Critique de film"All is lost" - voici le point de vue de YACHT

Uwe Janßen

 · 09.01.2014

Critique de film : "All is lost" - voici le point de vue de YACHTPhoto : Square One Media/Richard Foreman
Robert Redford quitte le navire en perdition
Tous les grands médias célèbrent l'épopée du navigateur en solitaire avec Robert Redford, qui a débuté hier, de manière quasiment hymnique. A juste titre ? Nous sommes allés au cinéma

All is lost" fait l'objet d'éloges sans fin - en outre, le film est "réaliste jusqu'au seuil de la douleur", s'enthousiasme par exemple le magazine "Der Spiegel". Mais c'est une grossière absurdité, le film atteint en fait le réalisme d'un "Tatort" de Münster. Néanmoins, et la critique est tout à fait d'accord, c'est un "chef-d'œuvre" cinématographique avec un brillant Robert Redford en solo pendant 106 minutes divertissantes. Un conte de fées hollywoodien puissant, un grand divertissement - alors éteignez le mode "je sais tout" et allez le voir !
Uwe Janßen, rédacteur en chef adjoint

Je me demande si je dois recommander ce film à ma femme - si elle le regarde, elle ne m'autorisera certainement pas le long coup de poing à une main que je ferai peut-être encore un jour. Malgré les quelques défauts de détail que l'on pourrait citer : à voir.
Rolf Schanzenbach, rédacteur en chef

Une occasion manquée, malheureusement. Un grand acteur, une bonne histoire - et une succession d'erreurs professionnelles grossières. Pour un navigateur, la réalisation est inacceptable, certaines coupures, comme le passage d'un calme complet à une mer soudainement agitée, rappellent la réalisation en partie amateur de la série télévisée "Garde-côte". Robert Redford ne parle pas beaucoup dans la pièce, il n'éclate qu'une fois en criant "Fuuuuck !". Après avoir patienté deux heures dans son siège de cinéma, on a envie de se joindre à lui.
Lars Bolle, rédacteur

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Un film extraordinaire qui mérite d'être vu, avec des images fortes et un Robert Redford convaincant. Les incohérences techniques ne m'ont pas dérangé et je les qualifierais de liberté artistique. Seule la fin du film aurait pu être avancée de 20 secondes.
Nils Campe, directeur artistique

Passionnant ! Laaangatmig ! Passionnant !
Susanna Werner, assistante de rédaction

Celui qui est assis dans la salle de cinéma en tant que navigateur glisse déjà pour la première fois de manière agitée d'avant en arrière sur son fauteuil lorsque le conteneur rencontre le yacht de 39 pieds au fond à droite. Robert Redford a-t-il navigué à l'envers (malgré le calme plat) - ou le conteneur avait-il son propre moteur ? De nombreuses petites erreurs de détail parsèment ainsi le film et le navigateur est heureux lorsque, après 40 minutes, le mât se brise enfin dans la tempête. En effet, tout au long du film, les voiles ne sont même pas correctement réglées, elles sont même parfois amarrées avec un guindant tordu. Mais si l'on parvient à faire abstraction de ces erreurs professionnelles, on peut se réjouir des magnifiques prises de vue de l'océan Indien et se laisser couper le souffle par des scènes de tempête et de chavirement très bien réalisées. Du point de vue des acteurs, c'est également une bonne performance - même si Redford parle étonnamment peu de lui-même pour un navigateur en solitaire.
Johannes Erdmann, rédacteur

Les trois enseignements les plus rassurants du film, au cas où l'on se retrouverait un jour en détresse :
1. ne pas se précipiter pour faire face à une voie d'eau dans le bateau, mais effectuer chaque geste avec un maximum de prudence.
2. ne jamais abandonner le bateau sans s'être rasé.
3. ne pas s'inquiéter de savoir comment fonctionne un sextant, en cas de besoin, on peut encore le découvrir rapidement dans le radeau de sauvetage.
Pascal Schürmann, chef de texte

Superbement interprété, le texte est concis comme dans le nord de l'Allemagne, la dramaturgie est divertissante et le film est parfois passionnant pour les navigateurs. Et celui qui veut chercher des erreurs du point de vue de la navigation aura fort à faire. Mieux vaut laisser les marins délicats à la maison.
Fridtjof Gunkel, rédacteur en chef adjoint

Couler en gardant la tête haute : La question de l'attitude à adopter en cas de naufrage de son voilier se pose régulièrement. Mais une chose est sûre : pas de cette manière. Le fait que l'aspect maritime et la réalité soient, comme prévu, négligés dans un film hollywoodien, et que la logique soit parfois totalement absente, ne doit pas être une surprise. Ce qui l'est davantage, c'est le rôle de Redford, qui fait rebondir sur lui le possible et l'impossible avec une assurance de rêve et sans aucune peur ni précipitation. Des images fortes et impressionnantes, de bonnes scènes et, malgré les contradictions, un film (de voile) qui emporte l'adhésion.
Sören Reineke, rédacteur photo

En tant que navigateur, il est malheureusement presque impossible de regarder un tel film sans vérifier constamment l'authenticité de chaque scène. Si l'on essaie malgré tout, il s'agit d'une œuvre dramatique, plausible et convaincante sur le fait que la mer peut finalement tout exiger de vous. Après coup, il aurait certainement laissé une impression encore plus profonde si l'on avait renoncé aux 30 dernières secondes du film, probablement dues à Hollywood.
Michael Amme, auteur et photographe indépendant

"All is lost" n'est pas mauvais, pas vraiment bon - mais pas du tout ennuyeux. C'est un film calme, malgré les catastrophes qui arrivent au protagoniste. On aimerait être aussi en forme à cet âge-là.
Simon Edeler, expert en informatique

Pour moi, c'est déjà le film le plus superflu de l'année. Du début à la fin, la question est restée en tête : à quoi ça sert ? D'autant plus qu'il n'y a pas vraiment d'idées nouvelles en ce qui concerne la réalisation ou la dramaturgie.
Nils Günter, YACHT-TV

Et vous, qu'en pensez-vous ? Discutez avec sur le forum de YACHT !

A propos : pour ceux qui veulent en savoir plus - le portail de voile "Scuttlebutt" a un intéressant Pièce de fond sur la création du film publié.

Le calme avant la tempête - Images de scène de "All is lost

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