Les aspects les plus importants du plan d'action pour la mer Baltique consistent à protéger la mer Baltique de manière efficace et durable. Nous répondons aux graves problèmes de notre mer Baltique - réchauffement, pollution par les nutriments, navigation, munitions et tourisme intensif - en prévoyant 16 mesures concrètes. Il s'agit notamment de nouvelles zones protégées, d'une réduction des apports en nutriments, mais aussi d'une station de protection marine qui servira de point de contact central pour tous les groupes d'utilisateurs, y compris les plaisanciers.
Nos nouvelles zones protégées couvrent environ 12,5 % de la surface de la mer Baltique dans le Schleswig-Holstein. Près de 4,5 pour cent de ces zones seront des zones Natura 2000 existantes, dans lesquelles la pêche sera interdite à l'avenir, mais où la voile et les sports nautiques seront possibles sans restriction. Les autres 8 pour cent sont des zones de protection de la nature plus strictes, dans lesquelles il faudra faire particulièrement attention à la nature, surtout en hiver, entre novembre et mars. Certaines restrictions saisonnières y sont prévues.
Goldschmidt : Nous avons défini cela très précisément dans le plan d'action pour la protection de la mer Baltique, afin de donner aux personnes concernées la meilleure clarté possible : Entre novembre et mars, les sports nautiques sont limités dans les zones strictement protégées - c'est-à-dire sur près de 8 pour cent de la mer Baltique du Schleswig-Holstein - afin de garantir aux oiseaux migrateurs et aux oiseaux en repos les zones de repos nécessaires. Il s'agit notamment du kite, du surf, du foil et de la voile. Mais nous allons également prévoir des zones dans lesquelles les sports nautiques seront possibles toute l'année. Les accès aux ports resteront toujours accessibles. En outre, la vitesse des véhicules nautiques motorisés sera limitée toute l'année dans ces zones. Les véhicules de sécurité nautique ou de sauvetage en mer ne seront pas concernés.
Une ordonnance de circulation ne peut être demandée qu'auprès du ministère fédéral des Transports. Je peux vous assurer que c'est le cas : En tant que gouvernement régional, nous avons fixé des objectifs clairs dans le cadre du plan d'action, que nous allons demander au ministère fédéral des transports. Nous suivrons la procédure de très près et ferons comprendre à l'État fédéral qu'en aucun cas des restrictions supplémentaires ne peuvent être imposées au-delà de notre demande.
Goldschmidt : Oui, nous voulons même le promouvoir activement. Nous prévoyons également des outils clairs pour nos nouvelles zones de la mer Baltique - des applications ou des cartes numériques - afin que chacun puisse voir clairement où commencent les zones protégées et ce qui y est autorisé. Les plaisanciers devraient également pouvoir y voir clairement où se trouvent les herbiers de posidonie, afin de protéger ces écosystèmes fragiles et importants en évitant d'y jeter l'ancre.
Des discussions sont déjà en cours avec les exploitants de ports et les associations de sports nautiques au sujet de revêtements sous-marins plus respectueux de l'environnement et d'une meilleure gestion des eaux noires. Là encore, je suis heureux de constater que les plaisanciers manifestent un intérêt concret et font même des propositions pour améliorer la protection de la mer Baltique.
La Station marine de la mer Baltique sera un point de contact central et une plateforme de coordination pour les mesures de protection de la nature, le suivi, la sensibilisation et l'éducation, et aura le statut d'autorité compétente en matière de protection de la nature. Elle impliquera activement les acteurs et les associations - dont les plaisanciers, les amateurs de sports nautiques, les défenseurs de la nature, mais aussi les responsables du tourisme. Nous souhaitons expressément que les associations de voile considèrent elles aussi cette plate-forme comme une opportunité de lancer leurs propres projets et d'assumer leur part de responsabilité dans la santé de la mer Baltique. La mer Baltique a tellement de problèmes et de défis à relever que nous ne pouvons de toute façon les aborder qu'ensemble.
Oui, le succès des mesures est accompagné en permanence par un suivi scientifique. Nous avons diverses obligations de notification à l'égard de l'UE et nous voulons créer une base de données solide et objective qui permette aux plaisanciers et au public de voir de manière transparente et crédible quels progrès ont été réalisés dans la protection de la mer Baltique.
Le débat sur le parc national a été émotionnel, mais il n'y a pas eu de rejet généralisé de la part des navigateurs. J'ai reçu de nombreux messages de soutien, notamment de la part des plaisanciers. Mais c'est de l'histoire ancienne. Après l'adoption du plan d'action pour la protection de la mer Baltique par le cabinet, le ton de la discussion a changé. Plus personne ne nie aujourd'hui la nécessité de contribuer à la protection de la mer Baltique.
Nous avons convenu avec l'agriculture de réduire les apports en nutriments. La contribution la plus évidente sera certainement celle de la pêche, puisque douze pour cent et demi de la surface de la mer Baltique ne seront plus pêchés à l'avenir. De nombreux plaisanciers ont également compris que nous devions tous assumer une responsabilité commune pour la mer Baltique. Je pense que la contribution que le gouvernement régional demande maintenant aux plaisanciers est une contribution importante, mais aussi modeste. En contrepartie, nous trouverons tous une mer Baltique plus saine. Je pense que c'est ce que beaucoup reconnaissent et soutiennent.