Les moteurs électriques se sont déjà imposés sur de nombreuses voies navigables intérieures. D'une part, parce que les moteurs à combustion ne sont pas autorisés à certains endroits pour des raisons de protection de l'environnement, par exemple sur les lacs de barrage. D'autre part, parce qu'en raison de leurs nombreux avantages, ils peuvent désormais constituer une véritable alternative aux moteurs à deux ou quatre temps. Du moins lorsqu'il s'agit de servir uniquement d'aide à l'accostage et à la mise à l'eau ou de couvrir occasionnellement de courtes distances.
Afin de vérifier s'ils sont capables d'effectuer des tâches plus difficiles, la région de l'Unterelbe a été choisie comme zone d'essai. En fonction de la marée, elle garantit des conditions de courant exigeantes, dans lesquelles la propulsion auxiliaire peut être particulièrement sollicitée. En effet, contrairement à un lac intérieur, il ne suffit parfois pas d'avoir une faible propulsion pour aider à la manœuvre. Des vitesses de courant de deux à trois nœuds sont normales. Si le vent tombe trop fort, il peut rapidement prendre une direction non souhaitée. De plus, l'Unterelbe est une voie navigable très fréquentée, sur laquelle circulent également des porte-conteneurs géants. Personne n'a envie de se retrouver à la proue de ces bateaux, sans pouvoir se mouvoir.
L'objectif était de pouvoir propulser le bateau de test, un dériveur de 20 places d'un poids d'environ une tonne, à une vitesse de cinq nœuds pendant au moins une heure. Le fabricant a proposé pour cela un Torqeedo 2.0 Cruise, dont la puissance est comparable à celle d'un moteur à essence de 5 chevaux, ainsi que le grand banc de batteries lithium-ion Power 26-104 d'une capacité de près de 2800 watts-heure. Selon le fabricant, cette combinaison devrait répondre aux exigences de performance. Le chargeur et le câble de raccordement à la terre ont également été installés.
Pour savoir si la propulsion électrique a fait ses preuves, lisez la dernière édition de YACHT, numéro 10/2015.