La scène est en plein boom. La classe Mini 6.50 n'a jamais connu une telle affluence. La plupart de ses skippers poursuivent un objectif : participer à la Mini-Transat, une course en solitaire à travers l'Atlantique qui a lieu tous les deux ans. La course part de Douarnenez en France, avec un arrêt au stand à Lanzarote, pour rejoindre Pointe-à-Pitre en Guadeloupe dans les Caraïbes.
84 nains de mer de 6,50 mètres de long et 3,00 mètres de large maximum ont participé à la Mini-Transat 2013, dont 31 prototypes et 53 bateaux de série. Les différences : les protos peuvent être entièrement construits en fibre de carbone et sont en outre généralement équipés de quilles de canting. Le règlement pour les bateaux de série prévoit en revanche plus de restrictions. Entre autres : Quille fixe, hauteur de mât limitée, interdiction de la fibre de carbone, hauteur minimale prescrite sous le pont.
Le chantier naval Pogo Structures en France fournit depuis de nombreuses années des bateaux de série fiables et performants à la classe Mini. Après le Pogo 1 (depuis 1994) du constructeur Pierre Rolland et le Pogo 2 (2003/Groupe Finot), le chantier naval présente maintenant le Pogo 3, la troisième génération de Mini. Les plans sont signés par le constructeur Guillaume Verdier, qui a travaillé en collaboration avec VPLP (Van Peteghem/Lauriot Prévost), entre autres, sur de nombreux projets Imoca Open 60 et Class 40 actuels.
Sa construction pour Pogo prévoit une section avant extrêmement volumineuse. L'étrave n'est certes pas aussi radicale que le "scow-bug" du légendaire mini Magnum de David Raison (vainqueur du classement proto à la Mini-Transat 2011), mais elle est tout de même nettement plus volumineuse que celle de la plupart des protos actuels. La question de savoir à quoi doit ressembler l'étrave d'un mini fait l'objet d'un débat intense et controversé dans le milieu des mini-voileurs. La coque du Pogo 3 est construite en fibre de verre avec du verre E selon un procédé d'infusion sous vide avec des résines vinylester, le pont est constitué d'un sandwich avec une âme en mousse. Le mât est en aluminium.
Le premier Pogo 3 devrait être mis à l'eau en mai 2014 et sera ensuite testé de manière approfondie par le chantier naval. Les premiers bateaux de série seront livrés aux acheteurs en juillet 2014. Le chef des ventes de Pogo, Charly Fernbach, se réjouit déjà des nombreuses commandes. Le Pogo 3 devrait alors montrer tout son potentiel au plus tard lors de la prochaine Mini-Transat (lancement à l'automne 2015). Le prix de lancement sera de 53.335 euros, TVA de 19% incluse, mais sans les voiles.
À cet endroit, vous trouverez un contenu externe qui complète l'article. Vous pouvez le visualiser et le masquer d'un simple clic.
Étude Pogo 3