La Mini-Transat est à la hauteur de sa réputation, c'est un défi dès les premiers milles. Plusieurs bateaux ont déjà rencontré des problèmes techniques à bord, y compris les navigateurs allemands.
Lors de la deuxième nuit de régate, dans les heures de mardi à mercredi, un front avec des rafales jusqu'à 30 nœuds et une forte mer dans le golfe de Gascogne a donné du fil à retordre au peloton. Sur le proto n° 436 du Français Franck Lauvray, le mât s'est même brisé. Le skipper tente de mettre en place un gréement de fortune, des bateaux d'accompagnement sont à sa portée selon les organisateurs. Antoine Bos a eu des problèmes avec son quadrant de barre. Le pilote automatique est tombé en panne sur quatre bateaux à la fois.
Les Allemands n'ont pas été épargnés non plus : selon la direction de course, le panier d'étrave du "Vorpommern" de Lennart Burke s'est cassé. On ne sait toutefois pas si c'est vrai. Ce qui est sûr, c'est que le jeune homme de 23 ans a manifestement des problèmes et qu'il est passé d'une très bonne position après le départ à la 48e place actuelle.
Melwin Fink navigue actuellement à la 20e place des bateaux de série, Christian Kargl à la 17e place, à quelques milles seulement.
Marc Eric Siewert connaît lui aussi des problèmes à bord : son tracker ne signale apparemment plus rien. La direction de la course travaille à l'équiper d'un nouveau tracker.
Lina Rixgens se trouve dans le peloton de tête des bateaux, actuellement 19e chez les protos.
Depuis mercredi matin, les conditions se sont améliorées. Avec un vent de nord-ouest qui faiblit, le peloton qui s'éloigne navigue actuellement vers le cap Finisterre au nord-ouest de l'Espagne. Il s'agit d'être rapide afin d'éviter une zone de haute pression qui s'étend au large des côtes espagnoles. Les bateaux naviguant à l'ouest sont actuellement avantagés.
Les bateaux de tête devraient passer le cap Finisterre dès jeudi matin, laissant ainsi derrière eux le golfe de Gascogne et le continent européen. Cependant, avant de pouvoir mettre le cap directement sur les Canaries, ils devront encore franchir la zone située entre la côte et la zone de séparation du trafic au large du cap. Les bateaux qui y parviendront à temps, avant l'apparition d'un nouveau front avec des vents contraires, pourront probablement se détacher du reste du peloton.
Actuellement, les organisateurs prévoient l'arrivée des navigateurs les plus rapides dans cinq jours, avec peut-être quatre jours d'avance sur les retardataires. Jusqu'à présent, ils ont maintenu leur position à La Palma.
Bateaux de série :
1. Hugo Dhallenne (n° 979, France)
2. Basile Bourgnon (n° 975, France)
3. Alberto Riva, (n° 993, Italie)
prototypes :
1. Pierre Le Roy (n° 1019, France)
2) Tanguy Bouroullec (n° 969, France)
3. Fabio Muzzolini (n° 945, France)