refuge espagnol mercredi entre 8 et 10 heures du matin. Pour les bateaux de l'arrière, cela prendra plus de temps. Ici, Sasha Lanièce et Sanni Beucke sur "Alderan" se sont récemment hissés à la 22e place. Pour le suivi de toutes les classes, c'est ici.

Les plus lus dans la rubrique Régate