C'est LA surprise de Düsseldorf. Terminée au dernier moment, l'Elan 210 a tout pour devenir la star du salon. Une construction moderne, associée à un aménagement bien pensé, le tout à un prix raisonnable.
Les Slovènes ont déjà marqué un point d'exclamation avec leurs grands cruisers de performance, les types Elan 310 et 350. Ils ont été le premier fabricant de grandes séries à doter leurs yachts d'emprunts à la course au large en solitaire. Succès Les deux se vendent bien et ont su convaincre lors de tests comparatifs.
Aujourd'hui, ils adaptent la formule à succès à un segment de taille qui n'a pas été desservi par les grands de la branche ou qui ne l'a pas été depuis longtemps : avec un petit croiseur qui se présente comme une sorte de mini-transat civil : plat, large, bien équipé en gennaker et relativement facile à maîtriser. Il ressemble à une version allongée d'un mètre du Seascape 18, et ses principales caractéristiques de construction sont également de cet acabit.
Avec sa quille relevable et sa large poupe, l'Elan 210 dispose d'un moment de redressement élevé. Les lignes de la coque la prédestinent à un planing rapide. Le programme de prévision de la vitesse indique 14 nœuds de vitesse maximale hors-bord.
Des valeurs théoriques pour commencer, mais son grand frère, le 350, a prouvé lors des tests pour l'élection du yacht européen de l'année en novembre qu'il pouvait répondre aux exigences du constructeur Rob Humphreys. Il sera extrêmement intéressant d'explorer le potentiel de ce bolide de 6,50 mètres de long, qui n'est pas vraiment ultraléger en raison de ses aménagements relativement complets.
En fait, l'Elan 210 est censée être les deux : une sportive et une routière. C'est pourquoi elle surprend encore plus sous le pont. Des détails très bien pensés réjouiront les propriétaires de petits bateaux, auxquels d'autres chantiers navals proposent tout au plus des aménagements rudimentaires, souvent encore marqués par le style des années quatre-vingt. Le 210 est différent : astucieux, innovant et plus grand qu'il n'y paraît de l'extérieur.
La couchette double à l'avant, qui peut être séparée visuellement par deux toiles déroulables, mesure 1,60 mètre de large pour les épaules, et même dans l'espace pour les pieds, on ne se gêne pas à deux. La cuisine dispose d'un réchaud à une flamme, d'un évier avec pompe à pied et d'un réservoir d'eau de 55 litres.
Sur demande, des toilettes chimiques peuvent être installées sous le coussin de la couchette double. L'espace de rangement est suffisant. Dans le cockpit, le moteur hors-bord repose dans un grand compartiment au fond, qui peut au besoin être inséré dans un puits et fonctionner de manière invisible. Il peut être un peu difficile d'équilibrer le moteur dans la vague à l'entrée du port, mais c'est toujours mieux qu'un moteur accroché à l'arrière qui gâche le réglage du poids et sur lequel l'écoute de grand-voile s'accroche volontiers dans l'empannage.
L'accastillage est de bonne qualité et facile à utiliser. J'aime bien le traveller qui s'étend à l'arrière sur presque toute la largeur et qui est commandé des deux côtés au centre du cockpit.
Le beau beaupré de Seldén est encore plus beau. Comme sur les grands Elan, il est maintenu dans son propre caisson en fibre de verre, se déplace sur un rail et se déploie et se replie depuis le cockpit. On ne peut pas faire mieux.
Il y a aussi une baille à mouillage profonde, ainsi qu'une ferrure d'étrave qui peut être retirée en un tour de main. Des détails bien pensés et fonctionnels. La finition est également convaincante. Le prototype, qui n'a été terminé que trois jours avant l'ouverture du salon, n'a pratiquement rien à se reprocher.
Aucun doute : ce bateau enrichit le marché. Comme le 310 et le 350, il pourrait devenir un créateur de tendances s'il fait ses preuves sur l'eau.
Entièrement équipée, l'Elan 210 se situera aux alentours de 30.000 euros. Une offre équitable. Ceux qui souhaitent s'y intéresser de plus près devraient se rendre au boot Düsseldorf en semaine. Le week-end, de longues files d'attente sont programmées.